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Jack est preneur de son et bruiteur. Il recherche un cri d'effroi pour un des films sur lesquels il travaille. Un soir, dans un parc, il prend des sons naturels lorsqu'il est attiré par des bruits de freins. Il enregistre la scène d'un tragique accident d'une voiture s'abîmant dans la rivière. Il saute à l'eau afin de sauver les occupants du véhicule mais n'arrive à sauver que la femme, Sally, qui accompagnait un homme politique qui mourra dans l'accident. En réécoutant la bande, il se rend compte qu'il s'agit d'un attentat. Il apprend par la presse qu'un photographe a saisi la scène sur film[1]. Il va tenter de joindre sa bande son aux images du photographe afin de révéler l'attentat...
Quand De Palma rend hommage à Antonioni (Blow Up) et Coppola (Conversation Secrète), ça donne Blow Out. La thématique des faux-semblants est cependant mise un peu à l'écart, et une fois de plus le voyeurisme, la perversion, la trahison et le complot s'immiscent dans l'œuvre du réalisateur. Moins philosophique que le Blow Up d'Antonioni, nous avons droit à un thriller haletant au suspense insoutenable. Brian de Palma manie le spectateur comme Hitchcock savait si bien le faire. Comme dans Body Double, les ficelles sont grosses, totalement cinématographiques, à la limite du grotesque mais tellement jouissives. Sur le moment, ça fonctionne, on est captivé, ce n'est qu'une fois le film fini qu'on se dit "A ouais, quand même, il a pas fait semblant". Côté réalisation, c'est toujours très esthétique et très baroque : du souffle insistant du tueur au début au feu d'artifice final, tout est fait pour intensifier chaque instant.
Un chef-d'œuvre et l'un des films les plus réussis du réalisateur avec Body Double et Snake Eyes.