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Un jeune couple se rend en week-end près d’un lac. Ils vont rencontrer un groupe de jeunes adolescents accompagnés d’un rottweiller.

Sympathique survival anglais, brutal et efficace. Le ton hyper réaliste du film tranche avec le côte surnaturel que l’on peut rencontrer dans ce type de productions: les agresseurs sont clairement identifiés et ne forment pas, d'ailleurs, un bloc homogène.
Le casting des jeunes voyous est particulièrement réussi avec entre autres Jack O'Conell (Harry Brown) et Thomas Turgoose (This is England).

J'avais été voir ce film au ciné sans trop savoir ce que c'était. Ca m'a vraiment mis sur le cul. Une espèce de violence ordinaire qui dégénère et qui va toujours plus loin. Une action entraîne une réaction, puis une autre, une autre, une autre. On se demande jusqu'où ça va aller mais ça n'arrête jamais, chaque incursion d'humanité étant vite submergée par un flot de haine, de rancoeur, de violence.

ATTENTION SPOILER

Le final est particulièrement glaçant : les parents, qui laissent régulièrement leurs enfants livrés à eux-mêmes en leur donnant parfois même l'exemple de l'agressivité et de la violence (la scène dans la maison du chef de bande), "finissent" le boulot de leur progéniture, laquelle se montre finalement totalement exempte de remords et de remise en question.

Ce survival est une parfaite métaphore (poussée à l'extrême, bien entendu) d'une certaine démission parentale qui non seulement ne donne pas à ses enfants l'encadrement nécessaire à un bon développement moral mais qui en plus se voile la face et accuse le reste du monde quand ça tourne mal. Ce plan final du gamin qui se regarde dans le miroir, fier de ce qu'il a fait, tandis que ses parents massacrent sa victime est vraiment flippant...

FIN SPOILER