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| Killer's Nocturne - Nam Nai Choi (1987) https://forum.nanarland.com/viewtopic.php?f=29&t=19928 |
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| Auteur: | Kobal [ 02 Juil 2012 20:51 ] |
| Sujet du message: | Killer's Nocturne - Nam Nai Choi (1987) |
![]() ![]() Poursuite de l'exploration de l’œuvre tarée de Nam Nai Choi, avec cette fois un film plutôt classique, bien loin de ses délires bisseux nanar-friendly habituels. Killer's Nocturne s'intéresse en effet au monde mafieux du jeu et des clubs dans le Shanghai des années 30. NNC conserve l'esprit de Scarface (le self made made qui grimpe au sommet pour mieux en chuter) pour y intégrer des duels de mah-jong un peu abscons pour le non-initié. On comprend bien que les mecs prennent des risques mais les enjeux exacts de leur technique demeurent hermétiques. Bon, le résultat est toujours le même, faut que le perdant passe par la fenêtre, histoire de corser le défi. Ah oui, ça rigole pas de détenir le titre de "Roi du jeu". L'amateur de nawak connaitre donc une certaine déception au visionnage, en partie contrebalancée heureusement par quelques fulgurances du style NNC. Le bonhomme ne peut ainsi s'empêcher de caser de manière totalement gratuite un match de boxe contre un kangourou (impressionnante bestiole qui bénéficie d'une mise en valeur par des plans en contre-plongée), ainsi que de conclure son métrage sur un massacre sanguinolent dans un night-club (avec un splendide égorgement au vinyle !). Fuyez le naturel... il revient en sautillant ? |
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| Auteur: | Lawrence Woolsey [ 22 Sep 2013 9:09 ] |
| Sujet du message: | Re: Killer's Nocturne - Nam Nai Choi (1987) |
J'ai été plutôt agréablement surpris par ce film, découvert dans la collection Hong-Kong Boulevard. Un achat qui vaut le coût vu qu'il est proposé en doublé avec Le point de non retour, un Ringo Lam mineur mais efficace dans son mélange d'action et de sadisme... Comme le souligne Kobal, le film est bien mineur dans la filmo déjantée de Nam Nai-choi mais réserve quand même quelques bien beaux moments de nawak total, notamment dans sa dernière partie. Par ailleurs, l'idée de centrer l'intrigue sur des tournois de Mah-jong rend le film et ses enjeux difficiles à suivre pour le public occidental. Une fois, ça passe mais comme le même genre de scène revient facilement trois ou quatre fois dans le film, on finit avec l'impression que les personnages s'adonnent à des parties de Kamoulox pour sourds-muets, les effets sonores en rajoutant dans le côté "Oh My Fucking God, il détient... euh... un domino avec deux ronds... Je sais pas ce que ça veut dire mais apparemment, ça sent le pâté pour le gentil...". Sans ça, l'histoire est quand même relativement classique, ce qui renforce l'impact des passages nawaks, à commencer par la fameuse séquence du kangourou, déjà annoncée dans le générique par un sympathique "combat du kangourou chorégraphié par..." qui nous rassure sur la teneur nanarde de l'oeuvre. Car cette scène est vraiment dingue et n'apporte finalement rien au film vu qu'elle arrive au cours de la séquence montage au cours de laquelle notre héros remonte la pente en participant à des combats truqués (apprenant le Mah-jong pendant ses pauses). Une séquence stylisée, avec un marsupial sensément impressionnant se détachant sur fond noir comme une incarnation du mal absolu à qui il ne manque qu'un Mouhahahahahaha sardonique pour entrer au panthéon des méchants nanars. Dès lors, ça ne s'arrête pas. Le machisme HK (déjà bien présent dans une scène où le méchant après avoir aperçu la petite culotte transparente de sa "copine" lors de la chorégraphie d'un numéro de tango, renvoie les autres personnes présentes pour se la taper sur une table) refait son apparition après la mort de la petite amie du héros. Une autre jeune fille, amoureuse de lui depuis toujours, lui propose d'aller fleurir la tombe de la demoiselle. Il se tourne vers elle et lui dit "comme tu as grandi". Et hop, scène de sesque où les plans nichons durent un peu trop longtemps pour être juste sensuels, notamment le premier où la fille se déshabille sous les yeux de son amant ému. Et le plan dure, passant de "oh c'est beau l'amour" à "non mais regardez-moi cette paire de...". Plan suivant : des fleurs sur la tombe. Classe... Mais au final, c'est dans sa violence que le film est le plus dingue avec un final apocalyptique dans un cabaret qui rappelle un peu certaines scènes de Story of Ricky. Outre une première scène à base de meurtres au vinyl et à la bouteille de champagne, celle qui clôt le métrage est juste géniale, entre le héros qui bousille le ciment des murs en y frappant la tête de ses ennemis, leur arrache les oreilles avec ses dents et le gangster repenti ou bourré qui, au rez-de-chaussée, fout le feu au bâtiment avant de se crâmer tout seul et de réapparaître à l'étage dans un ascenseur en feu. C'est beau, c'est grand, c'est du Nam Nai-choi et un Darwin award cinématographique de haut niveau ! Sinon, et comme toujours chez Nam Nai choi, on trouve ça et là quelques plans bien cadrés (il assure lui-même la photo de ce film) de bonnes idées (le silence au tout début...) et un certain travail sur l'image et la couleur qui rend le tout visuellement bien cool. La ponctuation de détails nanars ("viens vite, maman est pendue à un arbre !") qui va en s'accroissant tout au long du métrage fait qu'on ne s'ennuie jamais ! |
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