
Trois récits entrecroisés : le dernier jour de la vie de l'écrivain (en couleur), des moments de sa vie depuis son enfance (en noir et blanc), des mises en scène de passages de quelques-uns de ses romans (en couleur). La musique de Philip Glass court tout le long du métrage, le même thème avec des variations subtiles et variées. Ca a l'air bien chiadé sur le plan de la reconstitution historique (on peut trouver sur YouTube le petit reportage pris sur le vif du discours de Mishima dans la cour de la caserne). Les extraits de ses romans sont très stylisés, c'est du théâtre avec des décors simples et un peu flashy, souvent filmés d'en haut comme sur les estampes classiques, et les passages entre l'oeuvre et la biographie sont très réussis, on voit bien que l'écrivain se projette dans un personnage.
Tout converge vers le seppuku final sur fond de lever de soleil, toute la dynamique du film est en suspens jusqu'à l'acte final, le sang est l'or du soleil, c'est la recherche d'un homme de la beauté intemporelle atteignable seulement par l'art, un homme pétri de contradictions mais qui suit un chemin ferme, un sacré grand film je dis. J'ai lu pas mal de ses oeuvres (attention car il y en a qui sont traduites de l'anglais lui-même traduit du japonais, à éviter) et j'ai bien retrouvé la personnalité de Mishima dans ce film. Et puis cette musique !
http://youtu.be/GVAUnKK1DdQ