
Réaliser un film sur la base d'un fait divers connu pour son buzz internet est déjà une idée bien con, mais quand en plus personne ne se donne la peine de tenter d'injecter la moindre audace, faut pas s'étonner que le résultat fraie avec le bas de gamme cinématographique. Le script est d'une paresse folle, se contentant d'envoyer son héros d'un point A à un point B, avec la même pattern : tabassage rapide et improbable de quelques molosses, indice sur le lieu suivant, bis repetita. Et cela ne nous épargne même pas les clichés les plus nullos qui soient (le méchant maire qui ourdit ses complots politico-financio-mafieux, Bad Ass qui se trouve une méga bonnasse qui sait cuisiner et faire le ménage, etc.). Le summum de la médiocrité jeanfoutiste est atteint avec la course-poursuite en bus, long stock-shot sans scrupule de Double Détente ! Tout dans le film donne l'impression que personne n'y croyait, voire se contrefoutait du résultat à l'écran. Seul Dany Trejo fait le boulot et porte d'ailleurs sur ses épaules le seul intérêt (ça et les boobs de la bonasse black, à la rigueur) qu'on peut trouver à ce Bad Ass décidément bien dispensable.