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Le Poil de Carotte féminin dans le quartier huppé de Bel-Air, relation conflictuelle entre Joan Crawford, star sur le déclin et sa fille adoptive

Joan Crawford star hollywoodienne devenu inconnue pour les nouvelles générations (car elle n'avait jamais pu être casté sur des vrais chefs d'oeuvres intemporels) en prend cher et ne sera quasiment plus assimilée qu'à l'image d'une femme hurlante, l'écume aux lèvres avec un masque de beauté.

Joan Crawford accumulant dans ce film alcoolisme au dernier degré, obsession pour l'hygiène tenant à la torture autant pour elle-même que pour ses enfants et surtout explosions de colère (la fameuse scène du cintre en bois) à faire passer Naomi Campbell pour un moine zen.

NB : dans les années 30, les dessinateurs de l'écurie Disney avait basé l'apparence de la belle-mère de Blanche Neige sur celle de Joan Crawford. Comme quoi, ils ont eu le nez creux ^^

C'est drôle , au début j'ai cru que tu parlais de ce film, justement avec Joan Crawford:




Résume Wikipédia

Jane et Blanche Hudson sont deux sœurs. Jane Hudson est une véritable enfant vedette dans les années 1920, grâce à une chanson reprise par toute l’Amérique. Mais passée l’adolescence, le public l’a complètement oubliée. Et c'est sa sœur, Blanche, qui devient célèbre à son tour, en devenant une actrice de cinéma renommée et appréciée du public. Un terrible accident de voiture met cependant fin à sa carrière, la rendant complètement dépendante de sa sœur déchue. Cette situation sera l'occasion pour Jane de faire payer à sa sœur, dévoilant au fil du temps toute son aigreur, sa jalousie, et son effrayante folie.

Là-dedans, tu as le catalogue complet de la cruauté et de la torture mentale. Et si je ne m'abuse il doit s'agir d'un des premiers films à twist, lorsque l'on découvre que c'est Blanche qui a tenté d'écraser sa sœur et qu'elle accepte la situation en partie pour expier sa faute

Déjà, ce n'est pas un ceintre en bois, mais des ceintres en fil de fer ("No wire-hangers!!!!")
(Certains ont spéculé sur le fait que les ceintres en fil de fer servaient à un moment pour des avortements clandestins, d'où l'évocation d'un traumatisme, mais il est plus vraisemblable que ça soit assimilé à des accessoires bon marché là où Crawford voulait du bois, assimilé à quelque chose de plus luxueux).

Et puis, il y a aussi la scène de la hache et des rosiers, qui est quand même hénaurme.

Mais il faut surtout voir comment le film a été fait.

Au départ, il y a la réalité de la relation entre Joan Crawford et sa fille adoptive, sur laquelle on a relativement peu de détails objectifs.
Ensuite, il y a les mémoires de Christina Crawford, à laquelle sa mère n'a rien laissé par testament (peut-être aussi parce qu'elle avait eu vent du projet de bouquin), et qui est une actrice qui n'a jamais vraiment percé. Des mémoires où elle déballe tout ce qu'elle peut, avec probablement le renfort d'un nègre qui met l'accent sur tout ce qui sera vendeur.
Ensuite, il y a un scénario qui en rajoute encore une louche, exagère encore les faits façon Hollywood.
Et enfin, il y a l'interprétation de Faye Dunaway, en surjeu total.
(Au passage, regardez la filmo de Dunaway : elle n'a pratiquement jamais joué deux fois avec les mêmes partenaires ou pour le même réalisateur. Elle a une réputation de diva et d'actrice très difficile.)

Du coup, le studio a tiré la promo du film dans le sens du "so bad, it's good" et du camp. Mais dans ce registre ça ne vaut pas l'épouvantable "Vallée des poupées", où les scènes grotesques s'accumulent bien plus)