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Le dernier pub avant la fin du monde - Edgar Wright (2013)
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Auteur:  Plissken [ 20 Oct 2014 12:41 ]
Sujet du message:  Re: Le dernier pub avant la fin du monde - Edgar Wright (201

Personnellement moi-même pour ma part, y a eu bien plus.

Je ne l'ai pas revu depuis sa période de sortie alors je m'emmêle un peu mais je me souviens de m'être pris une vraie claque. J'avais aimé les deux épisodes précédents sans m'en faire une Bible de la comédie anglaise. Par contre, celui-ci, je l'avais considéré comme une vraie grosse réussite.

De ce que je me rappelle...
Déjà, j'ai la fâcheuse tendance à ne jamais me renseigner sur les films que je regarde au cinéma. Pas de BA, pas d'article, pas de critiques, etc. Du coup, je pensais vraiment regarder un film sur une bande de pote qui se retrouve façon Patrick Bruel dans "La place des grand hommes". Du coup, quand les robots débarquent (et vachement longtemps après le début quoi), j'étais sur le cul et c'est vrai que ça contribue un max.
Ca m'a fait exactement le même effet pour "Une nuit en enfer" où je pensais qu'on suivait juste la cavale de deux brigands vers le Mexique. Cette tronche que j'ai du tirer en voyant Salma Hayek se transformer.

Après, mise à part cette surprise, j'ai justement aimé le contraste entre le côté mélancolique, nostalgique, hasbeen et complètement plus à la page du héros et le fait qu'il soit le dernier espoir de l'humanité. Sans que je me sois reconnu en lui (j'ai jamais fait une seule tournée de pub de ma life), j'ai totalement assimilé le fait que, peu importe ce qui se passe autour de lui, il veut revivre un vieux "fait d'arme" et kiffer l'instant présent au moins une dernière fois. Et on s'en branle si des ET/Aliens/Robots ont envie de conquérir le monde. Moi, si on sort Shenmue 3 sur dreamcast et que des aliens envahissent la Terre en même temps, fuck le world, je me procure le jeu, je le retourne et je laisse les autres se battre. Ca vaudra tous les laveurs de cerveau d'après.

Outre tout ceci, j'avais été emballé par les scènes d'action.

Donc en gros, on a, je crois, exactement le même avis. Avec une simple petite différence d'angle de 180°. Mais faudrait quand même que je le regarde une nouvelle fois pour tout remettre en place.

Auteur:  Rogojine [ 21 Oct 2014 12:20 ]
Sujet du message:  Re: Le dernier pub avant la fin du monde - Edgar Wright (201

Je viens de le revoir et je garde mon avis positif sur ce film.

Je comprends l'avis de Kobal concernant le personnage de Gary King, qui m'est aussi apparu comme un gros lourd, irresponsable et prétentieux, la première fois que j'ai vu le film. Mais quand on voit à la fin que ce n'est pas simplement un type immature mais un vrai toxico, un type hospitalisé pour son alcoolisme (et peut être même plus), et bien cela pardonne son comportement. C'est un type qui cherche absolument à retrouver une présence amicale à ses côtés, à se convaincre que sa vie n'est pas fichue ; et forcément, le seul bonheur qu'il peut envisager, c'est le seul qu'il a connu, c'est à dire les festivités de sa jeunesse (qui l'ont d'ailleurs mené à son intoxication).
Finalement ce n'est pas tant la liberté absolue qu'il souhaite, mais plutôt la recherche du bonheur. D'ailleurs tous les personnages du film défendent chacun à leur manière leur vision du bonheur, y compris les extraterrestres (qui en ont une vision complètement opposée). Il ne me semble pas que le film prend parti pour Gary.

Après ce qui m'a surtout plu dans le film c'est le basculement dans la SF, les bastons de bar à coups de tabouret et de parasol, les petites piques, notamment contre starbuck et l'art moderne, qui sont intégrées dans le scénario (la statue !) et l'interprétation, en particulier de Nick Frost en avocat d'affaires inflexible qui libère la bête qui est en lui :)

Quant au final, il laisse rêver d'un potentiel (bien qu'improbable) nouveau film de la bande, un post-apo, ce qui pourrait être énorme. D'où l'enthousiasme qu'elle suscite je crois ; et à titre personnel je dirais qu'elle permet de compléter la recherche du bonheur des personnages.

Auteur:  Lawrence Woolsey [ 22 Oct 2014 9:33 ]
Sujet du message:  Re: Le dernier pub avant la fin du monde - Edgar Wright (201

Et cette fin est d'ailleurs totalement raccord avec le reste du film puisqu'on y voit Gary totalement a l'aise dans l'univers post-apo et visiblement guéri de son alcoolisme (parce que maintenant, etre rebelle c'est boire de l'eau?), ce qui est bien vu puisque généralement les héros de post-apo sont des êtres en marge de la société sans passé ni avenir. Et c'est précisement comme ca que Gary est dépeint dans le film.

Encore une fois, Wright et Pegg témoignent d'une vraie compréhension des codes du cinema de genre, parfaitement adaptée à leur univers et à la société dans laquelle ils vivent. The World's end, c'est pas un délire de quadragénaires qui courent après leur jeunesse mais du vrai cinéma qui aborde de vrais sujets tout en laissant une large part au plaisir et au fun. Un exemple à suivre par chez nous...

Auteur:  Kobal [ 23 Oct 2014 21:51 ]
Sujet du message:  Re: Le dernier pub avant la fin du monde - Edgar Wright (201

Le fait d'être un vrai toxico, que ce soit à l'alcool ou à d'autres substances n'excuse en rien son égocentrisme qui s'avère totalement toxique pour son entourage, ce dont il se contrefout du début à al fin. Pas une excuse pour son pote qui a failli mourir alors qu'il tentait de la sauver d'une overdose (il se fout même de sa gueule car il ne boit plus de bière), aucun intérêt porté à ses potes qu'il n'a convié que pour faire revivre ses fantasmes de jeunesse (que ce soit avant ou après leur mort)... D'autant plus qu'il ne fait absolument rien pour se guérir de ses addictions, ébloui qu'il est par son propre narcissisme ("ils disent au King à quelle heure se coucher" ou autre vanne dirigée contre les groupes de paroles).
D'ailleurs, en repensant à la fin du film, je trouve qu'en fait, elle prolonge bien cette description du personnage de Pegg : le mec entraine toute l'humanité (qui n'a rien demandé) dans une régression technologique majeure à la seule fin de pouvoir reconstituer son équipe de potes ados (des robots a priori décervelés) dont il peut prendre la tête pour briller en tant que leader charismatique.

Pour poursuivre sur la toxicité que je lui attribue envers ses potes : quand le perso de Frost se confie sur la souffrance que son amitié lui a fait vivre, il dit ne pas avoir supporté que Gary n'ait pas été à la hauteur de sa légende de King. C'est dire l'illusion narcissique dans lequel il a entrainé tout le monde, y compris lui-même, avec perte et fracas.

Oui, je le charge un peu, le bonhomme. :-D
Mais c'est sans doute lui qui explique que je n'ai pas aimé le film comme j'aurais aimé l'aimer (parce que l'amour, moi, j'aime ça).

@ deathtripper : ton avis détaillé m'intéresse (surtout que tu en écris généralement de très intéressants... Hop, technique de manipulation toute en discrétion pour te pousser dans le sens qui me ferait plaiz :-D), quelles sont les "vrais sujets" que tu trouves présents dans le film ?

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