Wikipédia a écrit:
A Rome, OSS 117 se fait passer pour le gangster William Chandler de manière à infiltrer une organisation criminelle dirigée par "le Major". Il est envoyé au Moyen-Orient pour assassiner un délégué de l'ONU, mais il arrivera à le sauver et à mettre fin à l'organisation du Major.
Engagé par Hitchcock comme acteur principal de L'étau, le sympathique Frederick Stafford ne peut reprendre le rôle d'Hubert Bonnisseur de la Bath pour cette avant-dernière aventure réalisée par Jean-Pierre Desagnat sous la supervision d'André Hunebelle. John Gavin lui succède (c'est Luc Merenda qui reprendra le rôle dans l'ultime opus de la saga, OSS 117 prend des vacances). L'ancien jeune premier du magnifique Le Temps d'aimer et le temps de mourir de Douglas Sirk, qui avait aussi incarné Jules César chez Stanley Kubrick, se révèle moins à l'aise que son prédécesseur dans le rôle d'OSS 117, bien qu'on note qu'il ne soit pas doublé en français et parle avec un accent américain, ce qui lui donne un certain charme, en plus de son physique parfait. Finalement, celui qui aura le mieux incarné le super espion (surtout dans Atout cœur à Tokyo) aura été un amateur sans expérience d'acteur, ce qui est assez paradoxal. Ne jetons toutefois pas la pierre à John Gavin, car le film est surtout handicapé par son rythme plus statique, passé la scène d'intro et celle de l'évasion de notre héros, organisée par le méchant avec des méthodes à la Fantomas. Le film se révèle beaucoup plus européen et moins bondien que les deux précédents opus (de loin, les meilleurs).
Toutefois, on saluera un très beau casting, qui aide à rendre le film divertissant. Dans le rôle du Major, Curd Jürgens, le futur Karl Stromberg de L'espion qui m'aimait, porte pendant tout le film un costume à écailles "lézard" digne de Donald Pleasence dans L'Homme-Puma et garde malgré tout intacte sa classe naturelle. L'ex-James Bond Girl Luciana Paluzzi se voit à nouveau confier un rôle de méchante femme fatale. Ancien grand méchant de Banco à Bangkok pour OSS 117, Robert Hossein tient ici un rôle secondaire, de méchant il va sans dire, le fourbe docteur Saadi. Les nanardeurs seront aux anges de retrouver George Eastman en bras droit patibulaire du Major. Quant à l'actrice anglaise Margaret Lee, elle fut essentiellement active dans la série B italienne (Maciste contre les Monstres, Fureur sur le Bosphore, New York appelle Superdragon) ou encore chez Jess Franco. Cette production franco-italienne fut tournée en Italie et en Tunisie mais les décors sont beaucoup moins bien mis en valeur que dans les précédents OSS 117. Il ne rencontra guère de succès et illustre le commencement de la fin du genre, enterré par l'opus suivant, réputé nanar.
. Dommage qu'elle disparaisse au milieu du métrage. Je reproche aussi à cet opus son manque de moments forts. L'ensemble est poussif, pas aidé par la réalisation sans âme de Jean-Pierre Desagnat (et puis cette longue séquence en nuit américaine, quelle horreur).
Malgré son amateurisme, Frederick Stafford était motivé (et sans doute bien dirigé), contrairement à John Gavin qui m'a donné l'impression d'être en pilotage automatique.