Je vais être honnête, et malgré tout le respect que mérite Mario Bava, que je me suis moi aussi ennuyé devant La Planète des Vampires. L'âge du film n'est pas une excuse suffisante, il a de tout temps existé des films plus ou moins bien rythmés, et Bava lui-même nous a habitué à des œuvres à peine plus pêchues, ou qui utilisaient la lenteur pour installer une atmosphère (Black Sunday est un bon exemple).
Ici, la couleur, le décor, et surtout la structure du scénario composé de longs allers-retours entre les mêmes stations, n'aident pas à maintenir la tension ou le mystère. On a parfois l'impression que le film s'est perdu en route et qu'il tourne en rond faute de pouvoir se décider sur une issue. On doit bien reconnaître l'influence du film sur Alien et ses successeurs, et on peut aussi apprécier la fin sombre et fataliste, mais au-delà de ça ? Je ne suis pas rentré dedans.
Si vous vous intéressez à la généalogie cinématographique de ce type de science-fiction, je vous conseille le visionnage du film URSS Ikarie XB-1 de Jindrich Polak de 1963, soit 2 ans avant La Planète des Vampires. Hors de la propagande socialiste, il explore plusieurs idées de science-fiction, entre vraie réflexion politique et fable, et qui déjà introduisait l'idée d'une forme de vie intrusive et infectieuse.
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