Une veuve élève son fils unique Do-joon qui est sa seule raison d'être.
A 28 ans, il est loin d'être indépendant et sa naïveté le conduit à se comporter parfois bêtement et dangereusement ce qui rend sa mère anxieuse.
Un jour, une fille est retrouvée morte et Do-joon est accusé de ce meurtre.
Afin de sauver son fils, sa mère remue ciel et terre mais l'avocat incompétent qu'elle a choisi ne lui apporte guère d'aide. La police classe très vite l'affaire.
Comptant sur son seul instinc maternel , ne se fiant à personne, la mère part elle-même à la recherche du meurtrier, prête à tout pour prouver l'innocence de son fils...La bande-annonce qui le fait passer pour un thriller, ce que le film n'est pas!Comme pour A serious man pour les frères Coen sorti la même année, Mother constitue pour Bong Joon-Ho comme le "petit film d'un grand cinéaste". Mais petit film dans le sens pas grande ambition sur le marché, peu de promotion, pas de véritable accroche pour les spectateurs à aller payer pour voir, un film qui se veut discret quoi. Je ne sais pas si c'est pour éviter de faire de l'ombre aux autres sorties ou juste ne pas faire trop d'attente chez le spectateur, en tout cas niveau qualité, c'est loin loin d'être petit! Mon premier Bong Joon-Ho et première mandale dans la gueule.
L'histoire n'a rien de vraiment d'extraordinaire: un fils accusé à tort d'un crime et mis en prison, sa mère qui va tout faire pour prouver son innocence et le faire libérer.
Seule contre tous, elle mène son enquête elle-même jusqu'à aller bien loin. Dans une scène où l'ami de son fils lui dit d'au lieu de se suffire d'une balle de golf qui n'est qu'une pièce à conviction du crime, elle devrait vraiment chercher "Pourquoi on a tué cette petite fille ?" au lieu de démontrer simplement que "Mon fils n'a pas tué cette petite fille.", on pourrait se demander si c'est le moyen de procéder de Bong Joon-Ho, au lieu de se contenter de ce qu'il a sur le tas, il va chercher loin, très très loin (j'ai lu qu'il était rester un an au pont que l'on voit dans The host pour des repérages avant le début du tournage, c'est dire le perfectionnisme du gars).
On retrouve les éléments habituels chez lui: une histoire grave qui dépasse des personnages pathétiques, de l'humour mélange au grave (mais comment il arrive à faire ce mélange ?!!!), un talent et une volonté qui transpire dans chaque plan et sur chaque seconde, des flics flemmards qui font penser à Memories of murder, une fin surprenante et inattendue vu à ce qu'on pourrait s'attendre avec le pitch de départ. C'en est impressionnant comment la mère reste seule et contre vents et marées, déterminée plus que jamais pour son gamin immature. Bong Joon-Ho est Dieu!
Mother, c'est le combat d'une mère pour son fils et rien d'autre.
