gatman a écrit:
je n'aurais qu'un mot : macumba !!!!!
J'en aurai un deuxième
"VAS Y SPANKY, C'EST BON ! VAS-Y SPANKY, C'EST BON, BON, BON !"
(Bon, OK, ce n'est pas un mot, mais vous avez saisi l'idée générale)
De mon point de vue, encore un quasi sans-faute de la part des orgas grenoblois et de la Cinémathèque. L'exhumation de ce chef d'œuvre à la fois méconnu et angora que fut "La fiancée de la bête", co-signée par nul de moins qu'Ed Wood en personne. Un film fabuleux sur l'air du
"hey, mec, on a trois quarts d'heures de stock-shots animaliers et de safaris en Afrique ! Essaye de nous pondre vingt minutes avec de vrais acteurs histoire qu'on fasse quelque chose qui ressemble à un film !" Et bien, outre l'excellente réaction de la salle (sans laquelle, je le crains, le visionnage aurait pu être un peu pénible), je suis ravi d'avoir assisté à la projection d'une belle love-story, véritable ode à la différence et à l'amour hors de toutes les normes sociales bourgeoises. Grâce à Miss Fuller, ancienne gorille angora et à son ami la réincarnation de Spanky, nous avons pu laisser couler une petite larme de bonheur sur nos joues burinées en pensant au happy end de cette belle histoire pleine de tendresse, d'attirance mutuelle entre une femme et un singe et, surtout, de stock-shots.
Ensuite, depuis le temps que nous attendions le Comte Adrian dans un film tout entier dédié à sa gloire, nous ne fûmes pas déçus tant le caractère impérial et sourcilleux (surtout sourcilleux) de ce buveur de sang transylvanien et sa noblesse toute magyare crèvent littéralement l'écran et les neurones des spectateurs dans une alchimie de couleurs, de sourcils, de grognements débiles, de discours abscons et de remontage au petit bonheur la chance. Une seule déception: les amis de l'héroïne ne savent vraiment pas se tenir !
Les aventures préhistorico-science-fictionnesques du grand Reb brown et de sa moumoute blonde dans "
Yor, le chasseur du futur" furent - pour moi et pas mal de nanardeurs - le moment de la pause sieste. Non que le film ne contienne pas sa copieuse part de ridicule mais les deux métrages projetés juste avant démontrent tout de même que feu Margheriti n'était tout de même pas un manche avec sa caméra, savait composer avec de beaux décors naturels et, malgré tout, connaissait son boulot. A côté des deux films précédents,
"Yor" avait presque l'air d'une superproduction pétée de brouzoufs.
Enfin, cerise sur le gâteau, "Ninja Special USA" est venu clôturer une soirée de folie, prouvant que Godfrey n'est pas le seul cinéaste nul capable de mouliner du film de ninja fauché en Asie. Si, globalement, la façon de filmer de Ng Kwok Yan est plus efficace que celle de Ho (notamment au niveau des combats qui, malgré un rythme de fou gardent cependant une certaine efficacité visuelle), le doublage faussement héroïque des protagonistes, les répliques tombant systématiquement à côté de la plaque et le surjeu atomique des acteurs compensaient largement l'absence de tenues pailletées et de tables de camping de la banlieue de Kowloon.
Bref: encore un grand moment d'éructation générale de plaisir et de joie. Bravo aussi aux organisateurs, à Wally Abbott et Rico Costello pour leur fabuleux numéro de duettistes (ils devraient vraiment s'inscrire au Jamel Comedy Club), à JF Rauger, aux sponsors, bref à tout les participants et orgas de cet évènement.
Deux petits bémols, sinon on risque de dire que j'ai quitté le cadre strict du compte-rendu pour rentrer dans celui du cirage de pompes: à savoir, d'une part, le même défaut qu'à la troisième édition de cette même NE, à savoir, la profusion de bandes annonces de films érotiques pas toujours drôles à la longue.
Second bémol: que quelqu'un me donne l'adresse de ces connards d'acteurs de dramas mexicains insupportables que j'aille leur passer les couilles au chalumeau la prochaine fois que je me rends à Mexico ! Eux, c'est acquis, je les hais !!! (
"Avec Victorio Garcia, qui transcende littéralement son rôle de père affligé par la présence d'une négresse dans sa famille !" "Avec pour la première fois à l'écran, Conchita Dolorès, incarnation sublime de la nourrice dévouée qui s'est saignée aux quatre veines pour apporter tout son amour à des enfants qu'elle considère comme les siens !" #ton ampoulé et martial#)