realisateur: Guy Jacques
acteurs: Clément Sibony, Dan Herzber, Micky El Mazroui, Lorant Deutsch (ah, je me doutais bien qu'il devait être là, lui!), plein de jeunes coolos en jogging et survêt, et la participation exceptionelle, bien qu'anecdotique, de Sébastien Roch (Cri-Cri d'Amouuuuuuuuuuuur, les filles !)
Le film est tellement mauvais qu'il ne mérite pas une longue critique: long, ennuyeux, sans intérêt, sans histoire, ... Pourquoi le centre cinematographique français a signé?
Premier plan du film, les trois compères Kubrik, Karim et Toxic marchent côte à côte, pestant contre les producteurs de la TV qui viennent de refuser de soutenir le dernier projet du cinéaste de la bande. On découvre peu à peu la personnalité de chacun, et s’attache lentement mais sûrement à nos trois trublions tout le long du film. L’avantage de posséder trois héros étant que chaque spectateur peut selon ses goûts et sa personnalité s’identifier à l’un ou l’autre. Ainsi, les pauvres cinéphiles se reconnaîtront en Kubrik, déterminé, mais avec une vision de son art parfois utopique, comme tous les passionnés. Ceux plus terre à terre abonderont dans le sens de Karim, un reube séducteur un peu goujat, qui parle trop, mais fidèle en amitié. Enfin, fort à parier que beaucoup se prendront d’affection pour Toxic, peut-être le plus attachant des trois, sorte de Doc Gynéco blanc, toujours à côté de ses pompes mais capable de tout et n’importe quoi pour aider ses potes.
Une fois son personnage fétiche choisi, on apprécie avec une difficulté non dissimulé les pérégrinations du trio. Et force est de constater que le réalisateur réussit bien souvent à dérider nos zygomatiques pour produire un baillement. Pour commencer, la mise en abîme que provoque d’entrée le scénario du film permet d’assister à une sorte de making-of géant avec bêtisier inclus. Observer des amateurs pour certains, carrément des novices pour la plupart, tourner un long-métrage s’avère franchement grotesque et navrant. Un rictus un peu moqueur, certes, mais surtout méprisant et même indifferent devant tant de bonne volonté. Guy Jacques prend un malin plaisir à nous montrer tous les aléas du tournage du "Roméo et Juliette" du triptyque. Tout y passe, le casting M6, les cascades réalisées avec les moyens du bord, l’éclairage de fortune, le jeu peu académique des acteurs… Sans parler du point de départ du film (même des deux films, le vrai et celui du scénario), à savoir le vol pur et simple du matériel de tournage !
Voilà en gros ce qu'on retient de Ze film. Je prends Taxi 1 & 2, je refais le tout en plusjeunes,avec anti-non banlieusard à deux balles, culture hip hop à 2 balles, démagogie de producteur pour caresser les jeunes dans le sens du film. Je mets de la musique du rap parce que ça vend. Et pis des cascades aussi, ça meuble un scénario écrit sur un timbre-poste et tout le monde va trouver ça cool. Je fais un montage épileptique à la Bad Boys parce que les jeunes ont pas besoin de réfléchir, ils faut des images qui vont vite. Et je package ça aux jeunes Ce film est aussi débile que ce qu'il prétend la culture intellectuelle.
Des sauvageons quoi, qui sont des cibles marketing.
Par exemple, des réalisateurs tels que Kubrik (le surnom d’un des héros), Fritz Lang (dont le nom est superbement écorché par Toxic), ou encore Bergman sont cités. Concernant ce dernier d’ailleurs, si vous ecoutait l’analyse de Cris et Chuchotements par Karim et Toxic alors attention, âmes sensibles et puristes dépourvus de tout sens de l’humour banlieusarde en manque de repere s’abstenir! Guy Jacques se contente au passage d'asséner moult clichés, plus fades les uns que les autres, dans un but, avoué et ridicule, de pédagogie. De plus, il semble bel et bien glisser en filigrane une petite critique du cinéma classique et d’auteur parfois un peu trop élitiste. Suis-je le seul à avoir remarqué que Guy, au-delà de ses belles prises de vues, n'utilise que des stéréotypes pour défendre ceux qui nous apparaissent comme les plus démunis de par leurs situations générales ?
Même le casting de rue n'y change rien; il renforcerait plutôt le sentiment d'avoir été dupé. L'impression donnée par le film se construit en deux temps; au terme de la première heure, on se dit que l'on assiste à un très mauvais film, au scénario trop succin pour constituer un long-métrage réussi. Puis, le film sombre dans une espèce de télé réalité staracademicienne en abyme décalée et franchement ratée, sensée constituer le clou de l'offensive comique du film. Le résultat final est attérrant. On atteint l'humour lourdingue de "Mon curé chez les nudistes". On aurait pu appeler ca "Loft Story" car ca ne vaut même pas "Popstar".
Au final, et ce malgré un happy end trop facile et une narration usant de raccourcis énormes, Ze Film s’impose comme une comédie qui voulant défendre la banlieue, n'a utilisé que des cliché et a contribué à renforcer le mythe du "vivre en banlieue", détaché du reste du pays. Regrettable, car ce film qui se voulait dénonciateur, sert maintenant d'exemple aux petites têtes vides, et a pu contribuer a une radicalisation... de la cretinerie. Une grosse fumisterie à 8 euros...
Le dernier mot à Jean Pierre Coffe: TOTALEMENT ABSURDE. Comment peut-on donner 3.75 millions pour faire une pareille MERDE !!! En tout cas, ce film me permet de trouver une nouvelle catégorie pour classer mes genres de films : LES SOUS MERDES, bravo M. Guy, je n'ai pas vu de ma vie un film qui soit pire !!! C'est lamentable de gacher des RMIstes et il y a tellement de talents en france, pourquoi ca ???
realisateur: Guy Jacques
acteurs: Clément Sibony, Dan Herzber, Micky El Mazroui, Lorant Deutsch (ah, je me doutais bien qu'il devait être là, lui!), plein de jeunes coolos en jogging et survêt, et la participation exceptionelle, bien qu'anecdotique, de Sébastien Roch (Cri-Cri d'Amouuuuuuuuuuuur, les filles !)