"Deadly bet" par Richard Pepin
Acheté un euro dans le dépotoir à vocation culturelle d'une grande surface, j'ai cru mettre la main sur un nanar. Mais l'homme puma ne veillait pas sur ma destinée ce jour la... Pourtant, il s'en fallait de peu pour que ce film tout en tatanne devienne un bon gros nanar qui tâche. Le même réalisateur que "Steel Frontier" et "Dark Breed", un héros (Jeff Wincott) qui ce gratte l'entrejambe la biére à la main avec un charisme et un jeu de moule avariée, des méchants pathétiques comme on les aime, acteurs minables et figurants hilarants. On etait sur la bonne voie, je me préparais a un imminent et sublime instant de grâce.
Angelo est un veau doublé d'un joueur invétéré, qui jure trop souvent à sa bimbo blonde qu'il arrete de flamber ce soir, promis juré. Mais à Las Vegas, c'était pas gagné. Pariant tout son argent et sa copine

sur un combat de kick-boxing miteux, il perd. Son adversaire, Ricco le bellâtre belliqueux, empoche le pactole, et donc la blonde. Celle ci n'est pas farouche et tient une occasion de se venger de son crétin de petit ami.
Angelo est désespéré, ce met à bricoler (des combats de kick-boxing dans la plus pure ambiance
Asie pour Texan moyen) pour remonter la pente. Hélas, un créancier, incarné par une petite frappe ringarde, le force à racketter des beaufs en compagnie d'un gros lard sadique, en guise de remboursement. Alors Angelo ce met à boire, désesperant de revoir sa belle. Gatée par Ricco qui déploie les grands moyens (pacotilles, coiffeur, drague façon sortie du Macumba 2000), elle ne semble pas prêt de revenir. Diantre, palsembleu et saperlipopette, Angelo sombrera t-il dans la drogue aprés avoir embracé la délinquance et le vice ?
Bah... Le jour se léve, il nettoie sa porcherie, un footing, un peu de muscu et hop, Angelo est un homme neuf. Son mafieux de patron lui propose de joindre un tournoi de kickboxing clandestin organisé par Ricco, avec pleins de sous à la clé. Ni une ni deux, sûrement mis en confiance par son entrainement laborieux, il tatanne vite fait mal fait les concurrents (devait pas rester beaucoup de pellicule). Ricco est en finale contre Angelo (Ca sonne Tortue Ninja...). Ricco prend cher dans la face aprés un retournement télephoné, que dis-je, hurlé au mégaphone. Happy end, Angelo récupére sa bimbo, part vivre dans un trou paumé, tout juste des pokers avec des allumettes et des bûcherons...
Bon, sur la jaquette, Ricco controlait la ville, on parlait de 50 combattants et 100 combats, de la chique et du molard en veut-tu en voila. Ben justement, c'est la que ca pêche : c'est mou, sans relief, les coups sont bruités et portés à bonne distance de la cible. Le tournoi final est baclé, bien trop court. En fin de compte on attend l'instant nanard, un climax, la überinvraisemblance, la moue qui tue, et finalement on retire le DVD sans que l'illumination est eu lieu. Ils y sont pas allés à fond, ils l'on joué petit, sans enfoncer le clou comme un Dark Breed. Frustrant en fait !!!
[edit : diverses corrections orthographiques à droite et à gauche]