Catégorie Ni chauds ni froids
Soldier of fortunede Pierluigi Ciriaci (Frank Valenti)
avec Daniel Greene, Bo Svenson
Ce petit film d'action rital tourné en Yougoslavie frôle le nanar mais l'ensemble a un aspect un peu trop sage et propret pour vraiment décoller. C'est surtout la fin qui part en freestyle complet en décidant d'un coup de passer du rip-off de "Rambo III" (mission commando en Afghanistan) au plagiat d'"Indiana Jones et la dernière croisade" (le temple mystique qui s'effondre sur les méchants, les dieux en colère, la prophétie, toussa), introduisant l'élément fantastique, totalement absent jusque là. Sinon, suivant la recette d'Atomic Cyborg, Daniel Greene est un mercenaire amnésique à la recherche de son passé et une véritable machine à tuer : avec un seul uzi, sans jamais recharger, il éradique toute l'armée soviétique. Les scénaristes l'ont encombré d'un sidekick binoclard, expert en aviation dont on se demande à quoi il peut bien servir pour la mission. Laquelle a cette fois-ci pour objectif de mettre la main sur une arme absolue-qui-ne-doit-pas-tomber-entre-de-mauvaises-mains. L'arme absolue en question s'avère être une simple boule de bowling (se sont pas foulés).
On ne nous épargne aucun poncif, que ce soit au niveau des personnages : l'ancien supérieur du héros (joué avec une certaine démotivation par Bo Svenson) outré par les manigances du technocrate de Washington de service, le machiavélique commandant russe vieil ennemi de notre héros, la blonde uniquement là pour exhiber sa grosse poitrine, les gentils Moudjahidin, etc... ou niveau péripéties : fusillades, explosions au bazooka, course-poursuite en moto, le héros accroché à un hélicoptère, tortures et tout ce qui va avec. Le tout sur un rythme assez soutenu mais avec un récit qui manque de construction.