Zut , pour une fois que je peux parler d'un film , il faut que ça soit ici
Furetant dans les bacs à solde de la grande surface locale , j'eus l'oeil attiré par une chatoyante jaquette jaune du plus bel effet. M'approchant pour mieux observer la bête, une petite phrase agrippa mes prunelles comme un ninja son arbre préféré: réalisé par
Godfrey Ho!
Les mains moites et tremblantes d'une émotion que je maîtrisai à grand peine, je me saisissai aussitôt de la galette et me précipitai chez moi pour juger sur pièces ce que je pensais être un monument nanar du 2 en 1 comme tonton Godfrey savait si bien nous les mijoter au zénith de sa gloire, hélas, trois fois hélas, l'objet du délit n 'est qu'un petit kung fu flick de série B , apparemment co produit entre Hong Kong et la Corée du Sud, et plutôt honnêtement troussé , et surtout réalisé bien avant la rencontre historique entre l'ami Ho et son pygmalion Joseph Lai.
L'intrigue , une sombre histoire de concurrence entre deux écoles de Kung Fu , le temple shaolin habituel et Le Temple Du Lion D'Or ( oui , moi aussi au lit je dors ), n 'est qu'un pretexte pour enchaîner une quantité hallucinante de combats plutôt bien menés dans l'ensemble , il faut dire que parmi la foule d'artistes martiaux et de gymnastes honnêtes impliqués on retrouve tout de même un
Dragon Lee en fantastique forme , et tout en félins feulements.
Mine de rien , de temps en temps , alors qu'on n'osait plus y croire, on décèle de ci de là les prémices de ce qui allait devenir le style Ho, ainsi apperçoit-on au détour d'un combat ( d'un autre côté , les combats représentent 80% du métrage ) un coup un peu farfelu, des prises de mains évoquant les "Pierre/ Feuille / Ciseaux" des gweilos déguisés en ninjas de ses oeuvres futures, mais c 'est bien maigre.