gniak-gniak a écrit:
Des critères (scénario incompréhensible, mauvais jeu d'acteur, dialogues stupides etc.) permettent de classer un film dans la catégorie nanar tout comme des critères permettent de classer un humoriste dans la catégorie humour.
Wolfwood a écrit:
Le nanar est un mauvais film sympathique. Il devient
drôle involontairement de part ses doublages, ses acteurs, sa mise en scène, son scénario, etc... . Il se suffit à lui-même, le ridicule transparaît à l'écran. Il y a une folie non assumé par ses géniteurs. A aucun moment, le spectateur n'intervient dans cet logique. C'est seulement à partir du moment où le film est vraiment nanar que l'auditoire, en fonction de son humour, son état d'esprit ou même sa culture, va trouver l'objet plus ou moins drôle.
Avant de parler de subjectivité, il y a d'abord une vraie notion d'objectivité qui intervient. C'est pas l'un ou l'autre, c'est une vraie alchimie des deux mais qui repose avant tout sur certaines vraies règles. Sinon, si on considère que le subjectif est prédominant, on prend un film, on rit devant alors que c'était pas son but, et voilà, on a un nanar. C'est plus complexe que celà.
Ce n'est pas parce qu'une personne dit d'un film qu'il est nanar que, sous couvert de subjectvité, il a raison. Sur nanarland on aime le cinéma un peu déviant, à part, mais ce n'est pas une raison pour imaginer que c'est la porte ouverte à toutes les fenêtres et que n'importe quoi peut se voir être taxé de mauvais et sympathique. Que ce soit par naïveté ou autre chose, un spectateur peut penser avoir vu un nanar mais ce qui déterminera vraiment s'il l'est ou non, c'est bien la qualité réel du film, ou du moins dans le cas qui nous interesse, ces défauts, ces erreurs, ces manques de goûts qui atteindront un tel point de ridicules qu'ils en deviendront drôles et détermineront de la nanardise réel du film. C'est bien d'ailleurs pour cela que lorsqu'une personne dit "j'ai trouvé le film nanar, j'ai donc fatalement raison", elle peut quand même se planter lourdement sur le sujet.
Voilà, c'est pas pour relancer un débat mais juste pour tenter de répondre à la question. Quand à Saw III, pour ceux que ça interesse, il y a déjà
un sujet dessus. L'occasion de voir que certains jeux de mots commencent à avoir de la barbe.

tout à faitd'accord sur ta définition du nanar, mais j'ai bien peur que ce ne soit qu'une notion très fragile et limitée par accord plus ou moins tacite à nanarland.
essayons d'être précis: s'il existe bien des critères objectifs (dont ceux cités par gniak-gniak et wolfwood) pour dire qu'un film est
techniquement bon ou mauvais, cette dernière catégorie se sépare alors en navets ,films ratés mais chiants, et en nanars, films dont un ou plusieurs ingrédients sont ratés mais qui provoquent l'hilarité chez le spectateur grâce à un subtil cocktail d'éléments ridicules et/ou outranciers.
jusque là je pense qu'on est tous d'accord
or, et c'était le sens de mon intervention initiale, si la frontière entre le navet et le nanar n'est constituée que par l'hilarité provoquée chez le spectateur, alors la notion de nanar est aussi subjective que le rire lui-même.
la preuve en est que s'il existe des nanars qui font l'unanimité (ex: le lac des morts vivants) il en est d'autres qui sont bien plus polémiques, les films de Philippe Clair par exemple (n'est-ce pas wallflowers...)
je dois avouer qu'un grand nombre de comédies pouët-pouët à la française par exemple, me donne envie de réparer ma télé à la méthode wonkley...
et pas du tout envie de rigoler, contrairement à plusieurs forumeurs.
d'ailleurs le concept de nanar est il exportable? que pensent les hong-kongais des films de Godfrey Ho? rient ils devant? et rient-ils avec ou rient-ils du film? je ne pense pas qu'ils réagissent comme nous.
nous sommes donc bien en présence d'un phénomène culturel et subjectif selon moi. et non d'une catégorie de films scientifiquements identifiables comme nanars
(ce qui n'empêche pas de fixer des règles au sein du forum pour éviter une dilution des propos et une dérive qui nuirait à la compréhension du concept dévellopé par nanarland)
maintenant je sais que ce raisonnement à ses limites, puisqu'il est basé sur un syllogisme, et c'est l'occasion pour ceux qui aiment discuter de venir me convaincre.
et pour les autres d'aller prendre un Aspro
