A l’initiative de ma très chère amie – d’origine marocaine pour elle, chinoise pour moi – nous avons décidé d’aller au cinéma. Moi j’aime bien aller au cinéma. C’est à part mon lit , l’endroit le meilleur pour dormir tranquillement. En tout cas, c’est mieux que les escaliers, un banc ou un siège arrière de voiture. L’école aussi, c’est pas mal pour dormir… Après de longues palabres (quatre minutes), quand au film que nous irions voir, la plus timide de nous tous (nous étions quatre) choisit Sexy Boys. Nous entrons salle numéro 5, billet 51 Francs de l’époque (ne cassez pas la tête avec l’Euro, je ne convertirai pas). Tarif que je trouve un peu cher… Quoique. Les sièges sont vraiment confortables. Et nous nous installons, moi à portée d’épaule de la plus timide, car j’aime, quand je vais m’endormir, avoir une épaule accueillante et douce sous ma tête. Quelques minutes après notre entrée, le vigile fait la sienne et va voir des personnes âgées de 14-15ans qui papotaient gentiment en attendant le début du film. Ils faisaient moins de bruit que les trentenaires en costumes du haut mais le vigile a du se dire que ceux-là, n’ayant pas l’uniforme survèt-basket, ne devait pas parler le langage de la Bougnoulie. Il y a un moment inévitable que j’aime et qui ne me fera jamais dormir, un moment sacré : la pub et les bandes annonces. Je m’attends toujours à ce qu’Eddy Mitchell vienne m’expliquer le film que nous allons voir ; et s’il était venu, il aurait dit avec sa voix de crooner chloroformé : « Sexy Boys est un film qui aurait pu s’appeler la Boum IV, avec dans le rôle de Sophie Marceau un gamin dont je sais à peine le nom et qui malheureusement fera carrière et une apparition fantomatique hommage de « Reality » le slow qui a fait danser des milliers de blancs en France » Le début du film est intéressant puisque l’on voit Shannen Doherty jouer au football américain. Que fait Shannen Doherty jouant au football américain ici ? Et ben moi, lorsque je m’endors, je rêve et Shannen Doherty jouant au football américain est un rêve récurrent chez moi. A mon réveil, j’aperçois la petite fille de Michelle Morgan, une ancienne mannequin (pourquoi ne dit on pas mannequinne ?), du nom de Sarah Mitchell (aucun lien de parenté avec le chanteur rival de Jean Philippe Smet, Claude Moine… Le mec à la voix de crooner chloroformé…) sortant des chiottes et , un peu plus tard, frapper un gadin. Je me dis qu’elle fait un contre emploi, qu’elle fait donc actrice : elle nous fait réellement comprendre que le talent, ça n’est vraiment pas génétique (déjà son père…) Sarah Mitchell est la trouvaille du film. Avec Laurent Baffie, qui apparaît dans cet OVNI pour faire du Baffie, c’est à dire lancer des vannes de sa voix monocorde. Baffie est la seule raison valable pour aller voir ce film. Tout le monde dit que Baffie est le meilleur de sa catégorie. Moi je me demandais quelle était cette catégorie… Grâce à ce film, je sais. Il est meilleur à rien. Et c’est énorme d’avoir attendu ce film pour nous le démontrer. Le scénario ? Trois garçons et trois filles, sans seins ni cul et zéro de personnalité, en recherchent un. Beaucoup cherchent ce scénario dans l’anus d’autres, certains avec une bouteille dans le cul, d’autres avec leur sexe dans des pâtes, et la plupart s’en foutent et se posent devant la caméra. Mention spéciale au héros, le Sophie Marceau que j’ai croisé à Paris et qui fait vraiment pas contre emploi. Grâce à ce film, le cinéma français sortira, comme le latin et le jazz, finalement victorieux. D’ailleurs ce film aurait sûrement gagné à s’appeler comme American Pie : Français Tarte, ça l’aurait mieux fait, non ?
_________________ venez dans le 9-3 moi jvous dit marcher droit sinon on vous foudroi direct alors heindeck dans les rues ya que des soulard des lascar etc c pire que harelem:
HIP HOP
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