Vu lors d'une soirée désoeuvrée dans le désert cathodique d'une soirée d'un long été qui ne fait que commencer, après le moins que moyen et plus qu'insipide James Bond "vivre et laisser mourir", je zappe sur Direct 8, qui de temps en temps nous fait la surprise d'un bon classique que les chaines hertziennes refusent depuis longtemps de rediffuser pour nous refourguer à la place le dernier Ben Affleck. Et là je tombe sur la tronche innénarable de feu Coluche affublé d'une longue postiche rouquine façon Bonnie Tyler, le tout fourré au plumard avec une naïade et lâchant furet sur furet. Forcément, celui qui restera à jamais LE comique numéro 1 des Français interprétant le plus célèbre des rois faignéééants dans ses délires scatologiques, çà interpelle. Surtout quand dès la scène suivante il donne la réplique à un Michel Serrault qui à l'air de se demander ce qu'il fiche là mais qui tire cependant une prestation honorable. Bon autant avouer que d'emblée il semblait qu'on était dans la lignée de films comme "vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine " qui au moins était resté célèbre pour sa seule scène culte et nanar de la chanson du chevalier blanc, ( si, rappelez-vous "on m'appelllé lé chévalieeeer blan') et l'aspect "caca-prout" du film, ainsi que le brushing de nanas du films, toutes plus ou moins clones de la compagne de Claude Lelouch à l'époque où elle tournait dans la série des la princesse Fantaghiro que M6 nous assénait en pur désespoir lors des fêtes de Noël, sans oublier les voix doublées des comédiens du film...tout çà ne laissait aucun doute quant à le nationalité de cette oeuvre purement transalpine, qui date de 1984, à une époque où les comédies tricolores, sous la férule des Lhermitte et Balasko, était passée au niveau un poil (de Q?) au-dessus de l'évolution filmique. Coluche passe son temps à faire le pleutre et chier au pot et à faire sentir le produit de ses entrailles à ses sujets quand ce n'est pas à défleurer des jolies pépées (qui sniffent de tout façon aussi les royales déjections fécales avec un entrain bon-enfant.
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Bref, on sent le part-pris du réalisateur de ne pas se prendre au sérieux et d'accoucher d'un nanar volontaire mais la béchamel ne prend pas, j'en ai gardé un goût de fiel dans la bouche et la vague impression que j'aurais pu employer mon temps autrement.
Je n'avais jamais entendu parler de ce truc faisant partie de la filmo de Coluche, mais je comprends que ces fans se soient empressés de l'oublier, surtout un an après qu'il ait acquis des lettres de noblesse avec sa surprenante prestation dans "Tchao Pantin"
Bon en même temps je dois avouer que j'ai pas eu le courage de visionner tout le film, mais quelques passages épisodiques, je sais aussi que sur ce site on est plus sévère quand il faut ériger une comédie lourdingue au rang de nanar que quand il s'agit d'un film de ninja, voilà pourquoi au peu que j'en ai vu j'en refuse d'en faire un nanar. J'en profiterais pour dire que l'an dernier quand j'étais encore en Italie la télé avait diffusé "Bodyguard" et pour moi ce n'est aussi qu'un bon gros naveton.
