Je vais tenter de me faire la main, pas sur un réel nanar mais plutôt sur une agréable série B d’action avec quelques détails "nanardifiant". J’ai nommé : Chasse à l’homme.
• Titre original : Hard Target
• Titres alternatifs : Chasse à l’homme
• Réalisateur : John Woo
• Année : 1993
• Pays : USA
• Genre : La chasse est ouverte (catégorie : Pur & dur)
• Durée : 1h35
• Acteurs principaux : Jean-Claude Van Damme, Robert Apisa, Arnold Vosloo, Lance Henriksen …
Je me suis laissé tenter par ce DVD à cause de la jaquette. Faut dire que JCVD, avec cette air de bad boy au mulet, ça avait l’air prometteur. En plus l’accroche « Ne chasse pas ce que tu ne peux pas tuer », m’a définitivement convaincu. Ça avait l’air ‘achement bien, me suis-je dis en payait l’objet de mon désire.
Synopsis : La chasse est une véritable drogue, plus la proie est inaccessible, plus le plaisir est intense. Van Damme est la cible d'un mercenaire machiavélique qui recrute des anciens combattants sans abri pour "divertir" ses clients, des hommes d'affaires blasés prêts à payer un demi million de dollar pour traquer et tuer la proie la plus excitantes à leurs yeux : l'homme...
Le film commence avec un mec qui cours dans la rue, on comprend rapidement qui participe à une chasse à l’homme, mais en temps que proie. Ainsi on se doute qu’il va mourir (Qui a dit s’il ne mourrait, il n’y aurait pas de film ? Toi là bas ? Très bien t’a gagner un bon point). Arrive en piste les chasseurs, à partir de là, ça tire de partout dans les rues, puis dans une sorte de terrain vague au bord de l’eau. Les « chasseurs » sont tellement mauvais qu’il détruise la moitié de la ville au lance grenade pour avoir un pauvre SDF. Sans parler des rabatteurs à moto qui tire en pleine rue avec des MP5. Personne n’est inquiété par la police. A croire qu’il n’y a pas de policiers à la Nouvelle Orléans.
Après avoir détruit un cabanon et 2 motos, le tout dans de belles explosions, le SDF arrive à la limite du « terrain de jeu », arrivera t’il à s’en sortir ??? Suspense …
A ce stade, il serait peut être bon de préciser les règles de la chasse à l’Homme. Pour faire simple, si le sans-abri arrive à « passer la rivière », il est sauvé et gagne 10 000$ en liquide.
Mais pas celui-là. Après s’être fait cribler de flèches, il s’effondre dans la rivière. Dommage mon gars t’était tout près du but.
On a le droit à une jolie réplique du méchant : « C’est comme un drogue, hein ? …. D’abattre un homme ». Puis il referme les yeux du SDF mort en lui écrasant le visage avec ces rangers. La über classe.
Pour lire la chronique suivez la flèche
Manque de pot pour l’organisateur, le SDF chassé avait une fille et cette dernière débarque pour le retrouver. Comme de par hasard.
Arrivé en ville, elle rentre dans le bar miteux dans lequel JCVD, qui dans le film s’appelle Chance Boudreaux mange un gombo. Au premier coup d’œil le spectateur voit que J-C sous son chatoyant mulet est en fait un SDF avec un cœur gros comme ça, et même qu’il paye pour le gombo pas bon qu’il a mangé et qu’il ouvre la porte aux dames. Jean-Claude, le gentleman SDF.
« Alors Chance il était comment ce gombo ? »
« Une horreur … » (comme ma coupe de cheveux)
Comme on pouvais si attendre, Jean-Claude « Chance » Van Damme sauve « la fille-qui-comme-elle-est-un-peu-conne-elle-sort-des-grosses-liasses-de-billets-devant-des-mecs-qui-ont-une-mine-grave-patibulaire (mais presque) ». S’en suit un cassage de gueule dans les règles de l’Art, avec coups de latte au ralenti. Que du bon.
Puis Chance s’en va, sans se retourner, face au soleil.
I’m a poor lonesome SDF
La fille va au poste de police et fait la connaissance d’une policière intègre. Cette dernière lui dit qu’elle ne peut rien faire pour retrouver son père (comme d’ab’), et lui conseil de rechercher elle-même dans les endroits où squattent les SDF, et de prendre un guide qui connaît bien la ville et les sans abri.
La fille pense donc tout naturellement à J-C. On ne sait pas trop pourquoi, mais elle va sur les docks, où, comme de par hasard J-C « Chance » Van Damme est là. Elle a du flaire quand même.
Bref ça intéressera pas Chance d’aider la fille, il est sympa, mais pas trop finalement. Et puis en plus il est sur un coup pour avoir du boulot. Et oui parce qu’en plus d’être sans abri et défenseur des faibles, Chance Boudreaux est aussi un marin qualifié, eh oui !
Et puis il préfère passer 40 jours en mer dans la promiscuité de beaux mâles plutôt que de faire des tours de voitures décapotables avec miss Yeux de poisson rouge. Oui car autant le dire l’actrice qui joue la fille qui recherche son père le SDF mort, a une fâcheuse tendance à écarquiller les yeux, ce qui a pour but de remettre en question la théorie de Darwin : l’homme ne descendrait pas du singe, mais peut être plus du poisson.
A tribute to Nat et ses yeux de poisson rouge :
Finalement Chance ne peut pas embarquer sur le bateau, car il n’a pas payé sa cotisation au syndicat des marins (sic). Et oui le monde est quand même bien fait. Il a quelques jours pour trouver 217$, ça tombe bien se dit-il la fille me proposait 100$ par jour pour retrouver son père. On a le droit à une scène agréablement ringarde. Chance surgissant, face à la voiture au détour d’une palette de bidon, avec musique américaine et zoom sur le visage grave de Chance. Yeah la Classe (avec un grand C).
J-C monte dans la voiture et à cette occasion on apprend le nom de la fille aux yeux de poisson : Nat (diminutif de Natacha) Binder. J-C nous pondra d’ailleurs une phrase d’anthologie : « Nat ? Quand vous étiez petite, vous portiez des … tresses ? ». Merci J-C.
Bon j’accélère un peu le récit, Chance et Nat vont voir un pote de Chance, Charly, lui aussi est un ancien GI des forces spéciales, de plus il est noir. A ce moment la le spectateur que je suis fait vite le rapide calcul suivant : chance de survit de Charly = ((Ancien GI + Noir + SDF) * (Chasse au SDF vétéran)) / (cliché du cinéma américain)= 0%. Mon calcul était bon puisqu’il meurt à la 48 e minute, mais j’y reviendrais.
Bref Charly à trouvé les affaires du père. Chance et Nat fouillent dedans, et trouvent des prospectus de cul que le père distribuait pour ce faire de la thune. Nos 2 inspecteurs en herbes remontent cette piste et atterrissent chez un certain Randal, magouilleur obèse, moustachu et transpirant. Ce dernier ce sert en fait de la distribution de prospectus pour recruter les SDF qui serviront aux chasses du Bad Guy du film.
Randal est très sexy
Chance cuisine un peu Randal, et à ce moment arrive le chef des rabatteurs, bras droit du Bad Guy, et chasseur occasionnel : Van Cliff. Ce dernier vient punir Randal qui a merdé lors de la dernière livraison de « gibier », puisque ce dernier à livré un SDF qui avait de la famille, donc potentiellement quelqu’un qui pourrait le rechercher, et en effet puisque Nat est là pour ça. Bref Randal se fait couper le lobe de l’oreille avec de gros vilains ciseaux tout rouillés. Randal, si tu m’entends, passe vite à l’hôpital pour un dépistage du tétanos.
Van Cliff : « Randal, si je repasse ici, je me coupe un steak »
A la sortie de chez Randal, Nat se doute que ce dernier cache quelque chose, malheureusement, la police arrive et l’informe que son père est mort et qu’ils ont retrouvé le corps. Séquence émotion et larmes. Chance lui pleur pour les 100$ qu’il ne touchera pas.
Puis il part sur les lieux de la mort du père et trouve une preuve de son assassinat. Que la police n’avait pas vu, of course. Je ne veux pas être médisant, mais la police américaine est quand même des plus négligente … .
Ensuite, un nouveau client se présente pour une chance, Randal doit donc chercher un nouveau SDF, comme de part hasard il prend Charly, le SDF noir. Ensuite, Chance va péter la gueule de Randal et apprends que le méchant Bad Guy, Emil Fouchon fait des chasses de SDF vétérans.
Charly meurt après une traque intense, pendant laquelle il blesse le « chasseur », puis il meurt mitraillé en plein rue, sur fond de musique jazzy de la Nouvelle Orléans. Fouchon achève son client, et c’est à ce moment que je me pose des questions quand à sa stratégie commercial qui me dépasse légèrement : il insulte et flingue ces clients, allez comprendre ...
The Bad Guy (Emil Fouchon) : Qui na dit que le client était roi ?
Randal ce fait tuer par Van Cliff, au moment où J-C allait le voir, ce qui dégénère en gunfight en pleine rue (vide), la policière meurt (bouhouhou) et Chance il est colère et passe en mode berserk, bah oui ce n’est pas le genre de mec à qui on peut baver sur les rouleaux comme ça. Chance lui quand on lui en fait trop, il correctionne plus. Il dynamite, il disperse, il ventile. Bref ça nous promet des morceaux de méchant aux quatre coins de la Nouvelle Orléans, façon puzzle. A partir de là, c’est action et fusillade non stop. L’invincible Chance flingue les sbires à tout va au ralenti, ça devient très jouissif. Chance et Nat fuient en moto poursuivi par Van Cliff et son crew. Heureusement c’est heure creuse en ville et personne ne se balade sur les trottoirs, c’est quand même bien fait.
Attention Randal tu t’éparpilles
AaAaAAAAaaaaah !!!!! Chance est vénère
Je passerai sur les scènes d’action, pour ne pas trop gâcher le plaisir de la découverte : en gros Chance flingue, écrase des sbires et balance sa moto dans un 4X4, lequel fait bOOoOOOOum, et puis après on se tire joyeusement dessus. Chance et Nat ce casse a travers les marécages et on a le droit à une belle scène avec un serpent en plastique, dans laquelle Chance met des coups de poing au pauvre reptile. Puis ils arrivent chez oncle de J-C. Fouchon quand à lui en profite pour appeler ses potes et organise une chasse au Chance.
Mais que fait la SPA ?
Poursuivit, Chance va se cacher dans un entrepôt où sont stockées des vielles statues de Mardi Gras, et on a le droit à une baston homérique. Chance après avoir décimé les chasseurs du dimanche, vide sobrement 3 demi douzaine de chargeur dans le bide Van Cliff et balance une grenade dans le slip de Fouchon. L’oncle que l’on croyait mort, une flèche plantée dans le cœur est en faite vivant, car la flèche c’est planté dans fiole de whisky artisanal qu’il avait dans la poche. Qui a dit que boire c’était mauvais pour la santé ?
Happy End tout est bien qui finit bien, sans pour les méchant. Mais Chance ne se fait pas la fille … Dommage une autre fois peut être.
Allez pour finir le jeu des mauvais raccords :
Pistolet
Comme ça mon pistolet est vide (culasse ouverte) ? Bah non la scène d’après il est de nouveau plein, et sans recharger
Réservoir moto
Mon dieu, je suis salement touché au réservoir. Ah bah ! C’était rien à la scène d’après il est comme neuf.
Avant la conclusion quelques petites phrases qui m’ont fait rire :
Van Cliff : « Je t'ai cherché partout »
Chance : « Bah t'as pas cherché au bon endroit »
Nat : « Oh mon dieu, vous n'êtes pas beau à voir »
Chance : « Chérie, je suis très vexé »
Chance : « Écoute tu prends ton canif, ton petit copain et t’attrapes le premier bus qui passe !! »
Fallait écouter !
Conclusion : Comme je l’ai dit en préambule, le film est plus à mes yeux une agréable série B, qui se laisse suivre sans déplaisir. C’est rythmé, on ne s’ennuie pas, et c’est bien filmé, alors certes le scénario n’est pas des plus original et il y a certaines incohérences, mais l’action soutenue fait oublier ces petits défauts. J’étais presque comme un collégienne devant un concert de Tokyo Hôtel en voyant Van Damme, mulet au vent fracasser tous les gredins de la Nouvelle Orléans au ralenti. En plus pour le prix du DVD on n’est pas du tout perdant. (Détail amusant le certaines scènes, ou phrases ne sont pas traduites, ce qui fait que soudainement on à l’apparition du sous titrage. Mais pourquoi donc ?)
Note : BF
Cote de rareté : 2/Trouvable (à moins de 3€)
Mieux que Jean-Claude Dusse, Chance vous enseigne le mawashi geri : Coup de pied circulaire
Allez à plus les petits loups