"Suite" de l'un de Lost Boys/Génération perdue, l'un des films emblématiques des années 80 pour son aspect clip MTV branché, bariolé et chamarré (qui oscille entre série B et nanar, quand on le revoit aujourd'hui), Lost Boys 2 n'a cependant de suite que le nom.
Si on retrouve le même nom de famille pour les deux personnages principaux, jamais il ne sera expliqué quel est le lien avec la famille du premier film. De même, si on retrouve des vampires, la mode a radicalement changé... Adieu costumes et perruques fauchées dans les backstages d'un concert d'Europe, on oublie aussi les pétaradantes 125 tunées, les vampires modernes se mettent au surf, il fallait bien cela.
Le schéma est *strictement* le même que le premier opus : on se refait une nouvelle vie en Californie, on participe à une fête pour minets kékés friqués et branchés, on boit un peu de sang, on se rend compte que quelque chose ne tourne pas rond, heureusement les geeks chasseurs de vampires traînent dans les parages, et happy end.
Sauf que :
- Des acteurs qui ont autant de peps à l'écran que moi de connaissances en physique quantique.
- Des effets spéciaux dépassés (le film est pourtant de 2008), il suffit pour cela d'assister à la mise à mort de la vampire nympho.
- Pas la moindre once d'originalité, à aucun moment, c'est le mythe du vampire vu, archi-vu, de nouveau remâché.
- La seule idée un tant soit peu drôle (les vampires se filment les uns les autres en jouant au snuff movie, profitant de leur immortalité) retombe toujours à plat, because effet "on est des gros kevins coolos".
- Un humour pas drôle pour deux sous, avec notamment la scène finale, où...
alors que la maison est sens dessus dessous, couverte de giclures de sang, de même pour nos héros, déboule leur proprio qui joue la carte du "je sais ce qui s'est passé, en faiit vous avec un problème... de drogue !", on ne sait plus à quelle brique se fracasser le crâne.
Verdict : navet, sans la moindre saveur.