à une date non communiquée, dans un certain coin du pays du Z, dans le bureau hypothétique d'un mystérieux producteur ayant choisi l'anonymat, une conversation a peut-être été entendue. cette conversation, si elle a eut lieu, ressemblait probablement à ceci:
producteur X: "on est en train de couler? très bien, j'ai sur mon bureau deux choses: un dossier sur la mode du requin au cinéma. l'autre c'est une bobine d'un film qu'on a jamais distribué:[ici, l'éventuel microphone semble avoir eu une malfaçon, de manière qu'on n'entendit pas le titre]. c'est un film marin. il n'y a plus qu'a gratter le titre, et en mettre un nouveau."
assistant Y: "mais, monsieur, ce film n'est pas un film de requin! c'est à peine si on peut le dire animalier. il s'agit d'un triangle
amoureux avec un viol et une baston à la clé."
X: "on s'en fout, le type qui va acheter ça, il voit un requin sur la jaquette, il va pas plus loin. on change quelques mots du résumer pour faire croire que les bêbetes sont importantes, on annonce les réalisateurs d'un film connu, on retire le nom du véritable réalisateur et voilà! "
Y:"mais le bandeau titre au début? il vont comprendre qu'on se fiche d'eux avec un tel film."
x:" très simple! on noirci le titre et on le remplace par un autre plus péchu: le tour est joué."*
un temps non défini plus tard, le film sort. verdict:
ben voyons!
le plus bel écran (re)titre que j'ai jamais pu voir.
le film divisible en trois parties. la première moitié est bailler , il ne se passe rien, mais alors rien et paradoxalement, il y a trois-quatre intrigues qui forment;
à partir de la seconde moitié les choses prennent tournure, des tentatives de meurtre et le viol entre autres, et le dernier quart d'heure résout tout en une longue bataille qui a le mérite de conserver pratiquement tout le rythme du film, et le défaut de tout résoudre à la hâte, sans tout exploiter.
je demeure dubitatif.
* nous précisons qu'il n'existe aucune certitude quand à l'existence d'une telle discussion, c'est juste la meilleure explication possible.