Catégorie Ni chauds ni froids :

DERNIER VOL POUR L'ENFER
de Paul D. Robinson (Ignalzio Dolce pour les intimes)
avec Reb Brown, Michele Dehne, Mike Monty, Chuck Connors
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Reb est un agent de la DEA chargé d'arrêter un baron de la drogue kidnappé dans la jungle. Ce bis rital tardif pourrait presque s'appeler Strike Commando 3 (même musique, même doubleur et mêmes beuglements "ransomesques") mais il manque clairement un Mattei à la caméra. On attend en vain LE crash nanar qui en ferait autre chose qu'un actioner mollasson.
Comme je n'avais pas consulter la bio de Reb Brown depuis longtemps, je ne me souvenais plus qu'il y était fait mention de ce "film de guerre routinier". J'espérais donc un bon nanar résultant de l'équation : Reb Brown + l'Italie + les Philippines + une critique plutôt encourageante sur imdb = mon squeele n'en sortira pas indemne. Déception, donc (même si je ne regrette absolument pas les 2,50€ de mon achat sur ce cher priceminister).
Ca démarre pourtant bien avec un gunfight endiablé sur la BO de "Strike Commando", ponctué des "BeeeEEEeeuuaaarh!" du toujours époustouflant Reb Brown mais les longueurs ne vont pas tarder à se faire sentir. Reb est donc un agent des narcotiques chargé par son chef ambitieux (Chuck Connors) d'arrêter un baron de la drogue joué par Mike Monty. Mais celui-ci est enlevé par les hommes du Général Lin (un jeune bellatre philippin), gros bonnêt du trafic en Extrème-Orient qui demande une rançon à sa fille. Reb va donc se coltiner la fille à Le Parrain à travers la jungle pour délivrer le vieux trafiquant et ainsi le livrer à la justice américaine.
Les dialogues sont assez rigolos, entre le racisme primaire : "Macaque! N'essaie pas de faire la loi", "faces de citrons!" et les réparties de Reb Brown, comme par exemple lorsque nos héros s'enfuient à bord d'un avion qui s'écrase en pleine jungle, et qu'une fois ses esprits retrouvés, Reb chuchote à l'oreille de la fille évanouie : "Chérie, on est arrivés." Les fusillades et scènes d'action sont également bien sympas, grâce à l'immense Reb Brown qui n'oublie jamais de beugler tout en canardant dans tous les sens avec sa grosse pétoire. Le rebondissement final, mille fois vu mais qui parvient toujours à surprendre par sa connerie réveille un peu les zygomatiques du spectateur. Mais la mise en scène est trop fonctionnelle la plupart du temps, le rythme mollasson et la folie trop peu présente pour en faire un nanar digne de ce nom. Dommage.