Catégorie Ni chauds ni froids
Mort à créditde Cirio H. Santiago
avec Anthony Finetti, Peter Nelson, Vic Diaz, David Light
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Derrière ce titre célinien se cache "The expendables". Et sous ce titre stallonien, on trouve une Viêtnamerie 80's qui cumule TOUS les poncifs du genre : un commando de "salopards" est chargé de détruire un dépôt d'armes, faire sauter un pont, capturer un colonel coco puis libérer des otages. Un vrai cahier des charges ! A part ça, RAS.
Et encore un Namsploitation de Cirio classé "ni chauds ni froids"! Personnellement, j'aurais plutôt classé ses films en "kitschs et bis sympas", car s'ils ne sont pour la plupart pas très nanars, ils n'ont rien de naveteux non plus. Ils sont divertissants et plus dynamiques que bien des oeuvres philippines. Mais c'est vrai que la quantité impressionnante de clichés en fait des films trop convenus pour être exceptionnels.
Celui là est un florilège de tous les standards du film de guerre. Un sergent dur à cuire revient d'une mission suicide où il a perdu tous ses compagnons d'armes dans l'attaque d'un dépôt d'armements et de munitions. Le cul rivé sur son fauteuil à l'abri dans son QG, son supérieur lui reproche la mort de ses hommes et le place à la tête d'un commando de prisonniers et de déserteurs brassant tous les clichés possibles (le black cool, le hippie forte-tête et nihiliste, l'aryen raciste, le mexicain, le fanatique religieux,...). Une poignée hétéroclite de salopards qui devront apprendre à faire équipe pour mener à bien leurs missions, elles aussi variées. Ils font donc sauter un pont stratégique pour capturer un colonel nord-vietnamien, puis ils n'ont pas le temps de souffler qu'on les envoie détruire une base ennemie. Ayant enfin quartier libre, ils font une bagarre contre Nick Nicholson et ses hommes dans un bordel et se retrouvent en cabane. Pendant ce temps, les Viêts attaquent l'hôpital où l'officier communiste se trouve emprisonné, le délivrent et prennent les infirmières en otages. Nos héros sont sortis de taule pour les sauver...
Le film, généreux en fusillades grotesques, réserve également son lot de dialogues crétins, de manichéisme anti-nyakwé putassier, de réflexions sur l'honneur et le patriotisme, de violence bourrine et de sacrifices inutiles. Ça bouge bien, ça vide la tête, les personnages sont sympas, mais ça manque de folie pour faire un nanar.
Par contre, l'accroche tue : "Pour vaincre, ils auront besoin d'un commando aussi brutal que la guerre elle-même!!..."
