Catégorie : Trop bons films
Haute Tension
de Remi Kramer
avec Ben Gazarra, Paul Windfield, Britt Ekland, Keenan Wynn
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Une multinationale engage un mercenaire pour libérer un PDG kidnappé aux Philippines. Bonne série B marquée par le pessimisme des 70's. On passe l'éponge sur le générique d'intro psychédélique un peu déplacé et les clichés alignés à la minute. Et puis la BO de Jerry Goldsmith est magnifique.
Voilà, donc si vous voulez connaitre l'histoire, les résumés des jaquettes sont rigoureusement identiques et fidèles au contenu. Encore un PDG kidnappé par des guérilleros et qu'un baroudeur dur-à-cuir et son sidekick noir, vétérans du Vietnam qui en redemandent, seront chargés de libérer de sa cage en bambous. Le genre de scénar qui sera recyclé par un million et quelques DTV durant la décennie suivante. Car en effet, on a ici affaire à un pur produit des 70's. Rien d'étonnant après tout, car les histoires de mercenaires envoyés dans des missions suicides et trahis par leurs employeurs magouilleurs étaient chose courante durant les années 60-70, Rambo n'a rien inventé. Sauf que dans les années 70, ces films étaient beaucoup plus pessimistes que sous Reagan et "Haute Tension" présente un noir portrait du genre humain ainsi qu'une acerbe critique du rôle joué par les puissances occidentales sur la misère des pays du tiers-monde. C'était l'époque des "Douze salopards" et des "Oies sauvages", l'ère des anti-héros dans un monde d'enculés.
Si le film n'est pas exempt de défauts ou de quelques éléments loufoques (quand un baroudeur se met soudain à prendre des photos en rigolant insouciamment au milieu de l'assaut final, c'est que le script exige qu'il meurt de façon stupide) et autres twists téléphonés, il assure cependant un spectacle de bonne tenue, avec deux héros mercenaires cools et attachants, un doublage français assuré par des cadors et une partition musicale de Jerry Goldsmith. Un bon film indépendant qui fut tourné aux Philippines.
A noter que le PDG kidnappé possède une des plus belles paires de moustaches qui soient, qui lui donne un look à la Einstein.