"El gringo", aka "Rechargé", de Eduardo Rodriguez, avec Scoot Adkins, Petar Bachvarov, Erando Gonzalez Bachar Rahal, Georges Karlukovski, Zahary Baharov, Christian Slater
catégorie: ni chaud ni froid
Un agent de la DEA sous couverture survit à une fusillade mortelle qui coûta la vie de ses partenaires près de la frontière mexicaine. Emportant l'argent de la transaction (deux millions de dollars), il se réfugie dans un petit village mexicain d'où il tente de partir discrètement, mais il doit compter avec le reste du gang ainsi que son ancien patron corrompu.
La BA était bien sympa et laissait présager une série B vitaminée et pêchue au scénario anémique et aux énormités incessantes. Au pire un bon film d'action indépendant avec suffisamment d'autodérision, à la Robert Rodriguez comme semble l'indiquer l'affiche. Mais rien à faire, ça ne marche ni dans un sens, ni dans l'autre. C'est bien trop sage pour être nanar et trop médiocre pour être bon film. Le scénario n'est même pas anémique, il n'existe pas et son embryon n'est qu'un prétexte à un shoot'em up d'une heure quarante. En clair, on voit Scott Adkins (par ailleurs assez convaincant) flinguer et tabasser du sbire mexicain durant pratiquement tout le film, quand il ne se fait pas piquer son sac rempli de billets par une petite voleuse tenace (trois fois dans le film!) ou il ne tente pas différentes tractations infructueuses pour trouver un peu d'eau (deux running-gags pas drôles). La mise en scène est soi fonctionnelle, soit vraiment foireuse quand le réalisateur tente de monter les scènes d'action façon vidéo-clips bien qui font mal à la tête (du sous-Tony Scott). Ah et Christian Slater, annoncé en grand sur la jaquette, n'apparait qu'en second rôle, à peine une douzaine de minutes montre en main, en officier de la DEA corrompu.
Ceci dit, c'est bien rythmé malgré quelques coups de mou et on ne s'ennuie pas si on apprécie les actionners décérébrés.