The Borrower
Année : 1991
Directed by : John McNaughton
Histoire de : Mason Nage
Avec : Rae Dawn Chong , Don Gordon, Tom Towles, Antonio Fargas
Alors, que fait la chronique de ce film ici???
Et bien, comme vous pourrez le constater si vous avez le courage de lire tout le forum, il a dans un premier temps été jugé à tort comme nanar, et exécuté comme tel par la présente chronique.
Le "bourreau" (euh...moi en fait! je ne balance pas mon complice mais il se trahit dans le forum
) ayant reconnu sa faute, il a été rendu à césar ce qui lui appartient et la chronique trouve plus justement sa place dans ce forum. A l'instar de Gallilée qui s'est fait réintégré par l'église quelques centaines d'année après avoir été ex-communié pour avoir dit que la terre était ronde, ce film de série B retrouve donc finalement son honneur et le tiroir des délires globuleux volontaires.
Je n'ai pas changé la chronique car elle a été écrite dans un esprit de naïveté scincére qui la rend encore sympathique (ma chronique serait nanarde???) et drôle, mais je tiens a repréciser d'entrée de jeu que ce film n'est pas un nanar!
J'espère qu'elle pourra aussi servir d'exemple et empêcher les moins avertis d'entre vous de se laisser piéger comme nous par les aspects VOLONTAIREMENT ridicules de ce genre de film.
Merci à tout ceux ayant critiqué POSITIVEMENT la chronique (notament Walter G. Alton), nous ouvrant les yeux sur l'originalité d'un genre de film qui nous était encore méconnu, arguments probants à l'appui.
« Emprunté » (subtil jeu de mot n’est-ce pas…) au vidéoclub où il l’avait finalement emporté de justesse contre « double dragon » dans notre choix de nanar de secours, « The borrower » s’est avéré une assez bonne surprise, dépassant peut-être même la tête d’affiche de la soirée qui était initialement destinée au très médiatique « Maîtres de l’Univers ».
Pourtant, la vision apéritif de la bande annonce ne laissait pas présager un très bon nanar, montrant les passages très « kitch » d’un film des années 80 banalement mauvais, rappelant d’un point de vue esthétique le mythique clip « Thriller » de Michael Jackson. Mais la bande annonce ne fait pas le nanar…
Le suspense n’étant sans doute pas la première qualité recherchée par le réalisateur, la trame du film se dévoile après cinq minutes de pellicule : un meurtrier extra-terrestre est condamné par ses paires (des sauterelles géantes) à errer sur une planète primitive sous une forme humaine.
Premiers prémisses de nanardise dans le jeu du condamné peu avare d’injures et de grimaces à l’encontre de ses « bourreaux »:
« Bon, on le commence ce nanar ? »
Le débarquement de notre martyr (à la « rencontre du troisième type ») ne passe pas inaperçu puisqu’un père et son fils venus chasser le daim (avec un fusil équipé d’une bouteille en plastique en guise de silencieux !) assistent à la scène, avant d’intervenir à coup de shotgun dans la baston qu’avait commencé le condamné avec un insectoïde de ses juges.
Winchester et Durex se sont enfin associés pour développer un préservatif pour carabine
« Comment retenir une main d’Alien avec son menton »
Cette belle fête se termine par le décollage de la soucoupe volante suivie de l’explosion de la tête de notre assassin venu des étoiles, punition pour avoir abîmé sans gare son beau corps humain d’accueil ! Il devra tout le long du film faire l’entretien de son corps en se trouvant tous les quarts d’heures une nouvelle tête !
Mon dentiste c’est Rambo !
Sploutch !
Arrive alors un grand moment de grâce : devant la carcasse décapitée du « méchant », au lieu de s’enfuir en criant de panique, le plus expérimenté de nos chasseurs suggère à son fils d’aller chercher une camionnette pour emmener le corps à des fins lucratives !
Pére et fils ont de « brillantes » idées…
Ne vous laissez pas impressionner par les nombreuses accalmies que comporte le film : bien que non uniformément rythmé (au contraire de la musique de fond !), il offre de très francs moments de rigolade, d’autant plus intenses qu’ils vous surprennent dans les courts moments de torpeur !
« Coucou…beuh!! »
L’extra-terrestre décapitera et côtoiera des personnages des plus différents et les plus inoubliables les uns que les autres : clochard, rockers, médecins, infirmières, CHIEN,... et nous gratifiera de scènes incroyables ou les têtes gonflent comme des grenouilles avant d’exploser.
Un hommage au grand Ray ?… aux côtés de Saddam Hussein et de John Goodman
T’es gonflé de jouer dans un pareil nanar antonio !
« J’avais plus personne à balancer à Starsky et Hutch »
Quel film de malade…
On assiste en parallèle à « l’enquête » d’une policière destinée à devenir la traqueuse de « l’headless alien », qui nous fera découvrir de son côté également des personnages plus inquiétants les uns que les autres :
Mick Jagger dans le rôle d’une légiste sadique maquillée façon « Lost Higway »
Le méchant secondaire : un violeur qui a « brutalisé » la collègue de l’héroïne avant de s’enfuir subtilement déguisé en flic très gaypridesque
L’héroîne se réveille d’un cauchemar dans lequel le violeur partage sa couche...mais c'est qui le plus méchant à la fin : le violeur ou l'alien?
Le moment intellectuel du film avec cette réplique d’anthologie sortie par un musicos ringard danielbalavoinesque: « Chers amis, la causticité de votre humour n’a guère plus d’intérêt pour moi qu’un pet de ver de vase »
LE moment phare du film : l’attaque de l’homme à la tête de chien ! A se passer au ralenti

Méchant le chien!
On sait maintenant ou Daft Punk a tiré l’idée de son célèbre clip…
Le plan nichons rituel... le médecin est un vrai casanova de supermarché allemand!
Incroyable : Prise en flagrant délit de plan nichons, l'infirmière rétorque en se regraffant le décolleté : "Vous avez pris rendez-vous au moins?"

Quoi je suis pas chiche de gonfler mes joues à la Max Thayer? Mais c'est vai que çà fait mal au squeele toutes ces grimaces!
Le final tombe comme un couperet, alors qu'on ne s'y attend pas! Mais avant, la réponse à notre quizz du plus méchant : le plus méchant, c'est le corps de l'Alien avec la tête du violeur!
Cette fusion donne naissance à un espéce de danseur des rues se déhanchant au rythme des coups d'extincteur et des chargeurs se vidant dans ce qui lui reste de corps...
En conclusion, nous avons trouvé ce film très agréable, les moment non nanar pouvant tout de même parfois refroidir les moins motivés d'entre vous. Mais rien que l'attaque du chien au ralenti vaut son pesant de croquettes! En tout cas, si vous décidez de le regarder, un conseil : gardez bien la tête sur les épaules!
Allez! file moi ta tête! c'est bientôt Halloween!
Note globale: 3,5/5
Textes : The Joker
Images et ajouts : the rangerwalker