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 Sujet du message: Les Gardiennes du pénitencier - 1981 - Alain Deruelle
MessagePublié: 21 Août 2022 9:36 
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Nanardeur en progrès
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Catégorie: Gros Navet

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Un Women In Prison produit par Eurociné, c'est-à-dire chiant et misérable. D'après les bonus de l'édition DVD d'Artus Films, le film a été commencé par Jess Franco puis, pour diverses raisons, a dû être terminé par un autre réalisateur avec des bouts de scotch. Cela donne un produit terriblement nawak mais surtout ennuyeux. Le nanardeur trouvera toujours quelques détails amusants, mais rien qui ne justifie le visionnage.

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"Quand un gars court après une femme la queue à l'air et un couteau de boucher à la main, c'est drôle, j'ai peine à croire qu'il quête pour la Croix-Rouge."

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 Sujet du message: Re: Les Gardiennes du pénitencier - 1981 - Alain Deruelle
MessagePublié: 22 Août 2022 0:30 
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Nanardeur fou ?
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Inscrit le: 24 Déc 2011 20:36
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En effet, le film possède plein d'arguments qui pourraient aisément remplir une chronique et de quoi égayer les cuts Nanarland, mais il est dans l'ensemble très chiant.

Le titre original est Un paradis pour les brutes, un enfer pour les femmes et la genèse du film est assez intéressante :

En 1975, Jess Franco venait de réaliser Des diamants pour l'enfer pour Eurociné, et Marius Lesoeur lui commanda alors un autre WIP pour la route. Franco commença le tournage en Espagne mais le budget alloué par Lesoeur était si pingre que Jess fut obligé de demander une aide financière au producteur suisse Erwin C. Dietrich. Le financement apporté par ce dernier dépassant celui de Lesoeur, Dietrich devint légalement l'unique producteur du film et le détenteur des droits sur le négatif et le rendu final. Frauengefängnis, sorti en France sous le titre Femmes en cage, marqua la première collaboration de Jesus Franco et de Dietrich.

Frustré de s'être fait voler un projet rencontrant un certain succès, Marius Lesoeur ne voulait pas se contenter du poste de simple distributeur pour l'exploitation française et compta bien en tirer quelques bénéfices sur le marché international. Après avoir rongé son frein pendant trois-quatre ans, Lesoeur confia à Alain Deruelle (auteur de Terreur cannibale ainsi que de titres chantants comme Orgies pour nymphomanes, Chattes mouillées et A la queue Lulu) le soin de tourner trente minutes d'inserts avec le belge Roger Darton comme seul acteur commun entre les deux films. Y sont encore ajoutés en intro des stock-shots de Elsa Fraulein SS et de Train spécial pour Hitler, sans même se donner la peine de redoubler les dialogues d'origine qui n'ont donc rien à voir avec le reste. Le résultat est un 2 en 1 particulièrement mal torché.

Il y a bien quelques éléments à sauver :

_ le montage chaotique et l'interprétation en roue libre qui font sourire
_ le caméo de Jess Franco dans le rôle de "Oncle Jess" tentant de violer sa nièce Lina Romay dans un ralenti hallucinogène où ce sont les deux acteurs qui bougent au ralenti et non la caméra qui tourne plus lentement (effet hilarant garanti)
_ le jeu absolument catastrophique de Pamela Stanford et ses tirades absurdes
_ les interludes avec le gardien-chef Nestor, magnifique spécimen d'abruti obsédé et mongoloïde qui s'avère de loin le personnage le plus sympathique
_ les jolis faux-raccords blouse ouverte/blouse boutonnée des prisonnières
_ les flous artistiques et les zooms sur des tasses Mickey en guise de plans de coupe entre les scènes (sacré Jess !)
_ la matonne qui enlève sans raison son haut d'uniforme pour traquer les fugitives les nichons à l'air dans la jungle
_ les incohérences en pagaille (pourquoi la détenue Nadine Pascal écrit-elle une lettre au gouverneur, ancien SS, pour lui dénoncer les conditions de détention de son propre pénitencier ? Pourquoi le gouverneur la punit-elle en lui infligeant… une dictée ??? D'ailleurs, l'identité de l'auteure de la lettre anonyme change trois fois au cours du métrage)
_ la conclusion totalement confuse et nawak avec ses zooms compulsifs et son twist incompréhensible

Mais en définitive, tout ça ne rend pas le visionnage recommandable pour autant, car il s'agit d'un Eurociné particulièrement mou.
Comme tes autres notules, celle-ci mérite d'être intégrée sur le site, Mike.

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