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Je l'avais maté il y a une vingtaine d'années, entre Class 84 et Class 2001. A l'époque, je l'avais trouvé "bis sympa" et pas chroniqué en nanar sur le site. A la revoyure, dans une belle copie 1080p (repack FR), et ben pareil, même feeling : à mi-chemin entre le bis sympa et le petit nanar.

https://www.nanarland.com/on-s-est-fait-avoir/kitschs-bis-sympas/class-of-1999-on-s-est-fait-avoir.html

Le fond est très bête : c'est un reboot de Class 84 mélangé avec Terminator, avec un soupçon d'Atomic College et de post-nuke, mais ça assume bien son concept délirant et ça reste rythmé et plaisant.

Je partage cette appréciation mitigée mais plutôt positive. Cette suite spirituelle de Class of 1984 n'a pas assez de moments de pur ridicule pour
être pleinement nanar mais pas assez de valeur ajoutée pour en faire un grand film. Le casting (incluant Malcolm McDowell, Pam Grier et Stacy Keach)
est agréable et certaines scènes choc font leur petit effet. Un petite série B à voir entre amis avec de la pizza et d'anciennes copies de contrôles au secondaire.

Notons qu'un membre du casting s'appelle Patrick Kilpatrick. ça ne s'invente pas.

Je me suis permis de vérifier pour savoir s'il fallait accuser ses parents de mauvais esprit mais non, son nom de naissance est Robert Donald Kilpatrick et en plus d'avoir joué les méchants dans bien des films d'action, de Toxic Avenger à Minority Report quand même, il semble être journaliste, enseignant et conférencier du divertissement. Ça ne s'invente pas !

C'est une gueule familière, abonnée aux rôles de méchants. Je l'adore tout particulièrement dans Scanners 2, dans lequel il cabotine comme un malade.

Il est l'un des méchants dans Piège 2, celui exécuté par son chef car il a osé le remettre en question.
Mais de ce que j'ai vu, pour moi le mieux est son rôle du Démon, le boss de fin complétement taré dans le rigolo Coups pour Coups avec Jean-Claude.

Revu du coup et il me fait toujours autant délirer. Les mecs se sont amusés à pousser les codes du film de délinquance juvénile jusqu'à l'absurde : les bandes qui se foutent sur la tronche à coups de fusils mitrailleurs et de grenades, les lycéens aux looks improbables qui déposent sagement leurs armes à l'entrée de l'établissement pour les récupérer à la fin des cours , les miradors à l'entrée du lycée, des cellules grillagées pour les mecs collés et au milieu de tout ça un trio de profs robotiques qui dispense une discipline bien méritée à base de fessées ou de brisages de nuque, au choix. On est là face à un pur film de l'année 1990 dans sa description volontairement outrancière de la violence urbaine, dans le même esprit que ROBOCOP 2, PREDATOR 2, voire même LES TORTUES NINJA. Dès les premières secondes, la voix robotique (preuve de futurisme) qui décrit l'ampleur du chaos me tue de rire. Je me souviens encore de la première fois où j'ai découvert le look hilarant de Stacy Keach. Conscients du nawak de la chose, les doubleurs français semblent concourir à celui qui sortira la réplique la plus salée (et écoutez les voix en fond quand les délinquants foutent le souk pendant les cours). Pam Grier est au summum de sa beauté et le dernier acte terminatoresque faut son pesant de cacahuètes. Malgré l'incroyable bêtise (assumée) de l'ensemble, il faut admettre que c'est emballé professionnellement.


Une équipe pédagogique motivée


Des élèves à la pointe des nouvelles tendances vestimentaires


Avec la participation exceptionnelle d'Eric Ciotti


Une alimentation équilibrée : le secret des grands méchants du cinéma


Un placement produit peu courant


Erotisme 2.0 : le plan nichons cybernétiques

Quand même pas mal d'éléments nanars dans ce film, comme les explications de sabir scientifico-psycho-machinchouette ampoulées de Stacy Keach, dont le stylede la mode des années 90 du futur est... inoubliable, entre les lentilles blanches de vampire et la coupe brosse+queue de rat.

Le moment qui restera à mes yeux la sortie de route du script, c'est ce passage où un des lycéens est tué par un prof qui lui fait ingérer sa collection entière de flacons de drogues. Les trois profs-robots et leur concepteurs sont convoqués chez le proviseur pour débriefer de ce regrettable incident. Soudain le proviseur apprend que des journalistes sont arrivés. Il congédie alors son équipe par cette phrase :

"Excusez moi je dois partir, j'ai des déclarations à faire. Les parents ont peur pour leurs gosses" (36 minutes 30 du film)

STOP : on est dans un futur uchronique où :
- les gamins se font la guerre sur le campus à coup de lance roquette et de mitrailleuse
- le bus scolaire est tuné à la sauce madmax 2
- il y a un portique-vestiaire à l'entrée du lycée où on est prié de laissé son uzi, merci bien
- les étudiants s'organisent des bastons-vendettas qui feraient passer les Warriors (quel bon film!!) pour des bisounours

Et cette situation parait normale. Alors pourquoi, alors que la zone autour du lycée st une véritable zone de guerre, la mort d'un étudiant serait elle dramatique au point de faire venir les journalistes et mettre le directeur dans l'embarras? ça marche comment? Sur le campus du lycée vous pouvez vous entretuer autant que vous voulez, mais il est interdit de tuer dans l'enceinte de l'établissement?

(sinon je rebondis sur le nom improbable de Patrick Kilpatrick, respect mec, et je viens de visionner le class of 1999 n°2, que je qualifierai de "Meeeh", soit nanar très mauvais, soit navet avec des fulgurances nanardes, et avec Sasha Mitchell, dont je viens de me souvenir que c'était lui Cody l'abruti dans "notre belle famille")