Prétendument inspiré de faits réels. Un commentaire d'internaute enthousiaste décrivant le film comme
"si Ed Wood avait brûlé une croix" m'avait fait espérer un nanar facho-propagandiste à la
If Footmen Tire You, What Will Horses Do? mais finalement la sauce ne prend pas vraiment. Tout le monde n'a pas le génie nanar de Ron Ormond.
Black Terroristde Neil Hetherington
avec Vera Johns, Alan Granville, Norman Knox, Robert Aberdeen
Catégorie : Gros navets
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La propagande de série Z, ça peut parfois être drôle. Mais cette production sud-africaine pro-apartheid de 1978 est particulièrement ennuyeuse en plus d'être aussi nauséabonde qu'un film produit par Goebbels. La médiocrité de la mise en scène, le manque de moyens et le surjeu des terroristes (hirsutes, ricanant, laids et grimaçants) aboutit certes à quelques fulgurances, comme une ou deux scènes d'action confuses et pleines de ralentis chichiteux, mais le caractère foncièrement ignoble du propos giga-raciste et la mollesse ambiante en font une expérience globalement plutôt irritante.

L'histoire en gros : un commando de "terroristes" de la SWAPO débarque sur une plage namibienne sur fond de musique funky. Pendant ce temps, une famille de colons (la mère, le père, la fille et le fils en bas âge) s'en vont à la messe, en confiant leur ferme à leurs deux esclaves noirs. Mais le garçon de ferme est de mèche avec les terroristes (ces maudits kafirs, ils ont l'air dociles mais c'est pour mieux vous poignarder dans le dos !), qui envahissent alors la ferme, violent la servante noire, prennent en otage la famille de fermiers, tuent le père et se mettent à faire plein de méchancetés. Puis on a droit à la seule scène à Cut du film, un passage hyper-bordélique où le serviteur noir se révolte contre les terroristes "communistes" qui ont violé la servante. Gunfight super-confus, égorgement grotesque de la mère au ketchup. La fille parvient à s'enfuir et pour sauver son petit frère obtient l'aide de Joe, un garagiste ex-commando, et de Brad, un Américain de passage, qui se révèle une sale lopette libérale et droit-de-l'hommiste mais ouvre rapidement les yeux sur la barbarie des sous-hommes assoiffés de sang qu'il faudrait tous exterminer jusqu'au dernier pour bien faire les choses. Voilà, c'est le message du film, soit 1h11 de racisme paranoïaque et de colonialisme belliqueux. Un navet parmi les plus rances que j'aie pu voir.
