Forum Nanarland.com

Gila, le Monstre Géant (The Giant Gila Monster)
de Ray Kellogg
avec Don Sullivan, Fred Graham, Lisa Simone, Shug Fisher

Catégorie : Ni chauds ni froids



Sorti en DVD chez Bach Films.

Vu il y a un moment maintenant mais je me souviens d'un pur produit pour drive-in formaté pour le public ado avec des hot rods rutilants pour les gars et un bad boy au grand cœur qui pousse la chansonnette pour les nanas en fleur. Mais le plus gênant était encore le vrai lézard filmé dans des maquettes, un technique que j'ai toujours trouvée ringarde (qui gâche par exemple des productions plus friquées comme L'ILE PERDUE version Irwin Allen).

Tout à fait, les plans du lézard dans les maquettes aurait pu faire pencher la balance du côté nanar s'ils avaient été plus nombreux. A aucun moment le monstre n'apparait dans le même plan que les acteurs et à aucun instant on ne croit avoir affaire à autre chose qu'à un petit lézard lâché en divagation au milieu de petites voitures et d'un train électrique pour enfants.

Hélas, c'est un film typique du genre et de l'époque, mais se situant plutôt dans la moyenne basse, avec des scènes de remplissage interminables. L'entrée en scène de la petite sœur handicapée et le héros (censé être un chef de bande, mais encore plus gendre idéal WASP que Vanilla Ice) qui se met en chanter une chanson cucul-la-praline au possible pour sa frangine (sous le regard attendri de sa fiancée et de sa mère) est exaspérante au possible. D'autant que quand elle survient, cela fait au moins un bon quart d'heure qu'on n'a pas vu le monstre ni entendu parler de lui. Certes, ce n'est pas inhabituel dans les films pour drive-in de l'époque et on a déjà vu pire (Le Monstre de la Caverne Hantée où, pour citer Hermanniwy, "il n'y a pas de monstre, pas de caverne et où rien n'est hanté"), mais on se dit quand même : "Non mais, quand même, les mecs, vous savez que vous êtes censés faire un film d'horreur ? Je vous jure qu'à ce stade, ça se voit que vous vous payez notre tête !"

Autant The Killer Shrews (autre film de Ray Kellogg) était une bonne surprise, autant celui-là ne mérite pas mieux que la catégorie "Ni chauds ni froids".

Merci, John !

C'est vrai que j'aurais dû préciser ce qu'était un monstre de Gila, pour tous ceux qui ne mataient pas comme moi des tonnes de documentaires sur les reptiles quand ils étaient petits.

L'un des rares lézards véritablement venimeux, à l'instar de son proche parent l'Héloderme ou comme encore le varan de Komodo (dont ont croyait que sa bave était riche en bactérie mais non, c'est bien du venin).

Dommage que le monstre de Gila soit si peu représenté dans le film de genre. Il y avait de quoi faire au moins un creature feature sympathique.