Nom de code Jaguar
"L'habit ne fait pas le moine", nous dit l'adage populaire. Ici l'habit est une jaquette haute en couleur ( karaté, exotisme, un dessin réaliste au lieu d'une photo ), mais ce n'est pas un nanar qui se cache sous cet habit de lumière.
une bien belle jaquette pleine de promesses...
Casting improbable :
- Donald Pleasence, un an avant L'homme Puma et un an après Halloween, c'est ce qu'on appelle un tournant dans sa carrière.
- Christopher Lee, un an après Captain America 2 ( en 1978 le bout du tunnel était bien loin pour lui )
- Barbara Bach, un an après L'Humanoïde.
Bref une belle brochette de has been placés en tête d'affiche de ce film, qui me tendait les bras depuis un bon moment au fonds du Cash. Je me déleste d'une pièce de 2 euros, et je me précipite chez moi pour le visionner.
Résultat des courses, petite déception. En effet c'est comme le Canada Dry : ça a l'aspect du nanar, ça l'odeur du nanar mais ce n'est pas du nanar. Même pas du navet honteux non plus : en effet le film est distrayant ( enfin faut être bon public quand même ), rythmé, j'irai pas le qualifier de bon film mais c'est pas un navet non plus.
La brochette d'acteurs cités plus hauts apparaissent très peu dans le film en fait.
Le héros c'est lui
enfin celui de droite, veste marron et bout de langue qui dépasse
c'est le héros, c'est le jaguar, il est trop balaise, il aime se battre torse nu et faire des katas au soleil comme dans RoadHouse
je tiens à signaler que ceci n'est pas un film gay
Pour résumer il lui arrive plein de trucs que je décrirais pas ici pour à la fin se fritter contre le méchant ( celui qui a des lunettes seventies sur la photo plus haut ), il visite plein de pays, en vrai comme en stock shots, se bagarre souvent, bref la vie trépidante du héros de base.
Alors vous me demanderez : mais qu'est-ce qui vaut le coup dans ce film ? Et bien 2/3 détails.
D'abord les scènes de bagarre : plutot bien réglées et énergiques, ça passe bien à l'image ( l'acteur, Joe Lewis, est visiblement plus artiste martial qu'artiste tout court, et ça se voit ).
Ensuite LA scène de Donald Pleasence. Grand moment du film, elle sauve l'ensemble de la turpitude du "ouais, bof..."
Donald est dans la place
Il joue le rôle d'un dictateur sud-américain d'operette. Quand je dis il joue, en fait je veux dire il surjoue. Il en fait des caisse durant le temps que dure sa scène ( j'ai pas chronomètré mais ça doit même pas durer 10 minutes ), avec un doublage d'accent espagnol virant parfois sur l'italien à couper au couteau. C'est sa seule apparition du film, et pourtant en peu de temps il en fait tellement qu'on ne se souvient que de ça.
le dictateur dans toute sa splendeur
La misérable scène avec Christopher Lee ( pas d'images désolé, mais pour résumer il était dans une période moustache à la Sean Connery ) est elle bien plus insignifiante, je ne m'attarderais pas dessus.
Bref, pas nanar, pas complètement navet, Nom de code Jaguar se regarde, un peu d'un oeil torve, mais avec quelques bonnes surprises. Si vous l'apercevez dans un Cash et que vous ne voulez pas rentrer bredouille, ça peut faire l'affaire.
Y a pas qu'en France qu'elle est belle la jaquette
Icono :
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