Agréable surprise que de découvrir sous cette jaquette, Cyborg², la suite du fameux nanar vandamien, la suite qui d'ailleurs est fière de ses origines car elle n'hésite pas dès le début à nous refiler des flashbacks de Jean-Claude confronté au seule passage réellement cyborg du film (la nana retire sa perruque pour monter sans honte aucune son crâne d'acier mal fait).
Et 2ème bonne surprise : la présence au casting de Billy Drago, l'éternel méchant sadique.
Résumons vite fait le scénario malingre qui anime ce film : la méchante corporation PinWheel fabrique des cyborgs aux quels ils injectent le glass shadow, un explosif puissant (potentiellemnt délcenché par un orgasme, histoire de saupoudrer de cul cette belle histoire). Avec ça, ils vont péter leur concurrent direct, Kobayashi, et dominer le moooonnnde, niark niark niark !! Mais un grain de sable va se glisser dans cette machination : un de leur agent de sécu, sosie de Richard Boringer plus jeune, tombe amoureux de Cash Reese (Angelina) et s'enfuit avec elle, sous l'oeil protecteur de Mercy, un opposant qui peut apparaitre dans toutes les télés disponibles (même débranchée et cassée), et qui lui aussi veut tout faire péter, mais pas les mêmes.
Mais c'est pas tout ça, est-ce que ça vaut le coup d'oeil ou non ? Et bien soyons clair : cette suite est nettement en dessous de son aïeul. Pas assez d'action, trop de remplissage, Angelina trop nunuche pour faire rire, bref, beaucoup de passages naveteux.
Mais il reste quelques trucs qui valent le coup. Billy Drago joue ce coup-ci un psychopathe (pour changer), version dandy adepte de chirurgie esthètique, et casseur de cyborg. Quant on l'aime bien, son show, classique, occupe bien l'écran. Mercy (Jack Pallance) est lui aussi sympa à harceler le héros en apparaissant n'importe où, à ne montrer que sa bouche en version flashy bleue pour lui sortir des "vous êtes foutus" et des "je vais tout faire péter".
On pourra aussi s'amuser des nombreuses incohérences scénaristiques, du passage obligé par les combats clandestins sous pales de navire sans qu'on comprenne bien ce que ça vient foutre là, de la réflexion à 2 balles sur l'aaamouuur, éternel aaamouuuur, guérisseur de tous nos maux, qui arrive comme un cheveux sur la soupe, de la fin très inspirée de Highlander, des stupidités qui parsèment le métrage (la cage d'ascenceur qui fait 800 m de haut)....
En résumé, ça se regarde une fois, pas deux, et c'est à conseiller aux plus endurants, les autres risquant de se faire chier.
J'aborde quand même un point que j'ai travaillé tout au cours du film. Il y a un personnage nommé WildCard en relation avec Billy Drago ; la wildcard, c'est un peu le joker d'un jeu de carte. Et ce même Billy Drago s'est fait défigurer quelques années plus tôt en étant balancé dans une cuve d'acide. Vous voyez où je veux en venir
? Plus tard, il est de nouveau blessé au visage, et on assiste à une scène très évocatrice où, assis dans un vieux fauteuil, il retire ses bandages en se regardant dans un petit miroir, puis part en explosant d'un rire mauvais.
Et ce n'est pas tout : mon esprit malade de paranoïaque a continué à relever les éléments de ce plan d'ensemble. Jack Pallance veut se venger de Billy, qui a tué sa femme. Jack Palance qui rappelons-le, interpréte Grissom dans Batman, le boss de Jack Napier, futur Joker et futur meurtrier de sa femme (même si à ce moment, Grissom est déjà mort, mais bon, je ne suis pas à une incohérence près). Intriguant, non ? C'est comme toutes ces voitures qui passent en bas de chez moi, toujours les mêmes, et l'autre jour, j'ai voulu prendre le bus, mais il y avait du monde dedans et je suis pas monté, pas fou, je savais qu'ils étaient là pour moi, donc j'y suis allé à pieds en prenant des chemins inhabituels, je arrrgh non les voilààà....