
Année : 2009
Durée : 1h32
Catégorie : Ni chaud ni froid
Réalisateur : Dario Argento
Avec : Adrien Brody, Emmanuelle Seigner, Elsa Pataky, Robert Miano, Valentina Izumi, Sato Oi, Luis Molteni... .
L’inspecteur Enzo Avolfi enquête sur une série de meurtres perpétrés à Turin par un tueur en série s’attaquant aux jolies femmes. Le jour où Linda, une jeune touriste française, lui fait part de la disparition de sa soeur, la traque va s’intensifier autour d’un étrange chauffeur de taxi….Traînant derrière lui une réputation catastrophique, « Giallo » vaut plus pour ses déboires post-tournage (procès pour salaires non versés, montage final refusé par les producteurs, tentatives d’Adrien Brody d’empêcher la sortie du film…) que pour son contenu. Filmé avec un minimum de métier, l’ensemble n’est pas exempt de défaut, certains effets de mise en scène ressemblant à ceux de « Plus belle la vie ». Le comble, c’est que même dans ses passages «gores », « Giallo » peine à convaincre et semble incapable d’insuffler, à une scène près, le moindre climat d’angoisse. L’intrigue a déjà été vu mille fois ailleurs et s’avère très molle du bulbe tout en alignant les clichés, le moindre rebondissement étant prévisible à l’avance. Le final est par ailleurs à l’image du reste mais surprend tout de même dans le sens où il n’existe pas vraiment, le spectateur ayant l’impression d’être abandonné au bord de la route avant le dénouement.
Certes, ces imperfections ne sont sans doute pas uniquement imputable au seul Dario Argento mais de toute façon, on a du mal à croire que le film aurait été bien meilleur s’il en avait eu le contrôle complet, tant l’ensemble s’avère bancal dans son fond et dans sa forme, incapable de choisir entre l’ « hommage » aux giallos d’antan et le slasher moderne à la « Saw ». Pendant ce temps, les acteurs font mollement leurs boulots. Si Emmanuelle Seigner peine à convaincre, affichant ça et là des attitudes ultra caricaturales au point de se demander comment elle a pu faire carrière (bien qu’on en ait une petite idée…) Adrian Brody de son côté en a pour ainsi dire rien à foutre, traînant une tête de dépressif durant tout le long. Certaines mauvaises langues diront qu’il a cette tronche dans tous ces films, il n’empêche qu’ici, il a vraiment l’air de se demander ce qu’il fout là. Ainsi, même si quelques détails peuvent prêter à sourire, il convient d’admettre que « Giallo » est plutôt le genre de métrage à éviter, sauf si vous êtes un fan sadomasochiste de Dario Argento et que vous voulez vous faire souffrir en admirant le déclin de votre metteur en scène favori.
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Connu pour ses déboires post-tournages, Giallo n’a pas volé sa vilaine réputation. Pas étonnant qu’Adrian Brody voulut en empêcher la sortie. La réalisation manque de peps et l’intrigue enfile autant d’âneries qu’il n’y a bientôt plus rien à sauver, pas même la fin de carrière de Dario Argento.

