Bon, les neurones sont reconnectés, les yeux en face des trous, donc, compte-rendu à froid :
Tout d'abord un immense MERCI à tous ceux sans lesquels cet événement n'existerait pas : La Cinémathèque, JF DIEU Rauger et sa sublime cravate, la Team Nanarland au grand complet.
- Le kiosque est définitivement the place to be, là où la fine fleur (haha !) des nanardeurs se retrouve, amenant divers mets faisant passer le tour de Gaule d'Astérix pour une aimable plaisanterie.
Au point de vue dégustation d'ailleurs, le meilleur ( la Teurgoule de Kobal, le Chaource de Benoit...) y a côtoyé le bizarre ( le Brie de Captain Beyond que l'on pouvait quasiment directement saucer, la boisson indéfinissable de Sbel, la vérité m'obligeant à avouer que j'ai bien attendu de le voir lui-même en engloutir un verre avant de me risquer à la goûter...
) et même l'infâme ( la boite marquée "tartiflette" dessus amenée par Raccoon )
- La prog : les bandes annonces et les cuts furent une fois de plus de toute beauté. Grâce à eux, j'ai donc appris, par exemple, que des collégiennes de vingt ans, une fois passés entre les mains de leurs profs, feraient de parfaites épouses et mamans. Un coup de chapeau au passage à John Nada pour le générique des cuts, et le montage ! Sinon, les gars, vous vouliez nous faire un cours d'anatomie sur toutes les formes possibles et imaginables de nichons, ou quoi ?
Le sadique à la tronçonneuse: Je crois que je n'avais jamais vu autant de kilomètres de couloir et de portes dans un slasher. C'est également là qu'on se rend compte qu'on peut prendre l'ascenseur habillé en Jack l'Eventreur et en planquant une tronçonneuse dans le dos sans que l'étudiante ne se doute de quoi que ce soit. C'est beau, l'innocence de la jeunesse. Cet excellent film remporte également haut-la main le prix du cameo le plus improbable, et de la fin la plus ouate ze phoque. Au passage, je rappelle que l'acteur jouant le jardinier au regard en coin n'est autre que Paul L. Smith, célèbre pour ses rôles de maton turc sadique dans "midnight express", puis de Faron Crush, celui qui tue les rats de toutes tailles, dans "mort sur le gril"...
Ilsa la gardienne du harem: euuuuuuuuuuh, ouais. Celui-là ne fut pas ma tasse de thé. Non pas vis-à-vis de son côté nanar (mourir d'une vraie explosion de foufoune, ou la baston finale dont CHAQUE plan est une insulte au bon goût, la déco d'avion la plus moche que j'aie jamais vue...), mais j'ai eu bien du mal à me détacher de son côté très malsain. Je sais bien que dans les 70's la pédophilie c'était mainstream (même Libé en faisait l'apologie), et que le sadisme gratuit excite certains, mais quand même...( Et quitte à montrer des filles à poil tout le long du film, tant qu'à faire, elles auraient pu aussi être belles, hein.) Bon, je l'ai vu, je ne mourrai pas idiot, mais voilà, quoi. Au suivant.
le führer en folie: Le seul film projeté que j'avais déjà vu. Mais, entre la douceur feutrée du canapé de mon salon (sous les regards stupéfaits de Madame Hersson et de Junior !)
et une salle de ciné remplie par 450 fous-furieux, ça n'allait pas être la même. En effet. C'était très hardcore, l'ambiance rajoutant à l'hystérie. En parlant d'hystérie, je veux savoir quelle drogue sniffait Philippe Clair, ça devait être de la très bonne.
le gang des crapules: Rhaaaa ! Plus ça va, et plus j'apprécie ces fabuleux deux-en-un de l'ami Godfrey. Les fautes de montage, le scénario à l'emporte-pièce, les rebondissements en mousse (je suis le fils adoptif de Monsieur X !) et les dialogues français exquis ( Je serai d'ailleurs curieux de savoir comment on dit "roulure" en cantonais...) ont achevé de me convaincre. Aimé, et adopté !
Des regrets ? Comme d'hab', des forumeurs que j'adore qui n'étaient pas là ( Crapouillot, Arkadin, Morwenna, le Ping'...), d'autres qui y étaient mais à qui j'ai à peine pu parler ( Peter Wonkley, Anterak...) quand je ne les ai carrément pas vu ! (John Nada !)
Donc, vivement l'an prochain.