Allez hop, avec à peine une semaine de retard, mon débrifing de la huitième nuit excentrique:
- Le kiosque: tout le monde y était, malgré la tentative d'encerclement de bobos en seagway, de cracheurs de feu et d'un hipster à rastas et panta-jupe, sans oublier la vieille qui a essayé de provoquer Painkiller en s'annonçant fière lectrice des Inrocks.
De la bonne bouffe des quatre coins de la France-Suisse-Belgique, je retiendrai particulièrement la boisson suisse au thé vert et à l'extrait d'albumine de lait (c'était assez bon en plus), l'infâme "tartiflette de l'armée" de Racc (la vidéo où Jeff la goûte est sur Facebook, on le voit bien vérifier la date d'expiration au vu de la couleur douteuse du bidule), et d'après lui son "porc en salade" était encore pire"; les excellents fromages de Kyra, les grattons d'Ozy (sérieux, comment ne pas aimer ça?), les galettes au Zahtar d'Anterak (ça aurait bien été avec de l'Hoummous pour faire trempette), j'en passe et des meilleurs.
All hail tout spécialement à Troglodyte, non content de nous permettre à Anterak et à moi de participer à la NE, il a ramené un plein sac de bretzels (on a fini les derniers à trois heures du mat'), de Munster et de vin alsacien.
Chapeau aux T-shirts de Jeff (poing de Corse) et Kobal (Truand2lagrammaire) qui enfoncent tout le reste!
Les films:
- Le sadique à la tronçonneuse: J'ai bien aimé, un petit nanar pas trop éprouvant pour les nerfs mais bien drôle pour se mettre en forme. C'est espagnol mais censé se dérouler aux USA, le casting déjà pas bien grand est de plus en plus réduit au fur et à mesure du film, l'étudiant sert de bonne à tout faire pour la police, le jardinier lance des regards en coin à tire-larigot, le doyen a un superbe intérieur et des tasses d'un goût parfait, du café soluble de compèt et de la saccharine de qualité! On découvre qu'un piano peut être une terrible arme psychologique pour le spectateur, qu'un puzzle est difficile à faire avec des gants quand on est déjà nerveux, mais mention spéciale au caméo sans queue ni tête de Bruce Le et surtout à cette fin ouattezeufeuck!
- Ilsa gardienne du harem: Le film qui m'a le moins emballé. Max Thayer y joue trop honnêtement pour être nanar et passe la moitié du film dans divers moyens de transport, on a des stock-shots à répétition du muezzin, des gardes qui ricanent,
LE BOSSU qui a surtout l'air d'être lépreux, de la chirurgie réparatrice à base de pâte à modeler et un infâme dispositif faisant exploser les femmes à l'orgasme. Mais les tortures manquent de nanardise, certains ont été franchement choqués, moi ça m'a surtout laissé de marbre. Bref, c'est nanar mais pas autant que le reste à mon goût.
- Le führer en folie.
BALLON, BALLON, BALLON! Je croyais être prêt mais je me trompais lourdement, à côté Devil Story ferait presque pâle figure. Galabru commence avec son imitation de l'accent suisse allemand, on croit que le ton est donné, mais dès que le trio est parachuté le film monte à 100% dans l'hystérie collective et n'en redescend jamais-jamais-jamais. Mon cerveau s'est recroquevillé au fond de mon crâne pour essayer de se protéger. L'humour de
LA FRANCE! à son meilleur, on s'étonne que les associations d'anciens nazis n'aient pas manifesté contre sa sortie, au côté des anciens combattants. Bref, un chef-d’œuvre du nanar hardcore!
Seul bémol: le son trop fort, vu le niveau de hurlements hystériques du film le volume sonore était franchement désagréable.
En sortant je n'étais plus capable que de dire
BALLON, BALLON, BALLON, et quelques "la putain de chatte à sa mère la pute", ce qui me laisse penser que Morsay serait en fait un ancien nanardeur dont l'esprit aurait succombé à un visionnage en solitaire de ce film.
- Le gang des crapules: un bon deux-en-un de l'ami Ho, où Stuart Smith n'est pas un ninja (remboursez!) mais surjoue quand même très bien, et où on peut s'observer à la longue-vue d'un film à l'autre. Le scénario de base reste assez simple mais est copieusement embrouillé par les changements de bord à répétition de cette salope de Rose qui passe son temps à se faire insulter et à trahir ses mecs dès qu'elle se retrouve seule avec l'autre. Je retiens aussi le chef de la police borgne très fashion, la dé-ninjafication, et la supplique finale au grand dieu des ninjas avant le seppuku. Le deux-en-un est flagrant, à un moment j'ai même cru à un trois-en-un!
- Les extraits: un splendide générique, chapeau bas à l'auteur! Il y avait de la Mengeance et du Kill for love, je suis heureux, je peux chercher le DVD.
- Les cuts: "Buuurp", "prouuuut", "couic", en voiture Simone mérite vraiment un examen plus approfondi en ces lieux!
- Les bandes-annonces: Toujours le plus difficile vu qu'elles sont censées donner une bonne image du film. Cette année, l'orientation était aux films de gangsters et de sexyploitation, peut-être un peu trop mais je pinaille.
- Les jeux: Hermanniwy est décidément bath, son karaoké repris en cœur par tout la salle enfonce le reste. Oui, tu es bel et bien un gentilhomme!
Finalement merci à tout le monde, c'est toujours un plaisir de vous rencontrer à cette grande messe du nanar! Chapeau aux programmateurs qui ont choisi les films, à ceux qui ont du faire la sélection et la compilation des extraits, aux projectionnistes, et à Jean-François "Dieu" Rauger, qui adore vraiment ça et qui portait cette année une cravate ninjas de toute beauté.
Seul et unique bémol: cette année encore nous n'eûmes pas l'Inky dinky doo daa morning déniché par Ozy.