Je sors ce compte de l'oubli pour faire part également de mes sentiments après cette longue soirée.
Dépucelage pour ma part, n'ayant jamais pu trouver des places les années précédentes, c'est donc dans la joie et l'allégresse que je me rendit au Grand Rex afin de griller le peu de neurones qu'il me reste grâce à 4 mets de choix :
Mad Foxes : grosse claque d'entrée de jeu ! Un chef d’œuvre néo-réaliste poignant sur la résurgence nazie dans une Espagne sortant à peine de la dictature franquiste. Le spectateur découvre, sidéré, que les nazis ont trouvés un subtil subterfuge pour se mêler discrètement à la population ! Ce qui leur permet de violer des vierges ou réserver un amphithéâtre pour célébrer leur camarades tombés ! On pourra également découvrir, médusé, ce qui fait réellement chier un nazi. Mais Mad Foxes est également un film bicéphale où Hal (sorte de croisement entre David Hemmings et Harrison Ford) vous donnera ses leçons de séductions (saouler des jeunes filles qui fêtent leur 18 ans, trouver les bons mots avec une auto-stoppeuse) et vous initiera à l'art de la pratique sexuelle en pantalon ou dans une baignoire emplie d'un douteux liquide ! Au milieu de tout ça, des meurtres sordides (Philippe !), des poursuites haletantes où des Corvettes se font rattraper par des 125, des pompistes qui en savent un peu trop, des karatékas qui s'entraînent dans un appartement bourgeois, l'art d'enfiler ses chaussettes quand on est naturiste...
Les Nouveaux Barbares : Seul film de la sélection que je connaissais et dont j'avais déjà vu moult extraits à droite à gauche. Quel plaisir de découvrir sur grand écran ce film saisissant sur ce qui attend notre société dans seulement 4 ans ! Entre ses communautés pensant être les derniers survivants (mais ne s'étonnant pas de voir arriver Fredo et Scorpion ou craignant de voir débouler à chaque instants ces infâmes Templars/Templâres), son humanité pour partie transformée en mannequin en mousse (conséquence inattendue des retombées radioactives sans doute), ses gamins ingénieurs de génie, ses voiturettes de golfs custom, la prédominance du plexiglass, ses coupes de cheveux et bien sûr ses nouveaux barbares aux pratiques... barbares ! Une œuvre somme, d'une densité a peu près égale à celle de la mousse d'un mannequin qui permet de décompresser un peu (merci Fred Williamson !) après le choc Mad Foxes.
Troll 2 : Comme bien souvent avec les films considérés comme "pire film de tout les temps", la réputation de la bobine est quelque peu usurpée. Dans la catégorie, il n'arrive pas au dixième de millimètre des chevilles d'un Devil Story ! Cependant, le nanardeur y trouvera moult mets de goût : des créatures - les goblins - au maquillage étonnant, qui foutrait la honte à n'importe quelle masque en latex sorti de chez KNB, une famille de neuneus comme on aimerait en voir plus souvent (avec en plus le père qui donne dans le look-alike de Treat Williams), une charmante bourgade états-uniennes de 26 habitants, dont le nom (Nilbog) évoque quelque chose mais j'aurai bien du mal à dire quoi, où les prouesses culinaires des habitants n'a d'égale que leur légendaire hospitalité. Mention spéciale pour les ados crétins dans le mobile home qui ne se demandent à aucun instant où sont passé leur 2 autres potes et pour l'espèce de sorcière dont le jeu, tout en subtilité, n'a d'égal que la qualité du maquillage (dont un appareil dentaire dont je me demande si c'est un accessoire ou pas) et le goût pour le pop-corn. Et, conseil routard, si vous devez voyager dans un coin paumé, pensez à prendre un sandwich jambon/salami !
Miami Connection : du rock ! des amis (pour toujours) ! des ninjas ! des bikers ! des ninjas bikers ! du courrier à ouvrir ! du taekwondo ! TAE KWON ! TAE KWON ! Je crois que ma cervelle a rendu l'âme durant ce film, espèce d'assemblage de drames familiaux avec tous les éléments pré-cités, plus de magnifiques moustaches, et des chansons (en karaoke !) qui vont malheureusement rester dans ma tête. La crème de la crème du film de ninja US (sans doute avec Sakura Killers qu'il va falloir que je revoie à l'aune de cette nouvelle découverte).
Au milieu de tout ça moults BA et extraits débiles dont je retiens en vrac que :
- Michel Gérard restera pour moi l'homme qui a révélé Franck Dubosc et Florent Pagny !
- Le manoir maudit (Métempsycose) est un film très mystérieux
- Elles font tout, même l'Immorale !
- IL FOOO la chronique de Fantasex Island sur Nanarland
- Drame dans nos sociétés : l'homme n'est plus à même de satisfaire la ménagère
- En Afrique (Nigeria ?), si on croise un soldat de Crysis, Spiderman ou un clone de Blade, ça risque de mal se terminer
- Il faut battre le chinois tant qu'il est chaud
- Au karaté, t'as karataké (attention il faut le dire très vite !)
- Stalone est un grand chanteur
- Le débat connisme/cotisme ne semble toujours pas tranché
- Parking = Styx (métaphore)
- Hercule est l'homme idéal pour animer une soirée
- Certaines chattes n'aiment pas le mou
- Dure époque pour les mannequin en mousse
- Et tant d'autres choses...
Bref, une excellente soirée. Grand merci à Nanarland, la Cinémathèque et le Grand Rex