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 Sujet du message: Re: Petit debriefing de la Nuit Nanarland 6ème du nom
MessagePublié: 03 Oct 2022 18:11 
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Bon Pote de Godfrey Ho
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The-Reaper a écrit:
Je pense que présenter le Faucon (un vrai film) comme "Speed mais dans lequel on aurait remplacé le bus par Francis Huster" ne peut pas mieux résumer cette expérience clairement à revivre.

Excellente définition ! :lol:
[Edit : rendons à Labroche ce qui lui appartient car c'est effectivement lui qui a introduit le film avec cette remarque]

Ce n'est pas Wallflower qui a valorisé les forumeurs qui ont pris la peine d'écrire un avis sur la précédente NN, c'est Emmanuel Rossi, alias le collectionneur fou de films en 35 mm (c'est à lui qu'on doit les BA, les affiches et certains films mémorables comme Bruce contre-attaque ou la rediffusion de Suède Enfer et Paradis). :wink:

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"On était si pauvres, que quand un cambrioleur s'est introduit chez nous, on l'a dévalisé."

"T'as vu, les œufs sont cuits à l'envers..."


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 Sujet du message: Re: Petit debriefing de la Nuit Nanarland 6ème du nom
MessagePublié: 03 Oct 2022 18:35 
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Apprenti Nanardeur

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Kobal a écrit:
The-Reaper a écrit:
Emmanuel Rossi, alias le collectionneur fou de films en 35 mm (c'est à lui qu'on doit les BA, les affiches et certains films mémorables comme Bruce contre-attaque ou la rediffusion de Suède Enfer et Paradis). :wink:


Cet homme peut revoir Suède Enfer et Paradis quand il veut ? Epouse-moi et rendons Jean Topart fou devant tant de progressisme !

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 Sujet du message: Re: Petit debriefing de la Nuit Nanarland 6ème du nom
MessagePublié: 03 Oct 2022 18:47 
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Nanardeur en progrès
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Bonjour!!

Premier post, tout nouvel inscrit, première nuit Nanarland, et première entrée au grand Rex, pour mon pote Sam (qui a eu le courage, et je l'en remercie, de me suivre à Paris, malgré le temps aléatoire, la queue au Rex de 2500km qui nous a un peu apeuré, et les moyens de transport à indice de confiance nul, merci Flixbus) et moi et.... quelle aventure, quel plaisir, quel pied!!
Une programmation qui nous a gâté, une nuit entière qui a paru bien trop courte, un public qui nous a emporté dans sa folie, bref, trop d'la balle, comme disent les jeunes ringards.

J'ai choisi classer les films selon mon classement de préférence (tout le monde doit déjà connaitre l'ordre de passage des films, non ?)

1er - Le Faucon (UN VRAI FIIIILM!!) : voir Francis Huster traverser le film à côté de ses pompes et manquer la cible à chaque scène, en oscillant entre moments de non-jeu à la limite du tranxène ("allez Francis, rase-toi! rase-toi! rase-toi!") et surjeu hystérique quand il réclame son "tchizebourgueur" a été un grand moment. Francis est le Faucon (UN VRAI FIIIILM!!), un flic Hard-boiled qui a perdu sa femme, et dont la fille est dans le coma. Abattu, il n'est plus que l'ombre de lui même (tu m'étonnes, Francis en fait des caisses pour paraitre vide tout le long du métrage). Suite à une fusillade qui atterrit (par le plus gros des hasards pas du tout convenus) dans le magasin où il cherchait une peluche (moment cringe avec la petite fille du magasin), il part à la poursuite d'un ancien ennemi (en courant mal), mange des chocolats en voiture, braque un armurier, fout son flingue sous le nez d'un entraineur de boxe, d'une speakerine (coucou Isabelle Nanti) et de la moitié de Paris, s'enferme dans un vestiaire, essaie de tirer avec son pistolet vide dans une porte, tape Vincent Lindon (et c'est bien fait pour lui, tiens, quel gros relou, ce Vincent), et se rappelle subitement où il pourrait retrouver la trace de son antagoniste, comme ça, avec des pièces de Go (j'ai rien compris, quelqu'un peut il m'expliquer l'explication de francis?). Pourtant parti dernier dans mon a priori, le film a su se rattraper et gagner mon cœur par la flopée de moments WTF : le passage de la boite de chocolats et de la poursuite (molle) en voiture, l'irreprescible envie qui m'a saisi de hurler "Franciiiiiis, je sais où tu te caches!!" lorsque l'antagoniste l'arrose à la mitraillette (je n'ai pas osé, première nuit nanarde, j'ai été timide), les entrées dans le champ en glissant, en sautant, ce lancer de hache qui sert à rien, ce pti bonhomme qui sauve francis grâce au pouvoir du BMX, suivi d'un clin d'oeil et d'un bisou, ou bien cette dernière scène où Francis, penché sur sa fille, relève la tête et fixe le vide, au point que j'ai cru à un freeze final et... ah bah non, il bouge encore un peu, il a juste buggé. Bref, un grand moment, ponctué des cris du public à chaque évocation de son nom ("UN VRAI FIIIILM!!")

2e - Bim Stars : celui qui était le 3e dans mon a priori gagne une place dans mon classement. Quelle claque!! Dernier film de la nuit Nanarland, à un moment où même les cafés ingérés ne faisaient plus effet, il a clôturé cette séance comme un trip LSD survitaminé qui nous a redonné la pêche. Le public y est pour beaucoup, avouons le, le karaoké aussi, et je m'y suis prêté dans une forme de plaisir coupable, avec pour acmé la chanson romantique (et sa levée de lampe de téléphones portables qui m'a fait penser à un revival de concert de Bruel) et en descente aux enfers la chanson ronge-tête "SPEEEEEEEEEEEEED" qui m'a définitivement vaincu (quoique "HEY HEY HEY" était pas mal non plus). Le scénat nous embarque dans le futur infernal de 1994 du passé, quand le pouvoir du disco s'est mué en tyrannie sous la houlette pailletée du méchant Mr Boogaloo (pitié, interdisez le de chanter). Bibi et Alphie essaient de percer en remettant au gout du jour le pire des Carpenters. Comme ils diffusent de l'amour, Boogaloo essaie de les corrompre grace au pouvoir du contrat léonin. Mais Alphie s'enfuie en comprenant qu'il pactise avec le diable (et son SERPEEEEENT!!), et part se réfugier chez les hippies. Mention spéciale pour le "Gandalf?" chef des hippie, et le caractère irréfléchi de Bibi, qui se plaît à prendre systématiquement la mauvaise décision pendant 95% du film, ou ce Deus Ex Machina-Dieu-Fantôme en Rolls lancé à l'arrache entre la poire et le fromage, et qui conclut le film parce que c'est pas tout ça mais il fallait bien s’arrêter quelque part non?

3e - Battal Gazi : parce que Cüneyt Arkin ne peut pas être dernier. J'ai connu l'ami Cüneyt via Turkish Star Wars, et je m'étais dit que Battal Gazi ne pouvait pas égaler ce bijou... C'est vrai. C'est vrai, mais quand même, ce fut un grand moment que de voir Battal Gazi fils (le même acteur que le père, sans barbe), trampoliner à outrance pour vaincre ses ennemis les chevalier chrétiens, entre autres Barberousse, Hercule, un Legolas à moustaches, un Bruce Lee à moustaches, Astérix le forain-lanceur-de-couteaux, et un Viking. Battal fils part se venger des méchants chrétiens menés par le chevalier noir et une bonne soeur de film X, kidnappeurs de son père (lui avec de la barbe), et violeurs de sa soeur (qui se tue car définitivement impure). Il retrouve vite les malfaiteurs et se charge de leur casser les bonbons, au premier sens du terme. Fait prisonnier, il devient aveugle, retrouve la vue, libère son père, vainc les méchants, séduit la princesse, et convertit à l'islam tous les bons chrétiens du royaume (5?), dégoutés par les méchants mécréants qui les dirigent. A retenir aussi la leçon de remède contre les piqûres de scorpion (pilez un scorpion sur la blessure et étalez le jus, en tout cas ça marche quand vous êtes Cüneyt Arkin), les nombreuses séances de trampoline et surtout les appels à l’émasculation scandés par le public à chaque fois que notre héros châtiait et châtrait les méchants.

4e - New York Ninja : parce qu'il faut bien un dernier. Malgré le fait que j'adore les films de ninjas, et ce film partait en pole position dans mon avis de départ, le résultat est en demie teinte. Le héros perd sa copine lorsque celle ci se fait tuer par des kidnappeurs (encore?) de femmes. Tourmenté au point de se taper dans des poteaux, il décide de devenir ninja et patineur à roulettes, pour se venger et libérer la ville du méchant Nuclear Man, un méchant tripoteur d'uranium et de nanas à la poitrine généreuse. D'un côté, je ne peut que relever l'exploit par Vinegar Syndrome de refaire un film (re-scénariser, découper, recréer des dialogues, doubler) à partir de cette matière brute, qui témoigne de cette tendresse particulière à l'égard des mauvais films sympathiques, que l'on peut retrouver dans toutes les strates de la communauté cinéphilique. Je soulignerai aussi le jeu, non-jeu, surjeu, sursurjeu ou surnonjeu de John Liu (qui a pris des cours chez Francis Huster visiblement) qui pleure la disparition de sa femme (ce passage m'a étrangement fait penser au "I did not hit her, I did nooot" de l'ami Tommy Wiseau), la pratique du patin à roulettes ninja, les enfants énervants, et le méchant, ses grimaces en présence d'uranium, ses mains radioactives et son sbire à queue de rat. D'un autre côté, j'ai malheureusement trouvé ce film un peu mou, peut être la faute au choix de l'ordre des films, d'une part parce qu'on sortait du gesticulant, grimaçant, émasculant, bigarré, cocaïno-tracté Battal Gazi, et d'autre part parce que c'est là que beaucoup d'entre nous sont entrés en mode "endurance" et que j'ai pu voir certains de mes voisins sombrer dans un sommeil plus ou moins involontaire (pour le gars qui ronflait dans la travée derrière moi, c'était je pense complètement volontaire). Je suis moi même parti en quête d'un café durant la deuxième partie du film (mais j'y reviendrait).

En ce qui concerne cuts et bandes-annonces : les B.A. turques étaient vraiment plaisantes, malgré leur qualité qui témoigne que le temps ne leur a pas fait de cadeau, mais les meilleures étaient ces bandes annonces de films de ninja et de shaolin, par un présentateur pas plus enthousiaste que ça, mais amoureux de la répétition à outrance, à l'instar des plus cruelles pubs Juvamine.

Je retiens sinon qu'au niveau des cuts, la cueillette a été bonne, avec pour moments forts :
- pas mal de cuts "girl power" bien sympas (spécial dédicace à Isis, qui repousse les ours par le pouvoir des flammes et... du salut fasciste ?)
- ce film de requin où l'un des protagonistes est un véliplanchiste trop enthousiaste
- cet extrait de Splatman ("c'est un film X ? attends... c'est pas possible, c'est un film X, non ? ah... euh... ouais, c'est un film X"),
- ma première expérience Neil Breen (qui, selon la légende, lors de la création de sa fiche de perso, s'est permis de mettre des points de compétence NEGATIFS dans la catégorie "jeu d'acteur"),
- l'instant Q avec "je te prête mon copain si tu veux"
- l'instant mondo shooté à la malaisance qui rappelle les saillies éthyliques de tonton bourré de fin de banquet (je sais pas qui a pris le plus cher entre les chinois et les femmes, le plus craignos étant que des gens ont accepté de débiter ces horreurs)
- ce combats de robots d’Exterminator City se réduisant à deux statues de métal face à face, et entre elles deux lames en fer blanc s’entrechoquant en aller retour en faisant « clic-clic-clic-clic-clic-clic-clic-clic-clic-clic-clic »
- et pour finir "Jocelyne et Marie Chantal parlent de physique quantique" (un extrait qui n'en finit pas, mais pourriez vous me rappeler le nom du film, et m’indiquer si celui ci est ou pas un X, je me suis posé la question devant le coté tellement "perché à 10000 mètres" de l'extrait)

J'oubliais cette bande annonce de la génance de "pétanque à la sicilienne", où Franco Franchi et Ciccio Ingrassia s'emploient frénétiquement à multiplier les gags dans le but ultime de ne pas nous faire rire.

Petite ombre à ce somptueux tableau : pas assez de T shirts (ma frustration fut intense, car le dernier a été acheté par la personne juste devant moi, argh)

Frustration vite balayée au final, puisque, parti en quête d'un salvateur café, j'ai pu croiser une partie de l'équipe de Nanarland, avec qui j'ai échangé un peu, et dont la rencontre m'a permis de repartir avec un selfie et un autographe (que, tel une groupie à couettes, j’ai demandé avec une timidité que l'homme d'âge mûr que je suis ne reconnaîtrait pas même devant la Cour Supreme en ayant auparavant juré sur le Silmarillion, le Guide du Voyageur Galactique, et Le Club des 5 en vacances).Merci encore!

Pour terminer, un très très bon moment, dont le plaisir ressenti n'égale que la hâte d'y revenir. Un an, ça va être long!!
Vivement l'année prochaine!

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 Sujet du message: Re: Petit debriefing de la Nuit Nanarland 6ème du nom
MessagePublié: 03 Oct 2022 18:54 
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Apprenti Nanardeur

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C'était beau, c'était grand, c'était de l'émotion pure (surtout pour mes genoux avant de pouvoir migrer au rdc pour les 2 derniers films):

Le Faucon: il ne l'avait jamais vu. C'était ouf. Il a acheté le blu-ray juste après. Ce qui le rend encore plus beau c'est qu'il sent qu'il y a une vraie tentative de faire quelque chose, une vraie ambition. Et que l'écart avec le résultat est ce qu'il est et que c'est cet écart qui le rend magique. Il le fait rentrer dans son panthéon personnel. Il a une tendresse pour ce film. Il sent le film fait avec les tripes, mais des tripes à la mode de Caen dégueulasses. Un grand oui. Du nanar chimiquement pur. Merci Paul Boujenah, merci Francis Huster.

Batal Gazi: Après un tel choc, le film fait presque trop propre trop normal derrière, à l'image de sa superbe copie. C'est un péplum avec des moyens (relatifs, les moyens, on reste dans la Turquie de 1972), qui se tient à peu près. Reste des méchants très méchants, deux Cuneyt Arkun pour le prix d'un, du sang rouge fluo en promo, plein de belles choses.

New York Ninja: Très cool, le mieux c'est John Liu qui joue magnifiquement bien. On sent tout le travail la passion derrière c'est beau. Après, c'est vrai qu'il y a un traitement un peu appliqué, qu'il manque peut-être le petit grain de folie qui va bien, mais si c'est ça le point bas de la soirée, c'est un beau point bas.

Bim Stars: Le seul film de la soirée que j'avais déjà vu. Mais un de mes nanars préférés et que je n'avais jamais apprécié dans d'aussi belles conditions, avec la salle qui balance ses lampes de portable en coeur. So romantic. Une ode au disco-fascisme, à l'amour qui sauvera le monde, un grand message d'espoir. Vivement 1994.

Et des cuts. Le tigre qui danse ! LE TIGRE QUI DANSE ! En fait, il méritait le déplacement à lui seul. Mais on pourrait parler de bien d'autres choses. De physique quantique, de chihuahuas, de pétanque sicilienne....

Merci, merci, merci à tous ceux qui ont rendu cette nuit possible.

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 Sujet du message: Re: Petit debriefing de la Nuit Nanarland 6ème du nom
MessagePublié: 03 Oct 2022 19:10 
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Bon Pote de Godfrey Ho
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James Bataille a écrit:
- et pour finir "Jocelyne et Marie Chantal parlent de physique quantique" (un extrait qui n'en finit pas, mais pourriez vous me rappeler le nom du film, et m’indiquer si celui ci est ou pas un X, je me suis posé la question devant le coté tellement "perché à 10000 mètres" de l'extrait)


C'est vrai qu'on dirait un porno chiant, ou un épisode d'"Amour, gloire et beauté" avec des chercheurs en astrophysique, mais en fait c'est un vrai film.

https://www.imdb.com/title/tt1437885/

Citer:
Set against the backdrop of science and sexual politics at a prominent Boston, Massachusetts Institute of Technology, Breaking Symmetry tells the dramatic story of what happens to a brilliant young astrophysics professor after she discovers a video tape holding the secrets to a revolutionary energy technology and the unsolved murder of another professor.


Le seul film d'un certain Keith Johnson (on se demande pourquoi...)

En tout cas très bonne review de la soirée et d'accord avec le classement. J'étais un peu doute aussi sur Le Faucon, j'avais peur que ce soit un peu chiant, mais clairement ça a été une redécouverte, et du très haut niveau de nanar (un visionnage en groupe ça change vraiment tout !)

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 Sujet du message: Re: Petit debriefing de la Nuit Nanarland 6ème du nom
MessagePublié: 03 Oct 2022 20:31 
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Salut tout le monde!

Et bien j’y étais, et comme d’hab’ j’ai bien ri avec les amis nanarlandais devant les cuts improbables, les BA foireuses, les quizz de Fric et Froc et enfin les 4 chefs-d’œuvres projetés.

Un grand merci à la Team Nanarland pour ce bon moment.

Avez vous bien fait votre BIM obligatoire? :-D

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Comme un aveugle dans une orgie, j'allais devoir y aller avec mes mains...


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 Sujet du message: Re: Petit debriefing de la Nuit Nanarland 6ème du nom
MessagePublié: 03 Oct 2022 21:33 
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Localisation: Skotlett City
Citer:
Avez vous bien fait votre BIM obligatoire? :-D


Depuis que je suis rentré de la soirée, j'ai instauré cette nouvelle règle à la maison. A 6h, 11h, 14h et 18h, c'est l'instant BIM.

Pour pallier à toute désertion, j'ai loué les services de ninjas en patins à roulette.

Tout contrevenant a pour obligation de regarder 12h de Dingo Pictures avec des bloqueurs de paupières.

Ma femme et mon fils sont ravis.

(blague à part, c'est en effet cool de pouvoir échanger sur les cuts qui nous ont marqués, j'avais en effet oublié d'en citer des tonnes, comme ce tigre danseur sous exta, la décapitation à l'ouvre boite, Ator en deltaplane, Air Panic fusionné à Nuclear Baby, Veera et le tabassage de macho en mode "matrix en zone désertique", Aladdin "qui n'a jamais gagné un euro", Waboo et son gag sur le caca et tellement d'autres...)

merci encore (aujourd'hui j'ai dû faire ma compta avec "HEY HEY HEY BIM'S ON THE WAY" qui résonnait encore... c'était une épreuve)

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 Sujet du message: Re: Petit debriefing de la Nuit Nanarland 6ème du nom
MessagePublié: 05 Oct 2022 1:45 
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C'est parti pour ce compte rendu. Je suis du genre à les faire à froid, une fois que tout est bien redescendu.
Mais je prends des notes en cours de diffusion, pour ne rien oublier de ce qui me vient et m'inspire.
Et attention, je fais dans le pavé.

Déjà, rien à faire, décidément. Sans doute parce que je viens de province, gros trajet en train, mais depuis que la Nuit s'est déplacée au Grand Rex (et je n'en ai loupé aucune), jamais je n'ai réussi à avoir un siège en dessous du 2e étage. Je me demande comment est la vue plus bas. Ou au niveau du sol.
Par contre ça fait longtemps que je maitrise les techniques de pro pour cette soirée. Par exemple, systématiquement choisir une place en bord de rangée. Pouvoir se lever à tout moment sans déranger personne, ou étendre une ou deux jambes, c'est un vrai plus. Sans compter les affaires au sol qu'on peut décaler un peu vers les marches.
Car moi, tel un scout, toujours prêt, je viens avec le gros sac contenant tablette (file d'attente), chargeurs, 2x batterie externe, eau et biscuits, sandwichs, chapeau (hey ! s'il pleut dans la file ?), pull (si ça se rafraichit ?), médocs (la migraine durant une Nuit, j'ai déjà connu), papier et stylo (ça tombe bien, avec le bingo distribué à l'entrée), et j'en passe...
Par contre, même entrant dans ma 2e année de pratique de la couture, et contrairement à ce que j'avais annoncé à certains, je ne suis pas venu avec un costume de ninja. Je m'y suis pris trop tard, pourtant j'avais des transferts pour un bandeau de "vrai" ninja. L'an prochain peut-être.

Installé comme un co-actionnaire, j'ai fait la majorité des Nuits (toutes les Grand Rex, la plupart des Cinématèque), je suis prêt à être enthousiaste, charmé, épaté... mais pas surpris. La soirée se déroule selon un rythme bien connu, maitrisé, sinon que c'est toujours dommage de ne plus avoir les bandes annonces porno.
Par contre, d'années en années, les autres spectateurs sont également de plus en plus solides. Je ne suis jamais parti en cours de Nuit, et quand aux débuts la salle était à moitié vide après le 2e film, les départs (au 2e étage) étaient rares. Je dirais que 70-80% étaient encore présents à la fin.
Aussi un peu dommage de ne pas avoir un message de clôture, mais l'équipe était peut-être crevée et souhaitait partir tôt.


Démarrage

Passons sur les scènes d'ouverture. Chuck Norris, immortel depuis la 1ere Nuit, et Philippe qui a gagné ses lettres de noblesse (d'autant plus depuis le passage HD), c'est toujours l'apéritif qu'on sert en attendant de recevoir le menu. Ça donne le ton, tout le monde participe, un grand moment.

Je devais passer à un distributeur pour obtenir du liquide, acheter un de ces t-shirts qu'on annonçait sur Twitter. Dommage, j'ai oublié.
Voilà qu'on annonce d'entrée que les t-shirts ont déjà tous été vendus avant même le premier entracte, et cela a permis aux bénévoles de partir de suite. Tant mieux pour eux, et quel succès !

C'est parti pour une première fournée d'extrait, et notamment des morts débiles. Après une avalanche de chutes de mannequins en mousse (ou avant ?), c'est un festival de décapitations en tout genre.
Celle de l'ouvre-boîte emporte ma préférence. Elle prend son temps et elle est stupide à souhait.

On a même une apparition de celui qu'on a nommé sur la chaîne Cobra Video, notre ami "Wish Bronson".

Au passage, je remercie grandement lea traducteur-ice qui s'est chargé-e de faire les sous-titres de Battalgazi. Et, sans vouloir abuser... Juste un brin de plus pour les bandes-annonces turques la prochaine fois, c'est possible ? Même si j'ai déjà vu En Büyük Yumruk, j'adorerai entendre la voix off nous expliquer ce qu'il s'y passe.


Le Faucon (il n'a jamais tué)

Je suis désolé, je vais commencer par faire mon Schtroumpf Grognon. Trois choses m'ont un peu agacé dès l'ouverture du film.

La première, c'est d'avoir demandé aux spectateurs de dire "un vrai film" chaque fois qu'on dit ou voit un faucon. Tout ce qui fait le sel, le côté magique des runnings-gags qui se créent dans le public ("Le rouge !", "Le serpent !", "Elles font tout !", "Cligne des yeux !", "Yyyyyyyyyyyyonnnnnnnn"), c'est que ça surgit de nul part, un spectateur tente un truc, et tout le monde adore, l'adopte, et le lance toute la nuit, et les suivantes. Chaque année, les vieux "mèmes", disons, reviennent, comme une séparation entre les habitués et les nouveaux qui doivent se poser des questions. Aussi, là au forcing, ça m'a un peu déçu.
D'autant plus que de voir le faucon apparaitre sur 10 ou plus de plans au début du film, et chaque fois les gens qui s'y lancent en perdant vite l'intérêt (du moins c'est ce que j'ai perçu), c'était un peu lourd comme départ.

Et en parlant de lourd départ...
Rien à voir avec la programmation, l'équipe, non, c'est le public. Pendant un bon premier quart d'heure du film, il y a eu beaucoup trop de tentatives de blaguer à voix haute. Ça arrive sans arrêt dans ces Nuits, à toutes heures, mais là c'était en permanence. J'avais l'impression que chacun essayait de lancer "le" truc, ce qui va marcher et accrocher la salle toute la soirée. Ou alors, ce film a été tellement vendu en amont que le public voulait y accrocher à tout pris. La fréquence, le rythme de ces interventions était trop important comparé à la normale. Et ça m'a vraiment mis en rogne, à défaut d'apprécier le film.
Même un "Philippe !" lancé lors d'une infiltration arme en main m'a fait pousser un soupir de lassitude.
Cela a cependant fini par se calmer, et rien à redire pour la suite de la nuit. A part un groupe sur la droite, au 2e, qui était un peu lourd pendant l'ensemble de la nuit.

La troisième, juste un soucis technique : on a fait remarquer que le son était insuffisant. Surtout avec tout le monde tentant d'y aller avec sa blague, rendant les dialogues inaudibles.
Cela a été corrigé, mais le son était de toute évidence déjà à son maximum : il a alors été poussé à saturation.
Pas plus fort donc, davantage audible, mais c'est resté ainsi toute la nuit, et par moment des dialogues en ont été peu audibles justement à cause de ça. Dur.
De vous à moi... Ce son était un tel problème, on se croyait sur l'enregistrement d'un épisode de Nanarland Le Podcast. :oops: (petit bonjour à Mathilde et Julien pour leur passage sur scène)

J'ai fini de me plaindre, donc...

J'étais vraiment impatient de voir ce film. C'est un running-gag que sur la chaîne Twitch Cobra Video, "Parking" est toujours le film lancé en 3e partie de soirée, la façon de dire "Je vous laisse avec cela, bonne nuit". D'autant qu'on l'a depuis quelques temps en HD, je ne compte plus les visionnages que j'ai eu de Francis Huster se rêvant en star de la chanson. Et comme ce film était sorti dans la même période que Le Faucon dans la carrière de Francis, je voulais voir par quoi il était passé avant de tourner là dedans.

Et bien mazette, quelle surprise. Ce pauvre Francis est un vrai cabot ici, littéralement. Soit il traine son regard torve et sa moue boudeuse sur le monde qui l'entoure, soit il se met soudain à aboyer et s'agiter de partout. Il n'y a pas de juste milieu, c'est un interrupteur.
Je m'attendais à un film noir, dans la plus pure tradition des polars français de l'époque. Mais comment a t-on eu un ratage pareil ? C'est un accident industriel, sous fond de flic au fond du trou qui n'a plus rien à perdre, on enchaîne des scènes qui n'ont ni queue ni tête où l'amateur de chizebourgueur passe son temps à essayer de capturer Severus Rogue. Il le loupe, plus d'une fois, heureusement par la magie du scénario qui n'a aucune envie de nous expliquer les choses, il le retrouve à chaque fois, même jusqu'à une planque où on n'a aucune idée de ce qui a pu le conduire ici.
Au milieu de toute cette course poursuite, semblant étalée sur 1 ou 2 jours, on a quelques passages supposés étoffer la personnalité de Zodiac, chevalier sans peur, qu'on montre à bout de nerfs, méprisant tout, au-delà des lois et de la morale. Ses collègues, il s'en tape, son job, il s'en tape, les plaignants, il s'en tape, même sa collègue qu'il se tape, il s'en tape. Mais sa mort servira juste de prétexte pour que tout ce qu'il garde au fond de lui explose, et qu'il poursuive Severus comme s'il y personnifiait tout ce qui a mal tourné dans sa vie depuis que sa femme n'avait plus foi en lui. D'ailleurs, cela se voit d'autant plus dans l'affrontement final : Zodiac balance tout ce qu'il sait sur le méchant, avant de parler de lui, de sa vie de merde, d'avoir été cocu, etc. Il profite vraiment que son ennemi soit à la merci de son arme pour se payer une psychanalyse gratuite. Et cela fonctionne : le méchant mort, paf, cette personnification fonctionne puisque juste après sa fille se réveille. Magie du cinéma.

D'ailleurs, Zodiac... chevalier, ou samouraï ? Je ne sais pas ce qui se passait en France à l'époque, mais ce film est empreint d'une certaine culture asiatique, avec le go mis en avant, l'utilisation d'un sabre de samouraï en cours de film, la masseuse asiatique, le kimono, et peut-être d'autres détails que j'ai sauté. Cela fait écho avec le personnage astiatique d'Eurydice, jouée par une actrice japonaise qui clame son texte phonétiquement faute de le comprendre, qui sera la partenaire de Francis dans Parking 2 ans plus tard.

Pas mal de scènes bien marquantes quand même ici. Outre le célèbre chizebourgueur et le fait que Francis ne sait pas courir (et comme on voit le méchant courir, on sait que ce n'est pas un choix imposé aux comédiens), on a cette scène de pseudo-braquage chez le marchand d'armes qui insiste pour qu'on détruise sa vitrine et qu'on lui vole beaucoup de cartouches pour faire tourner l'assurance. Et ce flic, au bout du rouleau, accepte comme un service.
Mais surtout, ce qui m'a totalement pris de court, c'est ce bref échange quand Zodiac réquisitionne une voiture. "suis la caisse rouge ! File moi tes chocolats ! *niak* Pouah, dégueulasse !". Rien que la 2e phrase, tellement hors de propos, m'a de suite rappelé Le Parrain. Et de rajouter derrière, Zodiac qui profite de son autorité pour piquer les chocolats du malheureux conducteur, d'en piquer et de s'en plaindre.
Si ce film avait été tourné de nos jours, j'imagine que Zodiac aurait pris 30 secondes pour laisser une très mauvaise note à ce conducteur sur sa fiche Uber.



Battalgazi

J'étais un peu inquiet à l'approche de ce film. De Cuneyt, j'ai vu En Büyük Yumruk, et l'inévitable "The man who saved the world", dont j'ai profité de la sortie limitée en blu-ray qui trône fièrement sur mon bureau. Mais, surtout avec la dernière Nuit, je suis aux prises d'un contenu parfois un peu lourd, hermétique, avec un sens de l'ellipse très relatif qui n'aide pas à suivre l'intrigue, et surtout précédemment d'une qualité d'image catastrophique.

Aussi, quelle surprise face à ce film qui était loin de tout ça. De la clarté ! De la couleur, très chatoyante (excepté bien sûr chez ces perfides chrétiens) ! Un bon son qui pourrait presque faire comprendre le turc. Et du contenu original, pas d'emprunt à d'autres films occidentaux pour cette fois !
(je parle bien sûr de stock-shots et BO, parce que pour la culture...)

La vision turque de ces vilains chrétiens est hilarante. Une bonne soeur, à la tête d'une troupe, apparemment placée au-dessus des chevaliers et des prêtres ? Qui va lancer sa propre petite guerre sainte, avec l'aide du "Chevalier Noir" ?
D'ailleurs c'est bien simple, ces chrétiens sont si méchants, on dirait les anglais de RRR.
Et puis c'est une joie de voir que la parole de Jésus était si étendue. On compte ainsi du celte, du nordique, ou même de l'asiatique (de l'est) dans les rangs des mercenaires implacables.

Passons sur l'histoire, venons en à la vraie surprise du film : Cuneyt Arkin ! Cuneyt Arkin ! oui, je me répète puisqu'on va l'avoir non pas en un mais deux exemplaires ! Et au début, j'ai cru bien entendu que le rôle de père était une passation de rôle, mais non, le père va rester présent jusqu'au bout du film, aux côtés de son fils ! Et c'est un tel jeu de champ/contre-champ quand les deux sont face à face, la salle en est aux émois quand on utilise les dernières technologies de pointe dans le domaine des effets spéciaux pour afficher les deux face à face, l'espace de quelques secondes !

Bien sûr, moult combats, moult trampolines... Et moult têtes déjà connus pour les amateurs de ces films. Battal père est un solide guerrier, pour qui seul l'âge arrivera à le pousser à se faire transpercer de deux énormes lances face à l'ennemi en surnombre... Mais il s'en remet très vite, rassurez-vous. Et son fils, ah... Battal fils est un grand héros de l'histoire, qui manie aussi bien toutes les armes qu'il manie la ruse et la perfidie en infiltrant ainsi la base ennemi, ainsi que la galanterie et la confiance. Voir les chrétiens renoncer immédiatement à leur foi parce que l'ennemi chrétien est trop cruel a brièvement rendu la salle abasourdie. Le bon chrétien, c'est le chrétien qui se convertit à l'islam, tandis que le méchant chrétien, c'est celui qui veut convertir le musulman au christianisme.

Dans les scène que j'ai noté en particulier, quand le Chevalier Noir cherche Battal fils parmi les prisonniers. Ces derniers se dénoncent dans un moment où j'ai failli lancer un "Je suis Spartacus !"
On a aussi le père qu'on enferme derrière chaque porte, en expliquant que chaque clé sera donnée à un mercenaire différent. C'est tout à fait le genre de truc qu'on expliquerait soudainement dans un RPG japonais.
Et aussi, Battal fils est indestructible, un vrai Chuck Norris... Sauf à un moment, face à l'asiatique. En combat à main nu, Cuneyt donne un peu de sa personne en montrant qu'il peut aussi se prendre des coups, pour changer de son aura d'invincibilité.

Un petit point à noter : en cours de film, pendant quelques minutes, l'image est soudain étirée. C'est comme si on avait récupéré le film sur une version cinéma, puis une scène perdue ou trop abîmée aurait nécessité un ajout issu d'une VHS au format 4:3 qui aurait été étirée en largeur, ni vu ni connu.



New York Ninja

Je ne vais pas vous mentir... Je n'ai presque rien à dire là dessus. Déjà, c'est une malédiction, les films de ninja de la Nuit sont le moment où mon sommeil se fait trop sentir. J'avais loupé presque tout Bruce contre-attaque en m'endormant dans les marches devant le stand de pop-corn alors diffusé en 4e film, cette fois ce fut une petite sieste de 1/4h durant le 3e film. C'est ainsi.

La génèse du film a été expliqué, et ça se sent à l'écran. Même si les dialogues sont convenables et font illusions, on sent rapidement que plusieurs scènes manquent dans ce patchwork monté comme possible. Par exemple, d'où sait-on que John Liu est preneur de son ? On finit par le découvrir un peu au forceps, alors que cela aurait dû être introduit plus tôt. La plupart de ses interventions en tant que ninja n'ont pas vraiment de sens. Et ce marchand d'esclaves sexuels serait en fait un agent infiltré ? c'est un peu gros. Et ce tueur au plutonium, c'est quoi cet espèce de méchant de comic, comment fonctionne t-il ?

Connaître les conditions de création du film est ce qui en fait toute sa saveur. De voir l'action se dérouler tout en ayant une idée de ce qui se passe en coulisse, observant deux histoires à la fois. Ou de remarquer tout le mauvais jeu de John Liu tout en ne le jugeant que sur son corps, l'acting de la voix n'étant pas le sien. C'est surprenant à voir se dérouler, et un ignorant ne remarquerait sans doute rien tant le travail a été bien fait. On sent l'amour du cinéma bis chez Vinegar pour avoir monté untel projet Lego en ayant juste un carton rempli de pièces et sans notice.



BIM STARS

Je connais bien la chronique du site sur ce film. Elle fait parti de celles que j'ai lu plusieurs fois au fil des années. Alors j'ai une petite idée de l'histoire, du truc, je savais plus ou moins à quoi m'attendre.
Et j'ai eu tout faux.

Ce film a été très vite un coup de coeur. Un pur délire. J'ai senti toute l'énergie me revenir en cette fin de soirée. Un tel monument, un gros nanar musical à mon goût, tant d'argent et de moyens claqués pour faire un tel truc, c'est signe qu'on ne peut pas coller l'étiquette "Nanar" sur cette oeuvre (comme on se colle un BIM badge) en se disant simplement que le réalisateur a fait ce qu'il a pu avec ce qu'il avait.

Déjà, pour une comédie musicale, les musiques, quoi ! Le premier titre, "Do the BIM", a quelque chose d'entraînant qui a vite lancé les spectateurs à profiter du mode karaoké (et j'en ai largement fait usage). C'est ce qui fait que ça a fait illusion, l'espace d'un instant. Puis juste après, fin. Les autres titres sont pauvres, hilarants et/ou grotesques. La chanson du diable "Master" était le fond de panier, quand c'est supposé exprimer toute sa puissance sur ce monde, mais ma palme revient à la chanson porno qui ne s'en cache même pas, "Coming for you" ou quelque chose de ce genre. Cachez les enfants et les chrétiens d'un tel spectacle de décadence, bouh !

On ne va pas se cacher, la grosse tête de BIM STARS, c'est Vladek Sheybal. Il est formidable dans ce rôle de producteur diabolique (littéralement) qui a le bon goût de prendre 50% sur le contrat, qui s'exprime en plusieurs langues devant les journalistes dans un pur moment de commissaire Bialès "Écoutez, laissez la police faire son travail...", et qui devient un dictateur fasciste qui impose au monde le BIM badge, de danser le BIM à heure fixe, et de lutter contre les "rescapés des années 60". Non, vraiment, il est im-pé-rial. Tout à fait dans le diable, jamais il ne s'énerve, ou s'agace plus que de raison : il est puissant, il le sait, rien ne saura lui échapper tôt ou tard, c'est inéluctable. Un grand monsieur.

Et n'oublions pas son second, qui vient voir le héros en lui disant, "Korben mon chou, qu'est-ce que tu m'as fait ? C'était naze, y'avait rien ! J'anime une émission radio, il faut que"... heu... Ah non je confonds, c'est dans le 5e Element ça. Mais il faut dire que ce grand gaillard noir maquillé avec des tenues totalement improbables et qui est toujours plein d'assurance et d'énergie, comment ne pas y voir un Ruby Rodhes avant l'heure ?

Même la chanteuse noire, Pandi, m'a beaucoup marqué dans un jeu plus discret et très charmant, alors qu'elle n'a pas un gros rôle. C'est pour dire... Combien le duo de protagonistes était terne au possible, de quoi oublier leur existence dès la seconde où ils ne sont pas à l'écran. Alphie, qui pour calmer sa vieille proprio à qui il doit un loyer, ne va pas hésiter à lui saisir les seins à pleines mains pour qu'elle pense à autre chose. Bibi, qui fait le choix de l'argent facile et du succès en dépit des avertissements de son compagnon qui a le soudain pouvoir de voir la vraie nature des choses...

Et au milieu de tout ça, vous savez quoi ? si c'est ça l'enfer, je veux en être. J'imagine que la vision originale était tout autre, mais à mes yeux Mr Boogalow a une grande ouverture d'esprit à accepter ouvertement et équitablement les noirs et les blancs, les hommes et les femmes, hétéros comme gays, les drag-queens et les drogués, etc, alors qu'on veut vendre cela comme une preuve de la décadence du bonhomme et de son empire. Non, vraiment chez lui c'est Mc Donald's, "venez comme vous êtes", comme l'illustre même le fait qu'il invite ces deux bouseux de chanteurs romantiques dans son palais des mille et unes nuits. All inclusive !

Et à ce que j'ai cru comprendre, on avait amputé le dernier quart d'heure sur la VF d'origine, sans doute là où Alphie et Bibi se retrouvent ? Mais quel idée stupide ! L'arrivée de Die... euh, de Mr Topps dans sa Rolls volante est la cerise sur le gâteau. Ce départ des âmes purs des hippies pour un nouveau monde sans le dia... sans Boogalow, qui marchent dans le ciel, ce "Rapture" qui célèbre l'enlèvement des seuls vrais croyants en... heu... la renonciation à signer des contrats musicaux sans les lire d'abord (?) achève le récit, le film, et le spectateur médusé !

Non, vraiment, je suis tombé amoureux de ce film. J'en avais encore des frissons dans le train de retour. Une énorme découverte. Et bravo pour le travail de la version karaoké.

HEY ! HEY ! HEY !
BIM ALL THE WAY !



Et sinon...

Je félicite le travail sur le reste de la soirée. J'en ai moins à dire, car c'est un peu une habitude comme je l'ai dit. Mais pas une habitude qui entraine la lassitude, oh non. Toujours des cuts de folies, des bandes annonces qui poussent les spectateurs à répéter les termes en boucle... Et les quizz, appréciés de tous.
Peut-être que mon âme de joueur compulsif en tout genre a un peu tiqué sur le jeu du "nombre de suites". Une volonté de faire du nouveau, et c'était bienvenu, mais pas forcément égalitaire (c'est au premier qui donne le bon nombre, dans un ordre défini, les suivants ne peuvent qu'espérer que la bonne réponse ne soit pas sortie avant).

Le passage si éphémère des cuts est toujours un peu pour moi une tristesse après leur passage. J'aimerai les filmer pour les revoir, m'en souvenir... Etant de courts extraits, n'est-il pas possible de les passer en petites vidéos de 2-3 minutes sur Youtube ou ailleurs ? Il y a déjà des extraits sur le site, d'autres présents sur Escale à Nanarland... On ne peut diffuser les films sur internet, mais pour ce qui est de ces cuts, ce serait un moyen de garder un peu de la Nuit sur internet. Les rediffs des années précédentes pour les 20 ans était une excellente surprise.
Et puis ce n'est pas un format qu'on peut publier extrait par extrait comme sur le site : tout le lot de cuts doit aller ensemble, ne serait-ce que pour les running-gags qui sont parfois conçus par un savant montage.

Merci à toute l'équipe pour cette organisation, pour le travail déployé... Merci à la traduction, merci au karaoké, merci pour le projectionniste, et les bénévoles qui étaient là pour vendre les t-shirts.

Et à l'année prochaine, cette fois encore. Moi, je viendrais !

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 Sujet du message: Re: Petit debriefing de la Nuit Nanarland 6ème du nom
MessagePublié: 05 Oct 2022 7:34 
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Bon Pote de Godfrey Ho
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Le réglage du son était effectivement le point noir du début de soirée : trop faible puis trop saturé, rendant difficile la bonne perception de certains dialogues du Faucon. Ce ne doit pas être facile de conserver le bon niveau sonore car les nombreuses sources doivent certainement varier en signal. Sans parler de la prise en compte du niveau de participation de la salle.

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 Sujet du message: Re: Petit debriefing de la Nuit Nanarland 6ème du nom
MessagePublié: 05 Oct 2022 14:38 
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Non de Dieu comme ça fait bizarre d'écrire à nouveau dans cette boîte... Hum. Bon, je suis un flemmard, je vais remettre ce que j'ai écrit sur le groupe Facebook (mais j'amenderai sans doute plus tard)

Cette année, comme chaque année, l'équipe de la Nuit Nanarland nous a concocté une programmation éclectique, qui aura permis treize heures durant de balayer de façon assez large le spectre du cinéma hors-champ.

On entame avec Le faucon (vrai film), polar qui fleure bon les années 80 avec un Francis Huster en roue libre totale. Peut-être le film le plus nanar de la soirée, tant il cumule les tares : problèmes de rythme évident, le film alternant entre course-poursuite et scènes lénifiantes annoncées par un générique interminable, problèmes de son, la plupart des dialogues étant parfaitement inaudible, problèmes de scénario qu'on ne détaillera pas ici tant ils sont nombreux. Et comme beaucoup de films « de genre » français qui ne s'assument pas, Le faucon est le cul entre deux chaises entre sa volonté d'offrir un Inspecteur Harry à la française (d'où une certaine fascination pour les Etats-Unis ? Clint Eastwood racontait en 1978 que le hamburger était parmi ses nourritures favorites), un symbolisme cheap appuyé par des moments d'une lenteur extrême (la scène d'ouverture, totalement incompréhensible), et une certaine prétention (la course-poursuite se termine dans le musée du cinéma du Palais de Chaillot, comme pour montrer que l'on a beau être dans un polar, on sait ce qu'est le cinéma).

Les enjeux ne sont jamais clairement définis, tout est brouillon, des scènes comiques incongrues ou bien d'autres très étranges sur le rapport du personnage de Franck Zodiac aux enfants alternent avec une longue course-poursuite qui se veut nerveuse mais claudique autant que le héros à la moitié du film, qui semble, dans un rare moment de lucidité, comprendre le ratage complet du projet avec cette réplique : « Eh, oh, je suis pas Belmondo, moi ».

Dont acte.


Vient ensuite Battal Gazi, qui semble ne pouvoir être considéré comme un nanar qu'au travers du prisme culturel avec lequel le regarde le spectateur. Pour le spectateur occidental, la mise en scène nerveuse à l'extrême, les rebondissements littéraux de Cuneÿt Arkin sur son trampoline, et les quelques... entorses faites à l'histoire (les chrétiens sanguinaires alliés à des hommes des cavernes et des chinois pour prendre contrôle de l'Anatolie) peuvent prêter à sourire, mais si on le prend comme un péplum ancré dans son substrat culturel, Battal Gazi est en fait un bon divertissement familial, pas plus nanar que certaines relectures de l'antiquité ou de la mythologie (car si Battal Gazi a bel et bien, on est clairement ici dans une vision mythique du personnage) offertes par Hollywood. Et l'occasion de prouver que le fait de grimer des acteurs d'une ethnie en une autre n'était pas l'apanage de l'occident, le guerrier chinois faisant étrangement Bosphore...


Le troisième film sera le plus intéressant au regard de son histoire : comme nous l'a très bien expliqué Jean-François Rauger, toujours parfait dans son rôle de M.C, New York Ninja, réalisé à l'origine par l'artiste martial et acteur John Liu, est un film inachevé dont les bandes ont été retrouvées par l'éditeur Vinegar Syndrome, spécialisé dans la sauvegarde du patrimoine bis mondial. Problème : seules les pellicules ont été retrouvées, et les éditeurs n'avaient donc ni bande-son ni scénario, ni idée de l'ordre dans lequel devaient se succéder les scènes. Seulement sept ou huit heures de rush.

Ils se sont alors lancé le pari fou d'achever le film, essayant de retrouver certains des acteurs qui leur auraient parlé d'un tournage bordélique, et se sont adjoints les services de voix « connues » des années 80, comme Cynthia Rothrock, pour coller le plus possible à l'ambiance et offrir au public un résultat cohérent, qui ne soit pas parodique. Si le but est atteint, New York Ninja est presque trop scolaire dans sa représentation du cinéma de ninja de l'époque. On peut saluer la performance de Vinegar Syndrome et des acteurs de l'époque (les personnages ont tous des dégaines hallucinantes), au final, on baille un peu, et même l'incohérence du scénario ne réussit pas vraiment à faire décoller l'ensemble dans les hautes-sphères du nanar.


Pour conclure cette Nuit Nanarland, le premier film de la Cannon, réalisé par Menahem Golan, une comédie musicale disco-fasciste qui emprunte à la fois à Hair, à Brazil, ainsi qu'à 1984 : BIM Stars (The Apple de son titre original).
Ecrit par Coby Recht, une star du rock israélienne, et tiré de la rencontre de ce dernier avec Eddy Barclay, qui inspirera le personnage de Mr Boogaloow, The Apple avait à l'origine était pensé pour la scène. Mais en Israël, personne n'avait les moyens.
Entre en scène Menahem Golan, qui vient de racheter la Cannon, et, après un rendez-vous avec Coby Recht, décide de produire et réaliser le film.
Pour ce premier long-métrage avec sa nouvelle compagnie de production, le cinéaste et producteur voit les choses en grand : un budget de dix millions de dollars, un soin tout particulier apporté à la bande-originale (enregistrée à Londres avec le philharmonique de Londres, rien que ça), qui voit certaines techniques, comme le bruit rose sur la batterie, être utilisées pour la première fois, des costumes extravagants et une mise en scène au cordeau.
Menahem Golan avait tout pour réussir. Seulement, le résultat souffre d'une certaine naïveté, les personnages sont un brin trop manichéens, et le propos du film peut-être légèrement appuyé dans ses références à la chrétienté.
Cependant, BIM Stars reste un bon divertissement qui ne mérite pas la haine reçue à sa sortie. Lors de la première projection, au Montreal World Festival, la réaction fut tellement hostile que le soir-même, Menahem Golan songea au suicide, pensant enjamber le balcon de sa chambre d'hôtel.
Est-ce cette violence qui poussa le réalisateur à se muer en producteur cynique, et à délaisser les projets grandiloquents mais artistiques pour des séries-B de qualité très aléatoires, allant du meilleur (Porté disparu, Delta Force, American Ninja) au pire (Ninja III : la domination) ?
Toujours est-il que BIM Stars reste une comédie musicale aux chansons efficaces, qui, si elles manquent parfois de subtilité, ne sont pas moins mal dégrossies que beaucoup de chansons de la même époque. Comment en vouloir à Coming et à son sous-texte graveleux, alors que cartonnait Lady Marmelade et son « voulez-vous coucher avec moi ce soir ? », ou encore Donna Summer avec Hot Stuff ?
Rendons donc un peu de dignité à BIM Stars, et tous ensemble, faisons le BIM !

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 Sujet du message: Re: Petit debriefing de la Nuit Nanarland 6ème du nom
MessagePublié: 05 Oct 2022 19:36 
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Nanarland lui doit beaucoup
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Quelqu'un nous a posté un long compte-rendu sur Facebook, histoire d'en conserver une trace je le poste ici :

Coco Marxtaz a écrit:
Retour sur la 6esoirée Nanarland Ah quel plaisir de retrouver ce rendez-vous annuel du bon goût à la Française. J’ai eu la chance de vivre les premières versions nuit excentrique en mode dadaïstes total et de voir l’évolution jusqu'à aujourd’hui. Je trouve génial d’avoir pu connaître la version qui finissait vers 9h du matin avec des séquences de jeux ou personne ne comprenait les règles, des animations WTF, et dorénavant vivre des éditions au carré où tout s’enchaine parfaitement. Et oui l’équipe de Nanarland c’est professionnalisée tout en gardant son identité et son art des blagues acides et moi je vieilli et j’aime bien rentrer chez moi avant 14h. La reconnaissance de toute cette passion et ce travail sont au rendez-vous. D’année en année il faut arriver de plus en plus tôt dans l’après-midi si l’on veut espérer atteindre le Graal du parterre du rez-de chaussé du grand REX. Ce coup-ci bah raté, même en arrivant avant 16h on a découvert une queue qui aurait rendu jaloux Rocco et qui nous a conduit au premier étage, nous empêchant de nous jeter telles des groupies sous ecstasy sur les cravates lancées avec un geste sexy cool par JF Rauger.

L’animation de la soirée est toujours au top avec cette année des cuts hyper bien faits dans leur construction avec ses échos thématiques dignes d’un Koulechov sous crack. Je suis toujours fasciné par l’idée que vous regardiez l’intégralité des Chihuahuas de Beverly Hills pour en extraire un passage de 30s ou des clebs se la jouent mariachis. Je comprends la nécessité de réduire l’empreinte carbone de ces soirées là et des autres en n’imprimant plus ce joli programme aux couleurs chatoyantes avec la liste des BA diffusées mais y aurait-il moyen de les mettre sur le site ainsi que les titres des films diffusés dans les cuts, car là j’avoue que tout se mélange un peu en une partouze visuelle et sonique, ne permettant pas de partir à la recherche de l’Eden perdu empli de chats ninja et de guépard smurfeur. Vous êtes les Facteur cheval de la cinéphilie et c’est pour cela que l’on vous aime.

J’ai honte je ne connais pas vos prénoms mais je trouve le duo animateur des jeux hyper complémentaire et très drôle et les questions très bien trouvées. Je ne suis toujours pas revenu de Chéri, j'ai agrandi les godes. J’aime à venir avec quelques sous afin de remplir ma besace d’objets culturels qui prendront place sur des piles infinies d’attente dans mon appartement surchargé sans avoir de plan quinquennal de visionnement établi. Je trouve super que vous invitiez des éditeurs, des auteurs ou même les réalisateurs à venir vendre leurs œuvres et échanger avec le public. Cette année c’était un peu léger. Je ne suis pas reparti sans portefeuille ni pantalons. Petite récrimination. L’année dernière je n’avais pu venir à cause du "travailler plus pour gagner moins" et j’ai donc raté le T-Shirt Cuneyt Arkın. Quelle fut ma joie en arrivant et montant l’escalator vers le premier étage quand mes yeux se posèrent sur le stand de Textileries nanardesques. Je fus malheureusement refroidi par le fait qu’il ne restait plus que des S (aucun commentaire sur mon svelte profil). Je lance donc une pétition pour une réédition de ce T-Shirt pour l’année prochaine en sus des nouveaux modèles.

Quant à l’organisation du REX et la qualité de projection, rien à dire ce sont des pros et que cette salle est belle. Le projectionniste a dû obtenir la plus longue ovation de sa carrière. Comme l’un d’entre vous l’évoquait, ce qui rend encore plus beau ces soirées, c’est qu’elles ne sont pas qu’un banquet de moqueries mais également une orgie d’amour du dadaïsme filmique. Le programme de cette année, comment était-il me direz-vous ? Gargantuesque mon ami. Une véritable réussite dans la variété des origines, des genres et une belle montée en puissance qui m’a personnellement gardé éveillé jusqu’au bout.

Le premier film nous a prouvé qu’en France aussi on sait faire n’importe quoi. Le Faucon, un vrai film, vendu comme un polar français ressemblait plus à un Happening de Francis Huster proche d’un Francis Lalanne dans la rigueur du jeu incarnant un homme blessé et murmurent aux oreilles des hambourgers, traversant un Paris sans avoir demandé d’autorisation de tourner vu que tout le monde le regardait et poursuivant sur une journée un vil gangster faisant des choses très méchantes sans véritable queue ni tête. On découvre une époque où Paris était une ville sans foi ni loi avec des armureries regorgeant d’armes de poing et de grenades et des menuiseries abandonnées où se fabriquent des râteliers à haches dignes d’un western spaghetti. La direction d’acteurs semble avoir consisté en une battle entre Francis Huster et Vincent Lindon en mode hystérie. Le réalisateur Paul Boujenah, frère de qui vous savez qui fait une micro-apparition, semble avoir commis d’autres méfaits comme Fais Gaffe à la gaffe !, adaptation de la célèbre BD Gaston Lagaffe.

Suivait Savulun Battal Gazi Geliyor en hommage au Alain Delon Turc Cuneyt Arkın. Un grand merci de nous faire découvrir ces cinématographies quasi-impossibles à voir surtout sur grand écran. Il faudrait vraiment que des éditeurs français continuent le travail de défrichage entamé par le coffret Turkish Collection. L’histoire est assez simple : dans des temps immémoriaux où les seigneurs musulmans turcs, étaient beaux, avaient la barbe soyeuse et le ruissellement des richesses magnanimes, ces salauds de chrétiens viennent violer, piller tout ce qui se trouve sur leur chemin sans même s’essuyer les pieds avant d’entrer. Cuneyt Arkın va donc devoir sauver son père, venger sa sœur et trouver l’amour en héritage. Il va monter un crew en mode Cuneyt Arkin and his Boys in the Robin Hood et châtrer à tout va sans anesthésie les violeurs de sa sœur. Ce qui est assez fou c’est que l’on a l’impression que le réalisateur veut se débarrasser de tout ce qui n’est pas collage de pain dans la gueule et tortures en tout genre. Le montage en mode épileptique permet ainsi de passer d’un lieu à l’autre en mode quasi téléportation. A l’égal de Tarkan contre les vikings, ce qui me fascine le plus ayant un gout pour l’histoire c’est ce syncrétisme entre les époques, les vêtements, les armes qui voient les hordes Chrétiennes en plein grand remplacement se composer aussi bien de vikings, d’hommes de Néandertal que de figurants des Charlots Mousquetaires s’étant trompés de plateau. J’avoue avoir un faible pour cette ambiance cuir moustache ou une sœur adepte de Nunsexploitation fait torturer du turc viril à tout bout de champ en jachère ou pas. L'enchaînement de bastons à répétition sans quasiment de temps d’exposition ou de développement d’un scénario quelconque crée une boucle hypnotique qui, tel un film d’Andy Warhol, pourrait aussi bien durer 15 mn que 15 heures.

En troisième partie de soirée nous avons eu l’inévitable mais qui voulait éviter le film de Ninjas. New York Ninja. Film qui pour John Liu l’acteur-réalisateur-artiste martial Taiwanais de seconde zone, devait être un marchepied vers la réussite et qui se termina en eau de boudin. La production faisant faillite, le film ne fut ni monté ni diffusé. Nanarland nous fit découvrir ce projet de l’éditeur Américain Vinegar Syndrome qui consistait à faire le montage et le doublage presque 40 ans après sa réalisation. Alors qu’est-ce que cela donne ? C’est un peu comme si la Big Apple dégueulasse des 1980’s à la William Lustig en mode Maniac était revu et corrigée par Jess Franco. Il y a de la violence dans la rue, des attaques de Bandes sous les yeux de tous.tes sans que cela ne réveille un seul flic qui dort. Liu est un homme amoureux qui ne demande qu’à fonder un foyer et élever des petits Américains dans l’amour du Football et des barbecues. Mais alors que des trafiquants de femmes blanches font régner la terreur, sa dulcinée est assassinée car elle se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment. Liu annone souvent Why, Why, Why sans que ni les flics, ni les murs, ni les petites tables avec de la toile cirée dessus ne daignent lui répondre. Il va donc se lancer dans une vendetta sans Michael car Liu, tel Clark Kent, est plus qu’un simple preneur de son pour la TV, il est un Ninja. Il va donc affronter le crime et essayer de mettre fin aux agissements d’un super vilain tout laid ayant des problèmes de peau à cause d’une expérience au plutonium. Autant les séquences sado-flagelliques du repère des trafiquants de femmes sont à péter de rires, autant la séquence ou Plutonium-man viole une femme tout en jouissant en la brûlant par l’imposition des mains non thaumaturges et l’étranglant est bien glauque. Lorsqu’à la fin on voit qu’un Ninja à LA était prévu, on se dit que l’espoir fait vivre vu le niveau de jeu, qui pousse à se demander quand sous les masques des Warriors locaux Francis Huster et Vincent Lindon vont apparaître.

La nuit s’est terminée par BIM Stars, comédie musicale qui devait amener les cousins Menahem Golan et Yoram Globus et leur boite de prod la Cannon au firmament du Broadway cinéphilique et que en fait bah non. Alors oui ce film qui bouffe à tous les râteliers des succès récents précédent sa sortie, Mix entre Phantom of the paradise, The Rocky Horror picture show et une pincée de Hair pour les hippies qui font des sittings pendant un an dans la forêt, est un délire disco-kitshasso-queer mais quand même moins atroce qu’évoqué. La super idée d’en faire une version karaoké à crée un véritable entraînement dans la salle. J’ai trouvé ce film un enchantement pour les yeux, entre le pire des fantasmes futuristo-cubiques et moule burnes à paillettes d’un côté et état totalitaire crypto-fasciste tiré des bis italiens des 1980’s de l’autre. C’est une ode à la naïveté comme notre monde cynique n’est plus capable d’en produire (ce n’est pas plus mal quand même) ou nos jeunes Adam et Eve venus chercher l’Eden à la capitale vont connaître le vice et la corruption. Et bien sûr qui c’est qui se fait avoir, alors que l’homme sait garder tête froide et la main baladeuse envers sa logeuse ? C’est la femme qui sera corrompue par Méphistophélès et son serpent (dingue comment Chris Rock n’a pas changé entre ce film et Le 5e élément. Besson comment t’a tout piqué à ce film). On apprend plein de trucs, les médias et le monde de l’entertainment c’est vilain et cela sert les intérêts du capital et des dominants alors que Dieu aime les beatniks avec des fringues crades et des cheveux pas lavés. Quasiment un documentaire sur notre présent sans Dieu ni les beatniks. Un bien beau moment de partage entre l’œuvre et le public.

Merci dans le cadre de cette rentrée anxiogène et professionnellement dégueulasse de nous avoir offert à nouveau un havre de paix et de plaisirs (mes coquin.es). Faites du nanar pas la guerre. Un big up également à mon crew qui était à mes côtés (Emmeric The Punisher of elementary school alias Une main de fer dans un gant à picots et Sam la Tatane lubrique Seine et Marnaise alias Lui dire bonjour est un voyage sans retour. Triste que le sieur Olivier l'exécuteur du tableau Excel Tantrique alias Amstrad Inferno n’ait pu être des nôtres).

PS : Un fait étrange : alors que la salle était surchauffée à côté de nous, un trio d’amis dont un couple n’a pas réagi une fois, pas applaudi, pas ri, pas commenté. Ils sont pourtant restés presque jusqu'à la fin. Ont même disparu sans que l’on s’en aperçoive. Étaient t'ils-elles des membres de la DST en sous-Marins, des intégristes chrétiens devant passer une sorte de test d’initiation sado-masochiste à la décadence ? Nous n’en saurons jamais rien et cela crée un vide dans mon âme.

Merci encore à toute l’équipe, bonne continuation, à l’année prochaine et désolé j’ai fait long et j’en ai mis partout.

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 Sujet du message: Re: Petit debriefing de la Nuit Nanarland 6ème du nom
MessagePublié: 05 Oct 2022 23:01 
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Bonjour tout le monde !

À mon tour de faire (un peu en retard) mon bilan de cette sixième Nuit Nanarland.
Tout d'abord, et comme d'habitude, un TRÈS GRAND MERCI à tous les organisateurs et organisatrices, les équipes techniques et les bénévoles qui ont participé à cette soirée, c'était vraiment super chouette. Merci ! :)
Et bien sûr, comme Xlybox, je ne m'attendais pas a être mentionné en discours d'ouverture, je pense me la péter avec ça quelques mois encore. Et donc bienvenue à Commissaireverdier, Epistol, James Bataille et The-Reaper qui ont su se laisser convaincre de venir sur le forum !

Je dois dire que quand j'ai vu la programmation de la soirée, j'ai été un peu inquiet. Je n'avais vu aucun des films alors ça m'allait très bien mais j'avais peur de l'ordre de diffusion : je me disais que le film turc assommerait le public, que donc les gens ne savourerait pas New York Ninja qui est perso celui que j'attendais le plus, et que peu importe les trois films précédents, plus personnes ne serait en bonne condition pour la comédie musicale. Et que je suis content de m'être complètement planté, ça a été de la folie jusqu'au bout de la nuit, bien plus que l'année passée. (Mais il faut dire aussi qu'En Büyuk Yumruk était aussi éprouvant qu'une Nuit Nanarland entière.)

CUTS, EXTRAITS, JEUX ET LES BANDES-ANNONCES
L'année passé j'avais préféré les bandes-annonces aux montages mais ce coup-ci c'est l'inverse : tous les cuts étaient formidables ! Un grand bravo au(x) monteur(s) pour ce travail, les enchaînements thématiques fonctionnaient à merveille et ça a dû demander un gros travail alors merci beaucoup ! Les bandes-annonces étaient aussi très bien trouvées mais il n'y en a pas eu d'extraordinaire comme l'année dernière avec Django, prépare ton cercueil ! (?), le truc grec avec du sexe (??) et le mondo américain (???).
Un des potes avec qui j'étais a pris des photos de tous les écrans titres des cuts pour nos futures soirées nanars alors vu que je l'ai sous la main, voici la liste (presque complète, je crois qu'il ne l'a pas fait pendant le premier) des films cutés : Veera ; The Girl is Badass ; Night Eyes ; Scratch ; Breaking Symetry (celui-là faut que je le trouve) ; The Perfect Weapon ; Vampire Vixem ; Mortal Kombat: Annihilation ; L'instant d'après ; Corrupt (1999) ; Wabou le raton-laveur espiègle ; The Eye 3 ; Le Seigneur du monde perdu ; Eyes of the Witches ; Gambler ; Da Khwar Lasme Spogmay ; Bager Thapa ; Superman: The Musical ; Splatman ; Yarasa Adam - Betmen ; L'éclosion des monstres ; Dans les griffes de la CIA ; King Kong revient - APE ; Thrilling Bloody Sword ; Patriot X ; Yamaho Yama ; Riki-Oh ; Le Cercle noir ; Torso ; Chasse à l'homme ; Mad Dog 2 ; Der Stein des Todes ; Les Faibles ; Académie de vacances 2 ; Kamikaze mon amour ; Le Chihuahua de Beverly Hills 3 ; Dinosaur Island ; Les Diamants de l'Amazone ; Gwendoline ; Aventura al centro de la Tierra ; Le Mystère de l'île aux monstres ; Ice Kong ; Train express pour l'enfer ; The Invisible Maniac ; Police n°1 ; Force Five ; Ketchup Blues ; The Restless Spirit 2 ; Our Friend Power 5 ; Aiyyaa ; Nymphette ; Délires porno ; Ninja Holocaust ; Giant Woman vs. Big Octopus ; Dear vs. Bear ; Death Nurse ; Twilight People ; Mithrudu ; Family House, pension de famille ; Mindbender ; Exterminator City ; Turkish Star Trek ; Fateful Findings ; It's Alive! ; Bhagath ; The Secret of Isis et Héros (1988). Et donc merci à Liss qui n'est pas sur le forum pour cette liste.
Edit : Je viens de voir que John Nada avait mis la liste complète, j'aurais dû commencer par lire tous les messages...
L'idée du jeu sur le nombre de films dans les franchises est vraiment cool. La prochaine fois il faudrait peut-être juste en avoir un ou deux de plus en cas d'égalité car être éliminé parce qu'on a répondu juste mais qu'on était juste pas interrogé en premier est un peu injuste... (Je dis ça pour les autres, je n'ai pas participé.)

LE FAUCON (un vrai film)
Bon petit film pour commencer, je m'attendais à un Francis Huster en roue libre (et encore, je pensais qu'il savait courir) mais je n'avais pas du tout anticipé ce niveau d'absurdité dans le scénario et les dialogues. Le film se la joue tellement américain avec la subtilité d'un bulldozer dans une descente (bonjour la scène dans le fast-food) que je me demande s'il n'avait pas déjà des airs de parodie involontaire en 1983 au moment de sa sortie (quelqu'un ici l'a vu à l'époque ?). J'ai surtout passé tout le film à me dire à quoi ressemblerait l'histoire du point de vue des personnes rencontrées par le Faucon (un vrai film) puisque je crois qu'à aucun moment il dit être flic ou montre sa plaque. Tout ce qu'il fait c'est vous prendre en otage et vous mange vos chocolats même s'il les trouve dégueulasses. Sans parler du fait que Zodiak semble parfois entrer dans des bâtiments complètement au pif quand il est distancé par Gus et que, comme par hasard, c'est bien dans celui-là qu'il se cachait. Et le combo c'est que parfois ses collègues y débarquent également de façon tout aussi inexplicable.
Certaines personnes dans ma rangée ont trouvé que le rythme du Faucon (un vrai film) était trop mou pour un premier film et même si je trouve aussi qu'il avait un rythme un peu inégal, le nombre de scènes WTF comme celle avec le gamin à vélo, le dessin de girafe, le pétage de câble avec Lindon, le sauna à 150°C ou le vendeur d'article de pêche ont largement suffit pour moi à compenser ça. Je suis juste un peu déçu d'avoir louper quelques répliques surement absurdes à cause du son un poil trop bas vu le bruit de la salle.

SAVULUN BATTAL GAZI GELIYOR
Pour moi le grand moment de cette édition. Tout d'abord mais ce n'est pas rien, voir un film turc des années 70 avec cette qualité d'image avait quelque chose de surréaliste quand on est habitué au VHSrip et on a pu voir quelques vrais beaux plans comme au début sur l’aqueduc qui ne m'auraient sans doute pas marqués en 144p. Le film a été pour moi une sorte de sprint final d'une heure et demi : le film n'a pas une seconde à perdre. Première minute : le roi abdique ; deuxième minute : un tournoi est organisé ; troisième minute : le tournoi est déjà fini et le nouveau roi nommé ; quatrième minute : l'invasion commence, etc. Le budget trampoline était encore une fois bien généreux et réjouissant mais le mieux c'est cette galerie de méchants d'une absurdité incroyable avec mention spéciale pour le figurant du parc Astérix qui meurt hélas bien trop tôt dans l'histoire. Pour moi c'est du vrai gros nanar de compétition comme je les aime. Vous auriez dû inviter Darmanin, il n'aurait sans doute pas survécu à 2800 personnes applaudissant un héros Musulman massacrant des Chrétiens en criant qu'Allah c'est vraiment le plus sympa des copains.
Est-ce que quelqu'un sait dans quel château les extérieurs ont été tournés ? Je n'arrive pas à trouver l'info.

NEW YORK NINJA
Merci beaucoup d'avoir projeté ce film, je ne sais pas s'il y aura beaucoup d'autres occasions pour le voir en salle en France. En lui-même, je ne trouve pas que le film soit un nanar extraordinaire (mais facilement dans la moyenne haute quand même) mais l'histoire de ce remontage est très cool. Et comme beaucoup de gens, je suis content que ce projet soit sincère et fait par de vrais amateurs de cinéma d'exploitation et pas un truc cynique destiné à être coupé en petits morceaux pour faire des vues sur Reddit ou YouTube. Perso, je retiens surtout les costumes des méchants loubards qui semblent tout droit sortis d'un clip de Stupeflip et pour moi c'est très positif comme remarque. Et bien sûr, big up à Rat-Tail, improbable mélange entre les yeux d'Elijah Wood et le menton de Bob Lennon.

BIM STARS
Comme j'avais dit au début, j'avais peur que le public soit un peu endormi pour ce dernier film mais quelle ambiance (et il était six heures du mat') ! Vraiment une expérience collective top grâce à ce mode karaoké qui a quand même dû demander pas mal de temps au monteur alors merci à lui ! Pour moi le film est tellement kitsch qu'il sort presque de la case nanar mais ça ne me dérange absolument pas. Le scénario est autant subtile que les costumes et les chansons, à part une ou deux, sont plus plates que la Belgique. Comme quoi c'est pas si facile que ça de faire The Rocky Horror Picture Show. Mais heureusement, il y a cette fin incroyable et le plan de cette Rolls s'élevant dans les cieux était parfait pour conclure cette nuit de folie. Je ne sais pas pourquoi mais c'était parfait. Seul regret : je crois avoir fait un micro-somme de deux ou trois minutes dans le dernier tiers du film alors que j'avais fait un sans faute jusque là. Et pour finir, on pourra noter l'ironie de faire un film sur le pouvoir des sociétés de production et leur avidité quand on est le cofondateur de la Cannon quand même... Et on est d'accord : Chris Tucker a dû voir ce film avant de faire Le Cinquième élément, non ?

En conclusion : C'était vraiment une nuit géniale, merci encore et à l'année prochaine ! :)

P.S. : Question bonus de fin : je n'ai pas la ref avec les gens qui crient « Le rouge ! », ça vient d'où ?

P.S.S. : Par contre les videurs du Grand Rex sont toujours aussi nuls : le type devant moi à dû jeter sa gourde en verre à l'entrée parce que « les contenants durs sont interdits » et je sais que c'est rappelé sur le site et sur le compte Twitter de Nanarland, mais j'enrage à chaque fois que je vois des gens forcés de jeter des cannettes neuves à l'entrée juste pour se voir proposer les mêmes à la vente dix mètres plus loin à 8 euros. Surtout que j'imagine que zéro pourcent de la buvette ne revient à Nanarland. À l'entrée il y en avait un aussi qui insultait les écologistes dans le vide comme ça sans plus de raison et j'en ai vu une autre faire une scène à quelqu'un qui était sorti fumer dans la rue juste devant la sortie et qui ne pouvait pas re-rentrer avec sa bière achetée à l'intérieur du cinéma. Elle menaçait d'appeler la police s'il ne la buvait pas avant d'entrer.


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 Sujet du message: Re: Petit debriefing de la Nuit Nanarland 6ème du nom
MessagePublié: 06 Oct 2022 9:08 
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Pictoris a écrit:
Est-ce que quelqu'un sait dans quel château les extérieurs ont été tournés ? Je n'arrive pas à trouver l'info.


Ca m'intéresse aussi, ce château est magnifique. Il a également servi de décor deux ans plus tard pour Comme un lion / Lionman (1975), autre film du réalisateur Natuk Baytan avec Cüneyt Arkin. Il pourrait peut-être s'agir du château médiéval de Mamure, situé à Anamur dans la province de Mersin.

Pictoris a écrit:
P.S. : Question bonus de fin : je n'ai pas la ref avec les gens qui crient « Le rouge ! », ça vient d'où ?


Ca vient d'ici : https://www.nanarland.com/chroniques/na ... rland.html

Pictoris a écrit:
P.S.S. : Par contre les videurs du Grand Rex sont toujours aussi nuls : le type devant moi à dû jeter sa gourde en verre à l'entrée parce que « les contenants durs sont interdits » et je sais que c'est rappelé sur le site et sur le compte Twitter de Nanarland, mais j'enrage à chaque fois que je vois des gens forcés de jeter des cannettes neuves à l'entrée juste pour se voir proposer les mêmes à la vente dix mètres plus loin à 8 euros. Surtout que j'imagine que zéro pourcent de la buvette ne revient à Nanarland. À l'entrée il y en avait un aussi qui insultait les écologistes dans le vide comme ça sans plus de raison et j'en ai vu une autre faire une scène à quelqu'un qui était sorti fumer dans la rue juste devant la sortie et qui ne pouvait pas re-rentrer avec sa bière achetée à l'intérieur du cinéma. Elle menaçait d'appeler la police s'il ne la buvait pas avant d'entrer.


Effectivement, j'ai vu le tas de canettes à l'entrée. Alors autant ceux qui apportent une bouteille de vodka ou de whiskey je trouve ça plus que moyen (on a eu des gros cons relou qui ont gueulé et vomi certaines années), autant ceux qui ont eu un problème avec leur gourde je ne comprends pas (d'ailleurs j'en avais une, j'ai expliqué qu'il y avait de l'eau dedans, je n'ai eu aucun problème). Un gars devant moi s'est fait refouler parce qu'il avait un gros kebab tout chaud (qu'il a dû manger dehors pour entrer), moi j'avais un jambon-beurre emballé que j'ai montré au vigile, il m'a dit ok. Il y a clairement eu des abus de la part de quelques spectateurs certaines années, et des travées absolument dégueulasses en fin de nuit, avec les gens qui foutent tout sous leur fauteuil. Mais faire chier les gens qui viennent avec leur gourde d'eau, c'est clairement de l'excès de zèle de la part des vigiles. Bref, on débriefera à ce sujet pour que les consignes soient transparentes. Et effectivement les recettes de la buvette sont à 100% pour le Rex. Merci pour ce retour !

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 Sujet du message: Re: Petit debriefing de la Nuit Nanarland 6ème du nom
MessagePublié: 07 Oct 2022 12:05 
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Un autre compte-rendu : https://leschroniquesdecliffhanger.com/2022/10/07/chronique-nuit-nanarland-6-actus-foutrement-drole-foutrement-surprenante-foutrement-plaisante/

Et celui du Brocoli qui tousse (un habitué !) : http://www.au-brocoli-qui-tousse.com/2022/10/la-nuit-nanarland-6.html

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 Sujet du message: Re: Petit debriefing de la Nuit Nanarland 6ème du nom
MessagePublié: 08 Oct 2022 11:56 
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John Nada a écrit:

Effectivement, j'ai vu le tas de canettes à l'entrée. Alors autant ceux qui apportent une bouteille de vodka ou de whiskey je trouve ça plus que moyen (on a eu des gros cons relou qui ont gueulé et vomi certaines années), autant ceux qui ont eu un problème avec leur gourde je ne comprends pas (d'ailleurs j'en avais une, j'ai expliqué qu'il y avait de l'eau dedans, je n'ai eu aucun problème). Un gars devant moi s'est fait refouler parce qu'il avait un gros kebab tout chaud (qu'il a dû manger dehors pour entrer), moi j'avais un jambon-beurre emballé que j'ai montré au vigile, il m'a dit ok. Il y a clairement eu des abus de la part de quelques spectateurs certaines années, et des travées absolument dégueulasses en fin de nuit, avec les gens qui foutent tout sous leur fauteuil. Mais faire chier les gens qui viennent avec leur gourde d'eau, c'est clairement de l'excès de zèle de la part des vigiles. Bref, on débriefera à ce sujet pour que les consignes soient transparentes. Et effectivement les recettes de la buvette sont à 100% pour le Rex. Merci pour ce retour !


Grand souvenir pendant la Nuit Excentrique I à Chaillot (oui celle du Faucon pour les plus jeunes)du gugusse qui chante à tue-tête pendant Supersonic Man, qui s'arrête net (en pleine note) sans qu'on sache pourquoi, jusqu'à ce que la lumière revienne. Et effectivement, ce n'était pas beau à voir, la vodka bue en quantité excessive, merci pour ceux qui doivent nettoyer les dégâts.

J'aurais bien fait un compte-rendu de vieux de la vieille (j'ai assisté à toutes les Nuits) mais il me semble qu'on a fait le tour, sauf à vouloir pinailler.


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 Sujet du message: Re: Petit debriefing de la Nuit Nanarland 6ème du nom
MessagePublié: 08 Oct 2022 13:55 
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John Nada a écrit:
Il pourrait peut-être s'agir du château médiéval de Mamure, situé à Anamur dans la province de Mersin.

Je viens d'aller voir quelques photos, l'architecture est très ressemblante mais de souvenir celui du film était en bien meilleur état. J'irai comparer avec le film sur YouTube quand je serai sur une bonne connexion Internet. Pour les curieux, il y a pas mal de photo du château de Mamure sur Wikimedia ici.

John Nada a écrit:
https://www.nanarland.com/chroniques/nanars-martiaux/tatane/karate-contra-mafia-la-chronique-de-nanarland.html

Super, merci ! Je l'avais aussi vu passer plusieurs fois dans les chroniques sans comprendre d'où ça venait.

JACK TILLMAN a écrit:
Déjà, j'ai été super content d'échanger avec des membres de l'équipe dans le hall (j'espère juste ne pas avoir fait une impression trop désastreuse à Hermanniwy avec mes sourires niais... le trac de rencontrer la team en vrai et l'excitation de la Nuit... :oops: ).

Vu le nombre de message que tu as sur le forum, ton ancienneté et que tu as ton top 5 perso sur le site, j'étais persuadé que tu faisais partie du noyau historique de la bande.

Et j'ai oublié de le poster la dernière fois, mais voici un petit résumé de la soirée sans contexte :
Image

P.S. : J'ai changé mon image de profil un peu hors-sujet mais c'est bien toujours moi. Sélectionner ce bon inspecteur Rivit parmi mes 360 captures d'écran de personnages nanars m'a pris une bonne heure (il était en finale contre l'inspecteur de Kill for Love, le policier de Flic ou Zombie, un homme de main de Robo Vampire et la fille de Starcrash).


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 Sujet du message: Re: Petit debriefing de la Nuit Nanarland 6ème du nom
MessagePublié: 08 Oct 2022 22:20 
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Bon, on a eu un appel au secours durant la soirée pour qu'on écrive nos ressentis sur la Nuit Nanarland 2022. Je pensais qu'on en aurait rien à foutre de ce que je dis, dans une décennie où notre voix se noie dans la grande bassine des réseaux sociaux. Le chiffre des "5 comptes-rendus pour la Nuit Nanarland 2021" m'a mis les boules, alors me voici, et d'autres ont visiblement reçu l'appel ici. J'ai lu tous vos comptes-rendus, comme pour tenter de revivre la Nuit Nanarland encore un peu. Merci à tous les membres qui ont écrit quelque chose, c'est agréable de lire comment d'autres vies ont vécu la soirée. Beaucoup de sujets ont déjà été abordés, je ne vais donc pas me faire chier à répéter ce qui a déjà été dit. Je vais juste parler de mon ressenti à l'égard de cette soirée.

A travers mes yeux, il s'agissait de ma 3ème Nuit Nanarland seulement...Je me demande à chaque fois ce qui m'a empêchée d'y aller plus tôt. Alors, pour rattraper le temps perdu, il me faut savourer doublement chaque nouvelle Nuit qui se présente.

Avis aux organisateurs : ne changez jamais la date. Je ne vois personne s'en plaindre dans les retours, la preuve que c'est parfait. Vous vous situez juste après l'équinoxe, où l'on s'est déjà résolu à faire le deuil de l'été. Et là, plus grand-chose d'excitant alors, si ce n'est les couleurs de l'automne et les figues fraîches encore sur les étals. On ramène notre carcasse au bureau ou à l'usine, les stocks de vitamine D s'épuisent, tout le monde est crevé. Mais à Nanarland, on donne des coups de tatane à l'hiver en nous tendant la Nuit, phare annuel qui amène de la magie de Noël anticipée dans nos vies cinéphiles.

J'ai bondi de mon lit à 7h du matin sans attendre la deuxième alarme. Ca m'arrive que pour trois choses : les aéroports, les entretiens d'embauche, et les Nuits Nanarland. Le haut degré de l'importance, en somme. Comme Meowcate, je suis une spectatrice-scout : siège pliant pour la queue, thermos de thé qui arrache la gueule, powerbank, parapluie, bouquin...Je quitte Fougères avec mon sac bien repu. 40 minutes de bagnole avant la gare TGV, faut savoir ce qu'on veut. Ma meilleure pote me rejoint là-bas. Elle n'est jamais venue avant à la Nuit Nanarland, mais je l'ai convaincue cette fois. Elle a derrière elle de douloureuses années d'entraînement où je lui ai montré toutes les horreurs que j'avais sous le bras. Terminus, Le Faucon, La Nuit du Risque, Hitman le Cobra...Jusqu'à une tentative de Poing de Force, mais elle s'était défendue à temps ce jour-là.

On débarque à Paris le sourire en bandoulière, et on arrive alors à l'autre raison d'acheter un ticket pour la Nuit Nanarland : on y va pour voir des films, mais aussi pour y voir des gens. Avec le serveur Discord "Bis & Nanar", on s'est donné rendez-vous à 14h pour engloutir ensemble un cheeseburger, totem de cette édition 2022. On a décrit les tenues qu'on porterait ce jour-là. Près du restaurant, je reconnais un T-shirt d'un orange flamboyant, une référence à Rollerball. Avec un frisson de timidité, on avance vers le mec qui attend. D'autres personnes rappliquent comme des aimants. On se présente avec nos pseudos respectifs. De voir enfin les visages de celles et ceux qui vous font tant marrer aux rendez-vous de Twitch, c'est doux comme sensation. Ca vous caresse le coeur comme de la soie.

Mais le temps passe trop vite et on doit déjà aller dans la queue. Il est 16h30, c'est mal barré. On finit par perdre avec regret les Discordeurs dans la foule. Rencontre bien trop courte que j'espère renouvelée l'année prochaine. D'autres camarades habitués nous attendaient et font des grands signes, on finit par patienter avec eux (dédicace à Siry, Lawrence Woolsey, Kevo, et bien d'autres). En riant dans leurs cheveux fins, des jeunes filles nous demandent à quelle occasion une telle foule grossit dans la rue. On leur répond que c'est de la part de Nanarland, elles ont souri. Je pense qu'elles savaient de quoi on parlait, on espère les voir débarquer un jour.

Enfin, on s'installe sur les sièges du rez-de-chaussée. La Nuit s'ouvre avec la récitation appliquée du psaume "Little John". Mon amie commence à vraiment comprendre où elle débarque, et je suis déjà enfoncée dans mon siège de rire. L'équipe de Nanarland et Jean-François Rauger apparaissent enfin au milieu de la foule en délire, c'est le début des réjouissances.

Cette nuit débutera donc sur Le Faucon, polar mou réalisé par le frangin de Michel Boujenah avec l'imprévisible Francis Huster. Je me demandais pourquoi commencer avec ça. Mais après réflexion, il n'y avait pas d'autre destin possible pour ce merdier : en deuxième, troisième, quatrième position, il aurait fait ronfler tout le monde. J'avais infligé le film à mon accompagnatrice plusieurs années auparavant, elle en a fait une amnésie traumatique et n'en garda aucun souvenir. Quoi qu'il en soit, c'est un film neuf qu'on a vu ce soir, en réalité augmentée : les vannes fusaient dans tous les sens, les rires pleuvaient. Et on a pu admirer sur grand écran ce que je n'avais jamais remarqué avant : les filets de morve déposés par Francis Huster sur les cheveux d'Audrey Dana. Il y a des gens avec une enfance pas comme les autres.

On embraye sur le deuxième film : Savulun Battal Gazi Geliyor, film turc qui revisite l'histoire à sa façon. En tête d'affiche, un certain Cüneyt Arkın qu'on ne présente plus. Le film était complètement transformé avec cette restauration ravissante, ces testicules pourfendus qui m'ont tant fait marrer sur le site voilà plus de 15 ans paraissaient presque moins nanardesques. J'ai adoré ce film, au premier degré. J'ai mordu dedans comme une petite fille dans son Happy Meal. Battal Gazi est un plaisir régressif et sucré, je rêverais de réaliser un film avec ce goût et cette générosité. Il faisait bon de sentir dans les savoureuses discussions d'interlude que ces sentiments étaient globalement partagés. Je me suis sentie un peu conne quand j'ai réalisé ce qu'on a perdu, le jour où Cüneyt est parti, et encore davantage avec ce qui a été dit sur son parcours durant vos hommages. Vous avez offert à M. Arkın un hommage digne, savamment complété par ces bonbons roses venus d'Istanbul...Ces bandes-annonces qui n'étaient plus regardées, qui ont fané à force de ne plus voir le jour...Ce soir-là, vous les avez ressuscitées.

Je me suis rappelé pourquoi j'étais dans Le Grand Rex à ce moment, et pourquoi je suis membre depuis des années d'un ciné-club rennais qui défend la sauvegarde du 35 mm. La peur de voir des oeuvres disparaître me hante, surtout depuis le visionnage d'un documentaire dont j'ai hélas oublié le nom : on pouvait y voir des films en nitrate d'argent dévorés par le temps et devenus irregardables. C'était un sentiment d'impuissance horrible. La comparaison qu'a fait Jean-François Rauger entre New York Ninja et tous ces vieux films abandonnés dans un tiroir a tapé dans le mille. L'histoire de ce film miraculé faisait écho à l'ascension du Faucon vers le Blu-Ray, aux trésors d'Istanbul, et aux restaurations spectaculaires des Nuits précédentes. La Nuit Nanarland est-elle inspirée par le festival Toute la mémoire du monde ? A défaut d'être dans une ère de création cinématographique, nous sommes dans une ère de restauration peut-être sans précédent, et ça a quelque chose de très agréable.

New York Ninja. Cette belle au bois dormant de 37 ans aura été un grand moment pour ma part, mais le film a été desservi par son heure de diffusion, au vu du nombre de camarades tombés pendant la projection. Et il est vrai que le montage final accuse pas mal de redondances, les miracles étant limités quand on n'a que 8 heures de rushes. Mais quel résultat, malgré tout ! Vinegar Syndrome a vécu un rêve de monteur. Et je ne me lassais jamais de voir tous ces PNJ attendre un par un de bouffer les pissenlits par la racine. Malgré la solitude ressentie au milieu des ronflements, j'aurai énormément ri.

Arrive enfin BIM Stars, une comédie musicale sur une société disco-fasciste en version karaoké. Pas le droit à l'erreur sur celui-là. Mon amie et moi, on refuse de s'endormir. On a chanté et dansé sur cette merde impardonnable, pour réveiller les gens, pour se marrer, et aussi quelque part pour mieux supporter la douleur. Et puis, lors de la ballade amoureuse, le miracle se produit. Ma pote me crie : regarde, y a un mec qui a allumé son portable ! Ni une ni deux, je rejoins le mouvement. Et comme à un concert de Céline Dion, le Grand Rex se pare de mille feux. Le plus grand moment que j'ai vécu dans une salle de cinéma de toute ma vie.

Mais bientôt, 8h sonnent. Il faut partir. Et se faire une raison : non seulement la nuit est déjà terminée, mais on est au point le plus éloigné de la suivante. Restent encore quelques heures à savourer autour d'un café, la tête dans le brouillard, à rire encore un peu avec ces personnes formidables qu'on reverra dans un an.

On n'a plus les Guignols de l'Info. On n'a plus le Zapping. On n'a pas de remplaçant. Les comédies françaises affligent les spectateurs. Nos occasions de rigolade subversive sont lentement confisquées. On s'en rend même plus compte, trop habitués à couler le long d'une spirale descendante. De possibles Etats Généraux du cinéma se dressent en énième digue, devant la rancoeur accumulée d'un public abandonné. Au lieu de ça, ce soir, on a ri à pleins poumons, tous réunis. On a aimé être là. J'avais le sentiment de savourer un âge d'or dont on ne veut jamais voir la fin. Je n'ai aucun film favori qui ressort, tout aura été incroyable du début à la fin sur cette édition royale.

Les cuts, même s'ils n'ont pas atteint les cimes de l'an dernier, ont donné à voir l'incroyable : je crois que le tigre dansant de Yamaho Yama a mis tout le monde d'accord. Et j'ai frisé l'insuffisance respiratoire devant le ralenti à une frame par seconde. Dommage que je ne l'ai pas retrouvé depuis, malgré la liste gentiment fournie par John Nada...De toute façon, ça n'aura jamais la même saveur qu'avec une salle remplie de fous.

Les quiz ont offert de sacrés grands moments. Il y a une certaine fascination morbide à observer jusqu'à quel point certaines sagas du 7ème art ont été massacrées. Et si quelqu'un a le titre de ce film indien avec le grand saut dans le vide...Je veux absolument voir ça.

Hormis les commandes turques, les bandes-annonces m'ont semblé un peu faibles cette année. Mais il faut dire que je fais la fine bouche depuis la nuit de 2019, et cet inoubliable couple faisant son affaire sur un cheval au galop...

Pour ce qui est des suggestions, je partage certaines idées déjà évoquées : diffuser des publicités à l'ancienne, offrir plus d'affiches, mettre sur Youtube les cuts dans la mesure du possible, oui mille fois oui. La pub pour Darty avait fait son petit effet en 2021. Et comme dit précédemment, faites-la, cette boutique. Faites-les, ces T-shirts, ces affiches...Et n'oubliez pas les magnets aussi, c'est tendance. Je vous demande pas de vous faire racheter par Webedia, ni de vous muer en caricatures de merchandising à la Spaceballs, mais vraiment, ne rougissez pas à faire mûrir l'oseille tant que c'est pour la bonne cause. Et au chaud dans sa Rolls, Dieu sait que vous en êtes une, de sacrée cause. Mais vous entendrez sûrement les nombreuses doléances de vos admirateurs en mal d'une nouvelle garde-robe.

Je sais que mon compte-rendu est long. Et je ne m'en excuserai pas. Résumer votre boulot monumental depuis 20 ans en un paragraphe, c'est comme manger une seule chips du paquet, ça m'intéresse pas. A un moment, c'est bien de sortir du silence et de rappeler aux personnes créatives et innovantes leur pertinence.

Alors, merci pour les éclats de rire, les rencontres, les découvertes, les résurrections de pépites. Merci pour tout ce que vous avez accompli. Merci.

PS : pour le lieu de tournage de Savulun Battal Gazi Geliyor, il s'agit très probablement de la forteresse de Rumeli Hisarı, à Istanbul. Le film a également été tourné à Kemerburgaz et Bahçeköy.
Mes sources qui valent ce qu'elles valent :

https://twitter.com/nerdecekildi/status/1092138281523924994
https://www.youtube.com/watch?v=An1etudyoxg
https://www.turkgun.com/savulun-battal-gazi-geliyor-ne-zaman-cekildi-iste-savulun-battal-gazi-geliyor-konusu-ve-oyunculari-haber-162953#:~:text=SAVULUN%20BATTAL%20GAZ%C4%B0%20GEL%C4%B0YOR%20F%C4%B0LM%C4%B0,%C4%B0stanbul%2C%20Kemerburgaz'da%20%C3%A7ekildi.

Des raisons supplémentaires de visiter le sous-continent turc, ce que j'espère réaliser un jour.

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Dernière édition par Centaur le 09 Oct 2022 18:33, édité 1 fois au total.

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 Sujet du message: Re: Petit debriefing de la Nuit Nanarland 6ème du nom
MessagePublié: 09 Oct 2022 9:55 
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Merci pour ce long témoignage et bienvenue parmi nous ! :)

Centaur a écrit:
Avec le serveur Discord "Bis & Nanar", on s'est donné rendez-vous à 14h pour engloutir ensemble un cheeseburger, totem de cette édition 2022

De quels Discord/Twitch tu parles ? Je ne traine jamais sur Twitch mais il doit y avoir des trucs sympas dessus en lien avec le cinéma bis.

Centaur a écrit:
PS : pour le lieu de tournage de Savulun Battal Gazi Geliyor, il s'agit très probablement de la forteresse de Rumeli Hisarı, à Istanbul. Le film a également été tourné à Kemerburgaz et Bahçeköy.
Mes sources qui valent ce qu'elles valent :

https://twitter.com/nerdecekildi/status ... 1523924994
https://www.youtube.com/watch?v=An1etudyoxg
https://www.turkgun.com/savulun-battal- ... 3%A7ekildi.

Whaou !! Merci pour ce travail d'investigation ! À vérifier mais la « double tour » (désolé, je ne m'y connais pas en architecture) que l'on voit dans la vidéo vers 00:25 ressemble beaucoup à celle que l'on voit dans le film.

Centaur a écrit:
Et n'oubliez pas les magnets aussi, c'est tendance.

Très bonne idée les magnets ! Message aux organisateurs : j'en commande régulièrement pour le boulot (des petits souples de 5 x 7 cm de qualité pas ouf mais ok) et ce n'est pas très cher (255 € pour 3000 exemplaires).


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 Sujet du message: Re: Petit debriefing de la Nuit Nanarland 6ème du nom
MessagePublié: 09 Oct 2022 16:05 
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Inscrit le: 09 Oct 2022 15:45
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Bonjour à vous tous. A la demande des tauliers de ce lieu, j’apporte donc ici ma contribution au devoir de mémoire de la Nuit Nanarland en faisant mon petit compte-rendu de cette 6ème édition. Petit, on va essayer mais ce n'est pas gagné….
Édition exceptionnelle pour moi, et ce fut de loin la meilleure car c’était aussi… Ma première !!!
Et je crois qu’on n’oublie jamais sa première fois…

J’avais hâte de découvrir cet évènement cher à mon cœur et le plaisir fût à la hauteur de l’attente.
Sans plus attendre, on va rentrer dans le vif du sujet. On va d’abord parler des différents films sous plusieurs aspect :
Un rapide avis
Les petits + du film qui valent le détour,
Les gros – du film
Les "moments de grâce" que le visionnage en séance Nanarland a permis de créer / transcender.
Puis je reviendrai rapidement sur les différents intermèdes (cuts, bandes annonces, jeux, etc.).

LE FAUCON (un vrai film) :
"Le Faucon, c’est Speed avec Francis Huster dans le rôle du bus". Si j'ai rigolé à cette description improbable, je dois bien avouer qu'au bout de 30 minutes de film, je me répétais intérieurement "Mais BORDEL c'est vrai !!!". Passé cette course poursuite interminable et cet accident de la route, l'arrivée de Francis Huster dans le champ fait basculer le film dans une dimension qui frôle le génie comique. Toute l'introduction de Franck Zodiac est incroyable, on dirait une parodie made in ZAZ tellement tout est fou : les montagnes de chizebourgeurs, le cabotinage du rasage (franchement, Huster nous fait un proto Martin Riggs, Gibson a tout copié sur le Faucon), le coca qui gicle partout. Puis viens la scène de l'hôpital et les dialogues sans queue ni tête, puis surtout ce dessin de la girafe (je ne m'en remets pas, même 7 jours après). Ensuite, démarre la course poursuite et toute la puissance de ce film nous saute au visage : Francis qui ne sait rien faire, même courir il le fait mal, la violence gratuite sur figurants, les cascades molles, les armes improbables… Tout y passe pour notre plus grand plaisir.
Les petits + du film :
- Son casting XXL plein d'étoiles du cinéma français (Huster / Lindon / Jaoui / Dana / Nanty / Detmers) qui donne un petit côté "all stars" très sympa
- Le tacle de Vincent "Sergio Ramos" Lindon sur Gus
- La participation de la Fédération Française de Go qui a dû valider la scène de Huster qui "joue" au go
- Les dialogues de Franck "Pedobear" Zodiac avec les enfants qui sont cringes à souhait
- Le squat incroyable de Gus quand il braque Francis dans le parc
Les gros – du film :
- Le mixage son était un peu dégueu du coup on est ressorti avec un léger mal de crâne
Les moments de grâce :
- Les cris "UN VRAI FILM" à chaque faucon montré / entendu / cité
- Toute la salle récitant avec émotion la table de 3

SAVULUN BATTAL GAZI GELIYOR :
Mon premier Cüneyt Arkin. Et quelle première fois ! Je me suis régalé tout du long de ce Battal Gazi. Encore bravo pour la version restaurée et les sous-titres. J'ai été emporté par ce divertissement familial nous comptant les aventures de Battal Gazi fils repoussant l'invasion des vils catholiques très méchants lorsque Battal Gazi père lui cède son royaume. J'ai vraiment aimé la simplicité de ce film, son extrême manichéisme. Et ses looks, plus incroyables les uns que les autres : les Avengers des méchants dignes des meilleurs cosplays de la Japan Expo 2002, la nonne maquillée comme une voiture volée et pas très farouche et surtout les déguisements de Cüneyt. Une barbiche et hop plus personne ne le reconnaît ! Solid Snake dans les cordes.
Les petits + du film :
- La démonstration d'arc et d'épée de Battal Gazi
- La scène du tonneau
- Le moment ou Battal Gazi déguisé dit au grand méchant "j'ai croisé Battal Gazi il a dit que vous étiez un sale traître, un lâche, un hérétique…", c'est génial.
- Le moment où les méchants galèrent à repérer Battal Gazi dans la foule alors que bon, c'est le clone de son père. Un peu le mème "Spot the main character of the anime" avant l'heure.
- La petite séquence "cousinade" entre la nonne et Battal Gazi (Christine Boutin approved)… Finalement il l'a embrassé la croix !
- L'arrachage puis le bouffage d'oreilles
Les – de ce film :
- On n'a pas vu la démonstration de talent de Battal à cheval au début du film ! Release the Baytan Küt !
- Un tout petit ventre mou quand Battal se fait aveugler par les scorpions
Les moments de grâce :
- Toute le monde qui compte jusqu'à 7 pour les verrouillages / déverrouillages de portes
- Les hurlements de joie à chaque émasculation

NEW YORK NINJA :
Clairement le moins bon film de la soirée pour moi. Même si le projet derrière est incroyable et le fait d'avoir réussi à le mener à son terme relève du miracle, je trouve que le résultat final est trop sage. Je pense que Vinegar Syndrome a trop voulu respecter et rendre hommage au matériau de base. Le film aurait gagné à être plus foutraque dans le montage (multi cuts sur des mains qui touchent le sol lors d'enchaînement de flips par exemple), les bruitages (trop cleans, ça manquait de mixage un peu cra-cra). Seules les musiques s'en tirent bien, même si quelquefois on sent la vibe Carpenter Brut / Mitch Murder, modernisme oblige.
Les petits + du film :
- La découverte de Joseph Liu. Quel talent brut. Je n'ai jamais eu autant envie de faire des Katas face à un coucher de soleil
- Les looks des thugs : tout droit sorti d'un bootleg taiwanais de Street of Rage. Parfait !
- "Rattail" Le chauffeur du Plutonium Killer : quel est le projet ? pourquoi ? Que lui est-il arrivé pour être comme ça ? Il faut un spin-off.
Les – du film :
- On ne va pas en rajouter tout a déjà été dit plus haut
Les moments de grâce :
- Le fou rire collectif sur les "whyyyyyyyyyyyyyy ?" de Joseph Liu… Il me semble même avoir entendu quelques petites imitations de Jared "Wario" Leto

BIM THE APPLE (ou BIM STARS dans la langue de Francis Huster) :
Pour finir cette nuit en apothéose, nous avons eu droit au magnum opus de Menahem Golan himself. En version Karaoké !
Quand le futur de 1994 a sombré dans le disco facisme, seuls les hippies réfugiés des années 60 peuvent faire basculer le monde. Bibi et Alfie vont le découvrir à travers une quête pleine de tentations, de drogue, de sexe, et de mauvaises chansons…
Pas grand-chose à dire sur ce film en fait car si on enlève les chansons… Bah il doit durer 10 minutes environ ! Mais c'est pas grave, le choc visuel et auditif compense ce manque cruel de scénario.
Les petits + du film :
- Les looks. Tous les looks sont géniaux. Paco Rabane a dû être consultant déguisé auprès de Menahem.
- Les chansons. Jamais vu une écriture aussi peu subtile. Patrick Sébastien c'est du Bob Dylan à côté. Mention spéciale à la chanson "Coming for You" qui avec ses "harder, faster, tighter" nous révèle enfin que les Daft Punk se sont vraiment inspirés des meilleurs.
- L'heure du BIM ou tout le monde s'arrête pour faire des ronds de jambe même les pompiers en pleine intervention sur un incendie ou les chirurgiens en pleine opération !
- La fin. Toute la séquence avec Mr Topps, je croyais qu'on avait mis du LSD dans mon Perrier et que j'étais en pleine montée.
Les – du film :
- Ce film nous montre un futur alternatif qui me fait vivre dans le regret que le Disco Facisme ne soit pas au pouvoir.
- Que l'Heure du BIM ne soit pas une réalité dans notre monde…
Les moments de grâce :
- Les karaokés. Clairement. Le point d'orgue étant la salle en transe entrain de chanter "Cry for Me" #FreeBibi.
- L'excitation monter dans la salle à l'annonce de l'heure du BIM
- SPEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEED, I NEED SPEEEEEEEEEEEEEEEED !!!!!!!!!!

Voilà pour ce qui en est des films. En ce qui concerne les différents interludes.

Les quiz :
C'était très rigolo ! Bravo à tout l'équipe pour trouver des propositions aussi folles que crédibles ! Mention spéciale à la "Turlutte des Classes" et à "Nuoc-Mâm et Robin" qui m'ont fait hurler de rire.
Les autres jeux étaient très rigolos comme le "que va-t-il se passer ?" ou le "chosis ton poulain". Quant au jeu des sagas, bof bof, j'aurais préféré que ma culture sur Sexy Dance ne soit pas découverte…

Les cuts :
Moment incroyable que ces cuts. Je n'en avais que brièvement entendu parler et cela reste quelque chose de très confidentiel… Et c'est tant mieux ! Il faut garder cette exclusivité, et de savoir que j'ai vu ces cuts millésime 2022 me fait dire "hé j'y étais !". Que des trucs incroyables dans ces cuts, mais j'ai surtout retenu :
La décapitation la plus stylée du monde à l'ouvre-boîte
L'enchainement Katas du cul du Joseph Liu + le Splat sperme
L'Inde toujours au top du game dans la catégorie "fureur du zoom"
Les félins ça breakent aussi bien qu'un Indien
Leonardo DiCaprio a dû grandir biberonnés aux Mondo sur les femmes
Les Chinois sont fourbes et vénaux
On a vu le meilleur ralenti du monde, ultra adapté pour les clappings !

Les bandes annonces et les extraits longs :
Un vrai morceau de patrimoine avec ces pellicules marquées par le passage du temps et ces présentations d'une autre époque. "Le retour de Ringo" en est l'exemple typique avec sa présentation des personnages qui raconte tout. Mais surtout j'ai bien retenu la leçon pour une bande annonce turque parfaite :
Des musiques ripoff de grands films américains
Prononcez au moins 23 fois le titre du film en 4 minutes et 18 fois le nom de l'acteur principal de manière de plus en plus épique ("CÜNEYT ARKIN !!!")

Enfin bref, ce fut une première expérience incroyable pour moi que cette Nuit Nanarland 6. Je suis venu avec un peu d'appréhension en me disant que je n'allais peut-être pas accrocher tous les wagons par manque de culture nanarde ou qu'il y aurait trop de private jokes pour que je me sente intégré au groupe. Que nenni ! Ce fut une nuit magique et dorénavant je ne pense qu'à la prochaine !
Encore bravo à toute l'équipe Nanarland et aux organisateurs pour tout ce que vous faites !

PS : j'avais dit que je ferais court… rapé !

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Le monde manque cruellement de disco-fascisme


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 Sujet du message: Re: Petit debriefing de la Nuit Nanarland 6ème du nom
MessagePublié: 09 Oct 2022 16:59 
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Nanardeur fou ?
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Localisation: en train de sauver Hollywood
Et puis, admettons que nous en avons appris sur les us et coutumes de certains religions.
Par exemple, grâce à Cüynet, j’ai appris que les chrétiens crucifiaient les mécréants!

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Comme un aveugle dans une orgie, j'allais devoir y aller avec mes mains...


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