Hello, de retour dans ma campagne!
Que dire, après une nuit Nanarland 2022 de fou furieux, de cette itération 2023 ? Hé bien pour moi c'est un résultat en demie teinte, car si cette nuit 2023 fut fort plaisante, elle ne se hisse pas à mes yeux au niveau de nawakitude et de réjouissance de la précédente. Bien sûr, je mettrais cela à la lumière du fait que 2022 fut ma première expérience, et qu'il est toujours difficile de réitérer plus beau, plus fort, plus whaou.
Cette année, le thème aura été celui de l'eau, l'eau sauvage pleine de rapides, l'eau qui nourrit la voiture et qui abrite Khali, l'océan où Delon trouve le repos la paix et l'amour, et l'eau qui entoure l'isla de la muerte (la mort en espagnol, selon clint howard).
Cette année, j'ai pu rencontrer Jack Tillman, et ce fut une rencontre très chouette, mais j'avais peur de lui prendre trop de son temps et de lui pourrir le début du film et je suis un grand timide qui a encore du mal à discuter avec des spécialistes du nanar d'égal à égal (désolé, je ne suis pas diiiiigne)... Et comme je suis venu avec des amis et qu'ils m'avaient tous l'air si carbonisés à 8h, que j'ai pas insisté pour rester papoter à la fin de la séance.
Et cette année, mon ordre de préférence suivant l'ordre de visionnage, ce sera plus simple de dérouler mon avis:
1- Eaux Sauvages : après plusieurs années à relire la chronique et à regarder des extraits sur le net, j'ai enfin vu cet ovni à la jaquette si... improbable ? et moche ? Et... ouais, j'avais parié dans mon groupe que ce serais le plus fou, j'ai eu raison. Ce film est dingue. Pas foufou comme un Samouraï Cop, non, ce film est un Message à Caractère Informatif scénarisé sur les bonnes pratiques à suivre lors d'un séjour en rafting, et dont l'un des comédiens décide de ne pas jouer le jeu et de liquider tout (ou partie si manque de temps) du casting. L'acting, magnifié par un doublage tantôt neurasthénique, tantôt outrancier, tantôt juste à côté de la plaque ou en retard, est l'antagoniste principal du métrage (petite pensée pour la scène du voyage en camion ou la chieuse de service tient la conversation avec le conducteur qui se retient visiblement de la jeter sur la route au prochain virage... en tout cas c'eut été réaction normale et même salutaire que de procéder ainsi). Les acteurs, qui visiblement n'avaient pas grand chose à jouer, partent dans de grands discours qui se voudraient philosophiques, quand Ron Berger et ses acolytes ne nous récitent pas tout le manuel de sécurité du parfait petit rafteur. A ce propos l'explication de l'utilisation du moteur de bateau a été une incroyable souffrance, paraissant sans fin ("mais TA GUEULE!!!" selon le public) Toutefois, le film donne une vision cool du rafting, une activité tellement chouette, qu'on en oublie visiblement la mort des membres de l'équipe, la possible présence d'un tueur dans le groupe, l'essor d'un prédateur sexuel, lorsque finalement on descend les raftings en riant et en en prenant plein la poire. Potentiellement je miserai également que l'équipe semble être constituée exclusivement de connards, capable de pleurer la mort de leurs camarades d'aventure tout en le bolossant, à l'instar de cet épitaphe concluant la mort de Mike, mort suite à une chute en escalade (et un plan séquence de préparation beaucoup trop long et centré sur son short) "et c'était même pas une montée si difficile que ça". Bref, ce fut une belle découverte, un bon moment, sublimé par la réactivité de la Salle, et pour conclure, je n'aurai que ces mots : "la-LAAAAA la-LAAAAA la-LAAAAA la-LAAAAA"
2- Cara Majaka : dire que ce n'est pas mon premier film indien n'aurait ici aucun sens, le cinéma indien n'ayant plus rien à prouver en matière de folie, de diversité et de richesse. J'ai été clairement positivement surpris, ce film étant loin de ce que je m'imaginais au regard du synopsis. On ne peut lui reprocher sa longueur, au regard de ce qu'on voit habituellement aux alentours. Par contre, la quantité d'informations est assez élevée. Parti me chercher un café, je suis absenté suffisamment longtemps pour perdre littéralement le fil de la trame scénaristique, au point de devoir me faire expliquer la continuité de l'intrigue... Je pense également que la distance culturelle rend difficile la compréhension de certaines décisions ou remarques des personnages et que voir 5kg de safran gâchés par une famille qui ne peut payer 30000 roupies de viande a fait tilter mon cerveau occidental. Lorsque j'ai vu le personnage du méchant transformé en robot géant j'ai été tout émoustillé par l'appréhension d'un combat à la Transformers. Alors même si LE SERPEEEEEENT!!!, la fin est une petite déception. Toutefois les phases d'action de la voiture sont suffisamment zinzins pour rendre plaisant ce film au niveau nanar, et les scènes de danse sont vraiment sympas et travaillées au point d'etre appréciables au premier degré. Alors nanar, oui, mais pas que... Petit coup de coeur pour le grand père, qui semble traverser le film avec pour la plus grande partie un flegme de "ravi d'etre présent mais je m'impliquerai pas plus que ça pour aider ma famille", et pour la petite fille (dont j'ai oublié le nom, mais je suis sûr que dans son petit coeur tout mou elle me pardonnera), qui est plus motivée que jamais pour danser de manière frénétique et endiablée, qui a du charisme et de l'assurance, et qui s'amuse visiblement à atomiser le 4e mur à chaque aphorisme de son alter ego vengeresse.
3- Parole de flic (à noter que ce film fait partie de cette catégorie où on cite le titre pendant le métrage, comme "Rien que pour vos yeux", "Tais toi" ou "Rien sur Robert") : que se passe-t-il si vous greffez des cellules de Belmondo le Marginal sur une souche de Bronson le Justicier? Belronson le Justinal? Bronmondo le Margicier? Perdu, c'est Alain Delon. Pour paraphraser, Delon veut prouver qu'à 50 ans, il est encore dans le coup, il est Fit, il est cool, il est sexy, (il nous le prouve en cassant la gueule et en lèchant un grand black sur une plage, si si) bref il est Delon, et il est à saisir, surtout si vous vous sentez seules, Mesdames (l'hilarité provoquée par les gigantesques sabots de cette scène m'a fait espérer en vain un running gag à partir de ces mots, que ce soit en presence de Jacques Perrin ou de sa femme). Mais Delon n'est pas seulement cool, il est Tristesse, il est Noirceur, il est Vengeance et malgré le poids de la douleur et de la souffrance, il assure un max, lorsqu'il lui faut venger sa fille, apprentie voleuse d'amplis Panasonic fauchée en plein enseignement, et dessouder un gang d'escadron de la mort dirigé par son ancien collègue et ami, devenu le Judas de notre Sauv... euh de Alain Delon (ah bah si, Notre Sauveur). Heureusement Alain peut compter sur une police d'une incompétence Bessonesque, dirigée par une commissaire sexy (Fiona Gelin, mais on apprendra plus tard dans la soirée que c'est aussi une salope qui veut pas sortir, hein saloooope, allez voir Detective, y a Johnny dedans) qui se sent seule. Elle est secondée par Vincent Lindon (serait- ce un univers partagé avec le Faucon, un biopic du flic secondaire incompétent campé par l'ami Vincent?) Alors Delon saute dans la boue, Delon flingue avec son gros pistolet, Delon se grime en clown, Delon se sent seul, Delon remonte la Seine sans reprendre son souffle, et Delon casse les noix comme d'autres les couilles. J'ai vu plus haut que d'autres considéraient ce film comme un mauvais polar français mais pas nanar. Je ne suis pas d'accord (mais laisse les autres libres de penser ce qu'ils veulent), ce film est nanar. Essayez de me citer une péripétie de ce film. En face de ça, Clint Eastwood dans l'épreuve de force, c'est un faible. Delon est pire que Bebel dans le Marginal, il est inarrêtable, intouchable, imperturbable, c'est l'iceberg du film Titanic, d'ailleurs, s'il avait été sur le Titanic, il aurait sorti deux noix de sa poche face à l'iceberg, CRAC, et l'antagoniste aurait fui en criant " kaï kaï kaï". En fait il ne lui arrive rien au bout du compte, il est dans une situation de non-danger à tout instant, même entouré de 43 flics pourtant tous très bien cachés (ou bien ils ont poppé comme dans un vieux jeu de shoot). D'ailleurs personne n'a compris la fin du film. Jacques Perrin ne se suicide pas, il tente de tirer sur Delon, mais ébloui par la grandeur et le talent de l'Homme, incapable de tirer sur ce que les Dieux ont offert de plus beau au monde, il vise mal et tire dans sa propre tempe (hé oui, Bebel à la fin du Marginal, tu auras essayé, mais n'est pas Delon qui veut). D'ailleurs, petit point parent indigne, autant c'est manquer de tact que de laisser son fils voir son père mort la moitié du crâne cramée et éclatée, on peut plaider la panique, autant par contre, Alain, avant de pleurer ta fille, tu aurais pu assumer ton statut parental, au lieu de te la couler douce a la plage, à picoler et baiser. Ça n'engage que moi...
4- House of the dead: par Uwe Boll... Comment, on développe? Ok si vous insistez. C'est moche, c'est frénétique, c'est épuisant et ridicule. Monsieur Propre veut devenir immortel pour ne plus avoir à mourir, mais comme c'est pas bien il est puni et devient mort vivant. Deux cents ans plus tard, une armée de ce que les Spring Breaks ont formé de pire décide de faire une Rave, sponsorisée par Sega, sur son fief. Mr Propre tente de les inviter à rejoindre son armée de zombie, mais est combattu par quelques résistants assez bêtas, aidés par le capitaine Kirk, une caisse d'armes et une fliquette qui nous prouvera qu'on a pas besoin de Slim Fast pour perdre rapidement du poids. Le film est entrecoupé de scènes du jeu video, et de plans trournants rouges autour des personnages à leur mort. Tiens d'ailleurs, ce film étant ancré à son époque par ces scènes issues du jeu, quel impact a-t-il sur des personnes nées après, et qui n'ont pas la connaissance nécessaire pour faire le rapprochement avec le jeu vidéo? Bon, d'ici que je poste, tout le monde aura parlé de cette scène de fusillade qui donne envie de s'énucleer, mais ce qui retient mon attention c'est la première victime (non, pas le spectateur), la fille qui se baigne, et qui se fait poursuivre par des bulles... C'est quoi cette non-scene? Sinon autre question : y a t il plusieurs versions de House of the dead? J'ai l'impression que mon dvd a une autre version de dialogue, et que la version Grand Rex avait des scènes en plus. Ou alors j'ai dormi et mon cerveau a fait le reste...
Les jeux ont été très sympas, je regrette juste d'avoir encore manqué le coche car je savais pouvoir assurer sur les deuxièmes jeux. Le lot final ne m'aurait par contre pas intéressé, mes sorties à Paris demandant trop de logistique. Perso, qu'importe le lot final, surtout s'il est aussi naze que les autres, le but étant de faire le couillon sur scène. Mais ça n'engage que moi...
Les cuts ont été super sympas et j'ai été ravi de voir mon nom sur l'écran du Grand Rex (et ce matin ça faisait moins les malins à la machine à café), enfin il a fallu qu'on me dise la première fois "HÉ, Y A TON NOM A L' ÉCRAN!!"... Ah bah euh ouais ouais attends, on attend dans deux-trois heures pour que je voie ça... Et depuis j'ai appris à bomber le torse.
Il est très interessant de voir que Alphonse a joué dans des films très hétéroclites, et que les bandes annonces anciennes se contentaient de répéter le titre du métrage (par ailleurs ça serait fun si quelqu'un veut refaire les bandes annonces de la même manière pour Star Wars, Las Vegas Parano ou bien Comment réussir quand on est con et pleurnichard)
Ce que je retiens de cette nuit : - quand la situation semble vous échapper, jetez un enfant à la flotte -mais ne jetez pas votre pain dans les chiottes - tire, joe, et amen - Jack Tillman est super sympa - je suis un karateka, un film de kung fu - bruce lee est impeccable dans des films où il ne joue pas - Hitman le Cobra est un très court métrage, certaines pubs sont plus longues - les pubs Miko sont trop longues - Pierre Richard s'est essayé au RAP, on dirait une mauvaise publicité des années 90, et j'ai vomi des oreilles - Norbert Moutier a fait un film de dinosaure moins crédible qu'un porno - j'ai appris que finalement le french kiss, c'est un bisou-clope (mais c'est sexy que si vous êtes Alain Delon) - un baton n'est pas un bateau, Mike (mais quel beau short by the way, Mike) - ETRANGER, SIGNE TOI! - En France, SI le héros trouve deux soeurs jumelles en petite tenue dans son lit avec un sourire beaucoup trop coquin et entendu, MAIS que ce ne sont pas les sœurs Rauch, ALORS c'est une comédie - Le thé des Sudistes, un vrai goût de Liberté - Selon une spécialiste, Lyberty n'a pas l'air d'être une vraie américaine - Dean Jones, en devenant un chien, y a perdu en sex appeal, mais il a gagné la coupe de cheveux de Chuck Norris, et sa capacité à foutre des beignes et sauter par la fenêtre - Essayer d'ouvrir un bustier avec une rapière peut s'avérer dangereux. Vérifiez bien votre vaccin antitétanique avant essai - j'ai commandé sur Amazon un minishort et une moustache pour aller à l'escalade - Le plus fort entre l'éléphant et le rhinocéros, c'est le technicien des effets un peu spéciaux - on va danser la rumba - si vous ne voulez pas d'oeufs Grand CanyON, ben vois pouvez aller voir là bas - Quand un grand emmerde ton fils, mais que le grand fait 2,10 m et 120kg, engueule ton fils - les nanardeurs comptent jusqu'à 5 - salooope! - vous ne pourrez plus dire que vous ne savez pas si on vous demande d'utiliser un moteur pendant une sortie rafting - Mais ta gueule, par contre - et enfin ne ramassez pas le pain dans les chiottes, merci (par ailleurs je felicite Régis et son esprit malicieux et pervers dont le but a été de nous faire souffrir au dernier point de la manière la plus vile : si vers 19h30-20h la scène m'a fait juste réagir par un "bééérk" un peu grimaçant, vers 4h du matin, surcuit de la nuit, mon cerveau a fait "AH NON AU SECOURS AH NON MAIS AAAAAH DEGUEULASSE FERME LES YEUX STOP AH MAIS EN PLUS ÇA DEGOULINE MAIS MERDE AAAHH BORDEL DE FIONS MAIS STOOOOP"... Ça durait combien de temps cette scène? 5 minutes?)
En conclusion, je reste sur l'idée que ma première nuit fut plus intense, et celle-ci un peu en-deça. Cependant, je reste persuadé que la découverte de la Première Fois biaise mon jugement. Merci encore les gars, le spectacle fut réjouissant, la salle fut au rendez-vous, et le feu est toujours là. Bref, cette année encore, j'm'en suis pris plein la poire!!
Des bisous (en toute amitié, hein, je ne me sens pas seul)
_________________ Festival de la tarte à la va... Mais qu'est-ce que c'est que cette connerie? Il est où, mon "che" ?
Dernière édition par James Bataille le 04 Oct 2023 3:27, édité 1 fois au total.
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