Forum Nanarland.com

Une théorie, tiens, tant que c'est frais dans ma tête :

Je pense que Eaux Sauvages mérite son statut d'oeuvre "Arts et essais".

La musique y est un élément très intéressant, par son caractère lancinant, répétitif et uniforme (mis à part l'espèce de funk à de rares moments où les protagonistes tentent de titiller l'attention du spectateur). Mais comment qualifierait on cette musique? Dramatique? Douce et emprunte de nostalgie? Allégorie du destin d'une poignée d'hommes et de femmes à la merci de la sauvagerie d'une nature cruelle et d'un assassin prêt à se debarrasser de ces indignes irrespectueux de la majesté du Grand Caniont ? Naze et flemmasse?

La musique de Eaux Sauvages est en fait la même, que la scène soit tragique, bucolique, grandiose, ou chiante. C'est au spectateur, par un subtil effet Koulechov, que revient la tâche d'imprimer son émotion, la passion, l'angoisse, l'ivresse des rapides, ou bien l'ennui profond et l'envie de tarter tous ces personnages détestables.

Bon c'est ma théorie hein. Si de votre côté, vous pensez que la musique, c'est le supplice de la goutte d'eau appliqué à vos tympans, ça me va aussi.

La LAAAAA La LAAAAA La LAAAAA La LAAAAA

(tant que j'y suis, autant l'année dernière, c'était fort sympa de headbanguer toute la semaine sur les mélodies de Bim Stars, autant ça fait trois jours que mon cerveau part en LA LAAAA dès que je relâche un peu mon attention... c'est pas cool)

Juste au cas où tu ne l'aurais pas vu, je t'ai envoyé un MP.

Et j'en profite pour dire à tout le monde que James Bataille est super sympa !


Sinon, pour en revenir au débriefing, j'aurais juste un petit bémol pour cette édition 2023 : ça manquait un peu de ninjas.
Et même si personnellement j'ai pris mon pied devant House of the Dead et qu'il avait effectivement l'avantage d'empêcher les gens de s'endormir, je pense que mon père aurait plus apprécié de voir un bon Godfrey Ho avec ses habituelles reprises de Pink Floyd, Joy Division & cie que de subir l'insupportable soupe techno que nous a infligé ce gros beauf d'Uwe Boll.
Toutefois, c'est vrai qu'en près de 20 ans de Nuits excentriques puis Nanarland, les meilleurs 2 en 1 ont sans doute déjà été diffusés, mais un film de ninja ou du moins d'arts martiaux pour l'année prochaine permettrait de renouer avec la tradition.

Hé hé merci, et je te rends la pareille

(J'ai pas encore pris le temps de te répondre, mais ça ne saurait tarder, promis, je dois juste apprendre à me débrouiller avec ce #@&!! de téléphone vu que mon pc a fait pshuitt)

Et l'absence de ninja, mon frere m'en a fait aussi la remarque, c'est vrai que c'était pas pareil

Mais ne boudons pas notre plaisir, et n'oublions pas qu'il y avait quand même...

... LE BLACK NINJA !!!

Aaaaargh ! Dimanche, c'était Comme au cinéma qui me trottait dans la tête, mais depuis lundi, j'ai le "LA LAAA LA LAAA LA LAAA LAAA LAAA" d'Eaux sauvages qui tourne en boucle dans mon cerveau !

Enfin, tant que c'est pas la musique de House of the Dead...


Sinon, c'est vrai que la BA de Black Ninja plus l'intégrale de Hitman le Cobra compensaient un peu l'absence de films de ninjas. Mais quand même, pour l'année prochaine, un petit Malibu Connection, un Death Warrior avec Cüneyt ou un American Ninja : les forces invisibles de l'Amérique ne serait pas de refus.

Hop, un autre compte-rendu de la Nuit : https://obsessionb.com/2023/10/06/bilan-la-nuit-nanarland-2023/

C'est exactement ça oui.

J'avais été voir le film à sa sortie avec mon cousin en vacances en Août 1985 (14 ans), et j'avais du le revoir une fois peut-être il y a longtemps à la télé je crois. Ca m'intéressait au plus haut point de le revoir à la Nuit Nanarland (une première pour moi), après avoir lu plusieurs fois la chronique de Rico sur le site, et m'être bien bidonné dessus je dois dire....
Et c'est vraiment ça effectivement : "Alain est grand, et Delon est son prophète." Un ego-trip assez sidérant, qui dépasse encore ceux de Belmondo dans Le Marginal ou le Solitaire. Les scènes d'ouverture en Afrique sont proprement hilarantes, et les effets de lumière clairement intentionnels sur les yeux et le regard d'acier de notre Charles Bronson national valent vraiment le coup. Du très très lourd franchement.
Par contre question acteurs/actrices, si globalement c'est plutôt propre, le pauvre Stéphane Ferrara lui est vraiment peu convaincant par rapport aux autres. Une présence physique indéniable c'est clair, mais question jeu et intonations... et dire que je n'ai toujours pas vu "La Nuit du Risque", après en avoir si souvent entendu parler sur le site et dans les podcasts!

Et je n'avais jamais vu que Dominique Valera (champion de Karaté) jouait un des exécuteurs "fascistes" dans le film...celui qui estourbit Le Grand Alain himself en haut de l'immeuble en construction avec sa pratique du Karaté et ses high kicks retournés évidemment. J'avais jamais regardé de près la distribution des seconds rôles!


Pareil, le doublage hallucinant m'a tout de suite fait penser à ça aussi!

J'arrivais pas à le croire...c'est la première fois que je vois le film, étant un apprenti nanardeur très occasionnel. Quand on entend les voix, on a vraiment du mal à croire qu'ils ne l'ont pas fait exprès. C'est tellement risible, ridicule et complètement décalé avec les aventures qu'ils et elles sont sensés vivre qu'on a du mal à ne pas rire en permanence. Absolument zéro sens dramatique et habité dans les voix des doubleurs!

Comme l'ont dit les présentateurs avant la projection, Labroche je crois, c'est vraiment le gros point d'orgue de ce nanar. Le reste est tout bon aussi évidemment. A ce point là, ça n'est même plus le "Délivrance" du pauvre, c'est carrément celui du clodo, ou même du mort!!!

Tiens, juste une remarque car ça vient de me revenir.

J'ignore si les spectateurs du rez-de-chaussée s'y retrouvaient davantage, mais à la fin du quizz, quand il a fallu voter pour le meilleur des deux candidats, on ne savait absolument pas qui correspondait à quel doublage. Du moins, nous autres, spectateurs du premier balcon (et je suppose aussi celles et ceux du second étage), nous avons applaudi avec beaucoup d'hésitation, sans savoir qui on était en train d'applaudir et donc pour qui on votait.

Je sais, c'est idiot raconté comme ça, mais sur le moment on a applaudi juste pour faire comme tout le monde.

Je tiens à souligner que sur le moment, la fatigue avait déjà mis tous mes curseurs sur "rouge cramoisi", et je me sentais dans un état proche de celui qu'on atteint lorsqu'on est en voiture et qu'on a fait 80km sur la réserve, c'est à dire qu'on s'accroche très fort à un espoir assez vain que tant qu'on entend du bruit, c'est que le moteur ne s'est pas arrêté, allez encore quelques minutes à tenir...

Alors on m'a dit d'applaudir et j'ai applaudi comme jamais.

Fabien m'a demandé de gueuler ma joie une minute, et j'ai gueulé ma joie comme jamais.

Tenir encore un peu plus, minute après minute, profiter encore un peu plus, un rire après l'autre, un clap après l'autre (et tout ça pour un Uwe Boll... Mais j'ai kiffé )

Encore une nuit de faites!!!
(je viens depuis la 4e nuit)

comme toujours une très bonne nuit; Je n'avais vu aucun film (j'ia presque peur de voir des nanars et qu'ils soient diffusé apres à la nuit).
pas vraimetn de highlight mais de bonnes découvertes!

J'avais entendu parler de "Eau Sauvage" via les escales. Film verbeux...je me suis dit ouch, commencer par ça, ça risque de tuer tout le monde. Mais pas du tout, quel richesse de dialogue complètement décalé. mon gros coup de coeur de la nuit!

Je n'avais jamais vu de film indien, mais c'était vraiment dans le mood (chansons, effet spéciaux qui se voient à fond, effets de caméra loufoque) qu'on voit souvent dans les cut. et pas trop long. j'ai bien aimé l'espèce de parc d'attraction (abandonné?) dans lequel pas mal de scènes de chanson ont été tournées. Mais j'ai trouvé que sur la fin, le film s'essoufle et devient longuet (avec l'arrivée du méchant gourou).

Parole de flic. sympa. avec la patine du temps, on sent bien le bon vieux film français avec des scènes qui maintenant ne passeraient plus (Le père et sa fille, les femmes,...). Et un bon travail de psy pour le fils qui voit son père suicidé.

Je n'avais pas vu House of the dead et pourtant j'ai écumé pas mal de films de zombie en tout genre (et de requins - mention special au Pr; Ricoh pour son travail!). heureusement car je ne sais pas si je l'aurais re-regardé. films très '90. pas vraiment d'intérêt je trouve. à part un passage de montage psychédelique WTF au milieu.

Très sympa la vente d'affiche. et plein de T-shirt dispo (et bon prix). et chouette le stand de pulse video (livres, DVd...) c'est vraiment chouette de retrouver les stands!!!

Et, c'est bien d'avoir numérisé les scènes de Hitman Le cobra...mais je dit , tant qu'à faire, autant faire tout le film. histoire d'avoir un truc entier et fini. (bon je sais ça coûte cher, c'est mon côté archiviste de mon boulot qui parle).

Pareil.
Vraiment captivant je pense pour ceux qui, comme moi également, n'ont jamais vu ce genre de films indiens. Mais en effet, le film s'étire un peu en longueur et j'ai moi aussi eu du mal dans le dernier tiers. Mais c'était peut-être aussi l'heure avancée dans la nuit et une petite fatigue passagère...

Mais l'ambiance générale est proprement déroutante, et vraiment hallucinante pour ceux qui découvrent ce genre d'univers filmiques bien de là-bas!
Du grand art...

J'arrive longtemps après la bataille mais je viens de lire vos messages et je suis encore plus dégouté de ne pas avoir pu être des vôtres (j'étais en Corse pour le boulot cette semaine-là). De toutes les nuits que j'ai manquées, c'est pour celle là que j'ai le plus la haine parce qu'Eaux Sauvages et mon nanar du cœur. Je l'ai vu BEAUCOUP de fois et je serai tellement venu en cosplay avec un gilet de sauvetage. J'aurais pu repérer les autres fous qui connaissent les répliques par cœur et on aurait pu former un club ou une société secrète.

J'aurais bien aimé être dans la salle pour voir les réactions pendant Cara Majaka. Je l'ai vu il y a quelques années sans sous-titres mais je pense avoir pigé l'intrigue général quand même.

C'est quoi cette histoire de Montréal/toilettes/pain ? Je vois que ça vous a marqué.
Et l'histoire avec la veuve du réal d'Eaux sauvages ?

On a eu droit à plusieurs longs (loooooooonnnnngs) extraits d'un mondo nous apprenant qu'à Montréal, il est de coutume de laisser trainer exprès du pain dans les pissotières des toilettes publics pour que des pervers puissent manger goulument le pain imbibé d'urine après s'en être barbouillé sensuellement le visage avec une expression d'extase. La conséquence d'un tel visionnage collectif est que maintenant, 3000 personnes ne mangeront plus jamais de pain de leur vie.

Quant à la veuve de Paul W. Kener, je pense avoir compris au Grand Rex pourquoi la bio du réalisateur avait été retirée du site quelques heures à peine après avoir été postée sur la page d'accueil de Nanarland, hélas avant que j'ai eu le temps de la lire. En gros, elle est de très loin aussi antipathique que son défunt mari et c'est vraiment très sympa de la part de la Team d'avoir encaissé ses chantages et ses menaces sans lui dire d'aller se faire voir, pour nous permettre à toutes et à tous d'apprécier Eaux Sauvages en copie 16mm restaurée sur grand écran.

Je savais qu'il ne fallait pas que je demande...

Merci pour la réponse sur la veuve Kener !

Pas de quoi.

C'est d'autant plus dommage qu'elle ait cette attitude car sans ça, je suis sûr que les films de son mari seraient réédités (Vinegar Syndrome voulait restaurer Eaux Sauvages en blu-ray HD mais cette conne les a fait chanter en les menaçant de procès s'ils n'éditaient pas en même temps la totalité de la filmographie de Kener; du coup, ils ont dit non, tu m'étonnes !). Maintenant, j'espère de tout cœur que la bio pourra être de nouveau mise en ligne un de ces jours.

Si, ils vont continuer à en manger, mais ils ne pourront se retenir, auparavant, de renifler, fugacement, et presque inconsciemment, le quignon, comme ça... pour vérifier... au cas où...