Sleeping dogs
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1998, de Michael Bafaro.
Avec Scott McNeil, C. Thomas Owell, Heather Hanson, Kiara Hunter.
Bienvenue ! Bienvenue à la Sanchez Corporation, fleuron de l'industrie des minéraux en 2029. Nous allons passer en revue les extraits du règlement intérieur de notre entreprise, afin que chacun d'entre vous se familiarise avec nos conditions de travail
En outre, une mutinerie à bord d'un vaisseau spatial, à destination de la colonie pénitentiaire de Titan, va être l'occasion de détailler quelques procédures à suivre en cas de combat.
Chez Sanchez Corporation, nous n'acceptons d'employer que de superbes jeunes femmes pour travailler sur nos chaînes de production.
En outre, nos exigeons que leur tenue soit à la fois légère et orientée bondage, ceci afin d'améliorer nos critères de rentabilité, dans une démarche de pragmatisme et de rigueur. Vous ne voyez pas le rapport ? Qui s'y connait en matière d'industrie, vous ou moi ?
Nos caméras de surveillance, statiques et bourrées d'angles morts, n'en restent pas moins d'une fiabilité exceptionelle...
...si d'aventure, vos moniteurs de contrôle venaient à tomber en panne, contentez-vous de tapoter sur l'écran, et surtout qu'aucune pensée alarmante ne traverse votre esprit. Sanchez Corporation, c'est la sécurité !
Dans notre entreprise, les méchants sont priés d'optimiser leurs efforts, pour ressembler le plus possible à Jim Carrey.
(Notons la présence de C. Thomas Owell, qu'on a vu dans des productions tout de même un peu plus prestigieuses...)
Comme on le sait depuis "Commando", avec Schwarzie,
les grenades ne servent pas à tuer l'ennemi, non.
Elles permettent à ceux-ci de s'affranchir des lois de
la pesanteur : "Regarde, Jack ! C'est fabuleux, je vole !"
A notre personnel féminin : si jamais il vous prend l'envie de vous mettre nue, devant un parterre de criminels récidivistes condamnés pour viols, et si, par extraordinaire, ceux-ci venaient à vous faire des remarques désobligeantes, n'hésitez pas à leur broyer les organes génitaux. La Sanchez Corporation tient à favoriser la bonne entente entre ses salariés.
Toujours à notre personnel féminin : dans une situation de combat, il est strictement inutile d'attacher vos cheveux ; parce que vous le valez bien !
Il serait navrant de gâcher le plaisir d'exhiber votre splendide chevelure sous prétexte que, chaque fois que vous sautez d'une bouche d'aération, elle risque de vous empêcher de voir arriver l'ennemi.
En parlant de bouches d'aération, la Sanchez Corporation a conçu
les siennes les plus spacieuses possible, afin que chacun
puisse s'y sentir à l'aise.
Mais n'oubliez pas : la Sanchez corporation, c'est aussi l'avenir du futur de demain !
Notre entreprise, c'est une technologie supérieure à bord des vaisseaux spatiaux :
- Des chariots à pousser !
- Des gyrophares !
- Des caisses en bois écrites au pochoir, pour rappeler le bon vieux temps de la guerre du Vietnam aux plus âgés d'entre nous !
Des techniques de communication révolutionnaires sur nos navettes orbitales !
Des ordinateurs équipés d'interfaces dernier cri !
Les méchants arrivant en fin de contrat, mourront électrocutés les pieds dans une flaque d'eau, comme le veut la tradition, en étant environnés d'éclairs nanars.
Vous l'aurez deviné, Sleeping dogs
n'est qu'une série Z longuette et sans originalité, mais relevée d'éléments bien cheaps et ridicules, qui permettent d'assaisonner le tout. On se croirait devant un épisode de série télé, en plus violent et vulgaire. Il y eut des moments où j'avais même l'impression d'être devant le film érotique du dimanche soir sur m6 : c'était tout à fait ce genre de ton... Fait renforcé par la présence d'ouvrières-esclaves en petites culottes au début, qui décidément reste inexplicable, et qui n'a rien à voir avec l'histoire de mutinerie qui s'ensuit. Le reste est à l'avenant, y compris la musiquette électronique, étrangement pompée sur "Pavane", de Gabriel Fauré.
C. Thomas Owell, qui est mis en avant sur la jaquette, semble un des seuls à ne pas prendre l'affaire très au sérieux, et semble nous dire "tant qu'à jouer dans une telle bouse, autant cabotiner à fond les ballons, ça va me défouler." Une initative qui suffit à nanardiser largement le film...