En tant que lectrice qui apprécie les bouquins sans pour autant les porter aux nues paskil faut pas délirer quand même je peux m'essayer à la rédaction du pourquoi du comment, allons y donc mes aventures avec Harry Potter, tome1.
Noël 2000, ou 2001 ché plus tiens on m'offre le tome1, Harry Potter and the Philosopher Stone (honteusement traduit par "A l'école des sorciers" en France, ils avaient peur qu'on sache pas ce que c'est qu'une pierre philosphale?), parfait, le livre est pas gros, ça m'occupe 1h30 et j'aime bien sans trouver ça transcendant. L'histoire n'est pas forcément d'une originalité folle, c'est la saga Lord of the Ring pour jeunes, y'a des trolls, des elfes, des magiciens sages et puissants, des sorcières sérieuses, des animaux fantastiques... C'est mignon et ça vient de m'occuper, je cherche donc les suites, facile c'est dans le rayon jeunesse à Arthaud, y'en a pas des 10aine c'est juste coincé entre d'autre titres, le libraire souri, il a l'air de reccomender, c'était encore l'époque ou la série se transmettait au bouche à oreille. Et puis et puis à la sortie du 4... explosion sortie de nulle part en France, en Angleterre apparement c'était déjà la fièvre mais ici ça arrive un peu au hasard, on se retrouve avec des posters HP de partout et tu deviens non hype si tu as pas lu Harry Potter.
Pouquoi selon moi ces bouquins plaisent ils aux jeunes et moins jeunes? (surtout aux jeunes vu que c'est eux le public ciblé au départ) A cause d'une identification qui peut être tès forte, Harry, Hermione ou Ron c'est tout le monde, c'est votre voisin de palier c'est vous même, ils ont 11 ans et ils vont devenir sorciers. Maîtriser la magie c'est un peu les rêves de gosses qui prennent réalité sur papier, en plus ça à l'air facile, il suffit de suivre des cours avec une baguette, aucune prise de tête sur des magies à double tranchant etc... tout glisse et passe simplement y'a strictement rien de perverti au départ et faut pas chercher une réfléxion sur les pouvoirs, on a juste un côté obscur de la force qui reste gentillet puisque la magie noire utilisée est sensiblement la même que la magie blanche.
Repompage sur toute la ligne? Oui et non, on a tout les ingrédients des mythes connus, Tolkien en tête évidement (mais le monsieur s'étant lui même inspirés des mythes scandinaves etc il passe le flambeau), la mythologie greque allegrement décalquée (les noms des persos, Sirius le chien...), des créatures fantastiques comme le Basilic qui viennent faire leur apparition, un mystère de la chimie, la pierre philosophale qui est au centre du premier tome, une coupe de Feu qui n'est pas sans rapeller le Graal etc etc...
Les bouquins sont un gros condensé de mythes populaires et donc d'un environnement qui nous familier, on se trouve très vite en territoire connu vu que la trame reste simple, les gentils sont gentils et les méchants bah ils sont méchants, pas que ce soit foncièrement manichéen mais ça reste assez simple, en tout cas pour les premiers tomes, l'intrigue ayant tendance à évoluer dans la complexité. Ce qui diffère de nos contes habituels et qui séduit c'est le fourmillement de détails amusants, des noms rigolos et évocateurs, des objets fantastiques, des pouvoirs infinis, un monde qui reste crédible et très attaché à *notre* monde, dans le sens ou les personnages n'évoluent pas dans un monde entièrement fantastique hors du temps et de l'espace mais aujourd'hui, ici dans votre rue ou votre jardin, ils se cachent des gens normaux, si ça se trouve y'en a un qui vous espionne dans votre placard à balais.
Harry Potter c'est une sorte d'amélioration de la réalité, c'est pour ça que ça marche si bien, pour peu qu'on soit bien disposé on peut y croire, facilement juste pour le temps de la lecture.
Points négatifs? Double tranchant de reprendre les mythes, c'est sympa à lire tout ces clins d'oeil, ça dénote d'une culture mais pas forcément de beaucoup d'imagination, le monde crée par l'auteur est bien moins vaste que ceux d'autres livres puisque justement il s'agit de notre monde mis sur papier. L'écriture en elle même n'a rien de particulièrement marquant (ou alors je suis vraiment pas douée, ce qui est envisageable) mais le style humoristique est bien maîtrisé, on souris souvent et la lecture est tout sauf ardue. Ca manque aussi de profondeur, ça reste bien lisse mais en même temps c'est de la littérature pour jeunes.
Pour ce qui est des livres dans le même genre j'ai du lire pas mal de
Peggy Sue de Brussolo qui lui a une imagination complètement délirante, qui crée un monde assez fouillé et qui se prend pour tout sauf au sérieux, mais ça m'a moins captivé, c'est p'têtre plus de mon âge aussi.
En vrac j'ai lu quoi.... (mode réfléxion)
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Le vent de feu de Wiliam Nicholson, 3 tomes: l'univers est déjà plus fouillé, plus poétique et on peut y trouver plus de pistes de réfléxion, jolie série.
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Molly Moon's incredible book of hypnotism et j'aurai mieux fait de m'abstenir, rien de rien dans ce bouquin qui surfe sur la vague HP, même pas drôle, les gosses sont limite insupportables et la morale "la famille c'est quand même chouette" me gave.
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Le livre des étoiles Eric L'homme, 3 tomes, c'est gentil, dans la même veine que HP avec le côté ancré dans notre monde mais avec une magie un peu moins simpliste
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A la croisée des mondes Philip Pullman, 3 tomes, en voilà une série qu'elle est bien, loin du côté un peu puéril du reste cela s'adresse à un public un peu plus âgé (y'a marqué dès 8 derrière mon tome mais faut pas rêver, le gosse de 8 ans en arrivera jamais à bout), univers maîtrisé qui évite le manichéisme, réfléchi, propose une histoire complexe avec des personnages un peu plus profonds que vilains/gentils, des héros qui ne sont pas exempts (comment que ça s'écrit ce mot?) de tout défauts. La série s'éloigne clairement de la cible enfants/ado pour passer en ado/adultes, la réedition en pocket fantastique adultes le prouve.
J'ai du en lire d'autre mais ça me revient pas là de suite, et au final je me penche sur le Disque Monde, ça occupe aussi, mais mieux
PS: j'ai du planter quelques accents avec le qwerty, j'm'excuse mais j'en ai peut être laissé passer à la relecture.
(tiens j'ai encore fait trop long pour quelque chose qui aurait pu se résumer facilement)