Il était une fois, aux confins de l’Orient,
Un petit pays accolé à un géant,
Qui choisit le cinéma afin d’exister,
Prouvant ainsi que sur lui il fallait compter.
Un jour un producteur eût la brillante idée,
De piocher chez James Cameron et Russ Meyer,
De quoi écrire un scénario quasi complet,
S’aventurant sur le pire et sur le meilleur.
Voici un résumé de l’histoire en deux mots :
Une femme flic meurt lors d’un enlèvement,
Et revient à la vie sous les traits d’un robot.
Elle enquête pour savoir qui est le manant,
A l’orchestration de ce rapt avec brio…
Le fils du Cheik Pétrole, catogan fringant,
En bonne compagnie se paye du bon temps.
Anna, en tant que gradée de la police,
Dirige l’escouade de sa protection,
Et préfère s’éclipser vers les coulisses,
Plutôt que de répondre à ses invitations.
Soudain voilà que déboule un triste sire,
Gazant les présents jusqu’à endormissement.
Il sort son arme, vise Anna et puis tire,
Et s’enfuit avec le fils du Cheik prestement.
Le peignoir garni autour du cou est très tendance cette année …
Joe, à la fois fiancé et collègue d’Anna,
Ne sait pas encore que son amie n’est plus,
Il se morfond, et fait longuement les cent pas,
Et se console dans les bras de Robert Hue.
Je te jure …si j’ai à supporter ton horrible barbe encore longtemps, JE FAIS UN MASSACRE !
Pendant ce temps là, à l’expo robotique,
Tout le monde veut avoir les grâces du Cheik,
Car sa décision est vraiment stratégique,
Et permettra l’empochage d’un gros chèque.
Mesdames et messieurs, le Cheik n’a pas fait les courses, il est donc sans provisions …
Dites, votre Altesse Pétrole, vous avez un lien de parenté avec l’inspecteur Derrick ?
Mais voici qu’apparaît le premier concurrent,
Fleuron de la technologie des allemands,
Qui fait sa démonstration sans vraiment forcer,
Et ridiculise ceux qui osent en douter.
Une arrivée très classe …
Je vais t’apprendre, espèce de freluquet !
Arrête de forcer, tu vas finir par aussi craquer ton pantalon …
Oh mon dieu ! Il n’a même pas de soutien-gorge !
Mais se présente un adversaire à sa hauteur,
Œil vif, poil brillant et décolleté plongeant,
Cet ersatz de Rambo est un grand bagarreur,
Qui veut donner aux Etats-Unis leur vrai rang.
Beuarrrg !!!!
Le combat entre les deux protagonistes,
Génèrera de nombreux dysfonctionnements,
Mettant le désordre dans le rassemblement,
Avant qu’un troisième robot entre en piste.
Il y a de l’électricité dans l’air …
Et voici le … heu … frelon gris ?
Emballé, c’est pesé !
Fière du comportement de sa protégée,
L’équipe japonaise se montre au grand jour,
Afin de recevoir des lauriers mérités,
Et permettre à l’histoire de suivre son cours.
Etre scientifique et avoir du goût vestimentaire n’est pas incompatible !
L’équipe transfère alors les pensées d’Anna,
Dans un robot construit dans cette optique là.
Vous n’avez pas de sac à main assorti, vous êtes sûres ?
Le vil personnage kidnappeur du début,
Paye pour s’offrir les services d’une belle,
Qui au vu des billets est vite convaincue,
Et promet moultes prouesses sexuelles.
En fait de jambes en l’air c’était un traquenard,
Et notre homme se doit de rentrer dans le lard.
J’ai comme un petit creux …
Anna et ses collègues de la police,
Pistent le malfrat jusqu’à une carrière,
Et attendent cachés le moment propice,
Afin de pouvoir lui botter le derrière.
Mais quel style !
Anna, tu es vraiment trop bidon …
Les actrices ont une superbe plastique,
Que je vous laisse apprécier, c’est un pur bonheur,
Leurs attributs sont simplement fantastiques,
Prompts à faire aussitôt monter la chaleur.
Je suis sûr que tu n’as pas besoin de bouées à la piscine …
Sur ce je suis enfin à court d’alexandrins,
Je vais conclure avec le style qui est le mien.
Ce film est fortement inspiré de classiques tels que Terminator et Robocop pour la partie technologique, et la série des Vixens de Russ Meyer pour la partie du surdimensionnement poitrinaire.
Il s’agit en fait de l’affrontement de robots à l’apparence humaine, les gentils (ici représentés par des femmes) contre le méchant (lui représenté par un homme).
Leur caractéristique première, outre le fait d’être des robots, est de posséder un appétit sexuel débordant (ce qui peut paraître étonnant pour des robots).
Un scientifique malintentionné transfère son esprit dans un robot afin d’enlever le fils d’un richissime Cheik (qui est vraiment nommé Oil Cheik en V.O.), qui avait décliné son offre pour la livraison d’une armée de robots. Pour forcer la main du Cheik il enlève son fils, après lequel les gentils couront tout le long du film …
Le côté kitch de ce film est complètement assumé, l’humour potache est souvent présent (il faut aimer le genre quand même), et c’est un bon divertissement.
Certains effets spéciaux sont mieux réussis que d’autres, les combats sont très bien chorégraphiés (même si on devine aisément la position des câbles).
Attention tout de même, il fait partie des films de catégorie 3 à Hong Kong, à savoir contenant des passages érotiques (qui restent soft).
Vous êtes prévenus !
Robotrix aka Bustroïds (titre original : Nu ji xie ren)
Genre : robots obsédés sexuels et nymphomanes
Catégorie : volontaire
Année : 1991
Pays : Hong-Kong
Réalisateur : Jamie Luk (je suis ton père)
Avec : Amy Yip, Chikako Aoyama, David Wu, Billy Chow …
Note : B.F.
Rareté : 3. Pour peu que l’on s’en donne la peine, ce film est trouvable. Il vous faudra passer par des sites de vente en ligne hors France, mais ce n’est pas insurmontable. La version VHS est doublée en anglais, et plusieurs versions DVD existent …