Buck Banzai a écrit:
En lisant les crédits, j'ai découvert que le gigolo, qui termine un ciseau planté dans la gorge, est joué par Daniel Beretta, plus connu pour avoir été la voix française d'Arnold Schwarzenegger.
J'ai regardé hier le UHD du Chat qui fume en VF et je n'avais pas remarqué. J'ai regardé la scène à nouveau et ça l'a davantage sauté aux oreilles. Par contre, il était doublé pour la VO.
En parlant de doublage, la VF est plutôt propre. Marcel Guido sauve Helmut Berger, etc. Cependant, j'ai de la misère à prendre au sérieux l'accent anglophone de Chris Mitchum et du gars de l'ambassade américaine. Le pire, c'est que j'ai switché un peu entre la VO et la VF et le doubleur semble assez bien capturer l'accent du fils Mitchum. C'est d'autant plus ridicule que Telly Savalas est doublé en français international standard.
L'UHD confirme d'ailleurs que Telly Savalas est trop vieux pour le coup du vétéran du Vietnam. En fait, oui, il y avait clairement des militaires de son âge impliqués au Vietnam, mais c'était logiquement des militaires de carrière qui n'ont donc pas eu une seconde vie comme hommes d'affaires richissimes. Dans les bonus, on voit Savalas rationnaliser son personnage en disant qu'il était peut-être un mercenaire au Vietnam, mais ça reste mince comme logique. Ça l'aurait mieux marché si Savalas avait servi avec le père du personnage de Christ Mitchum en Corée ou durant la Deuxième Guerre Mondiale.
Toujours pour faire un lien, on a le personnage d'Anton Diffring qui est encore capable d'opérer même s'il n'a supposément pas touché à un scalpel depuis la Deuxième Guerre Mondiale, donc depuis 40-45 ans. Quelle mauvaise application du trope du vieux médecin nazi. Ça lui a pris plus de 40 ans avant de trouer d'autres travailleur de la santé sociopathiques? Il y a eu la fin de la guerre puis soudainement 40 ans après, il y a eu Brigitte et Helmut qui ont commencé à traiter des femmes vieillissantes en pompant le sang des jeunes femmes? D'ailleurs, le film oublie qu'ils font ça dans sa dernière partie.
Je ne trouve pas le film si mal-fait que ça d'un point de vue visuel, c'est vraiment l'histoire et les dialogues qui se plantent quand ils ne sont pas bizarres. Comme j'aime bien les animatroniques en général, j'apprécie ceux du film même s'ils ne sont pas réalistes. Là ou le bat blesse, c'est la scène de la seringue de l'oeil où la seringue en question change de place dans l'oeil selon l'angle de vue de la caméra. J'ai quand même l'impression qu'en vérité le film aurait gagné à avoir de la violence suggérée au lieu d'avoir du gore bien graphique.
Diététiquement parlant, Brigitte aurait quand même gagné à prendre une approche plus subtile et moins violente que la seringue dans l'oeil. Une surdose de médicament me semble plus facile à maquiller en mort naturelle dans une clinique. Entre sa violence et sa kleptomanie, elle s'arrange pour se faire prendre tôt ou tard. D'ailleurs, la première chose qu'elle fait dans le film, c'est un vol à l'étalage. Ce qui veut dire qu'elle était déjà jalouse de sa belle-soeur.
Ça fait longtemps que je n'ai pas vu White Fire, mais j'ai l'impression qu'il reste plus timide sur l'inceste frère-soeur. L'étape "Dommage que tu sois ma soeur" semble avoir été dépassée depuis longtemps dans Les Prédateurs de la Nuit. Vous devriez entendre les cris de corneilles que j'ai poussé spontanément quand Brigitte a sorti "Ça l'excite probablement ta soeur de savoir que tu la regardes".
Sinon, dernier point, comment un individu visiblement aussi implanté dans la distribution de films d'horreurs en France à cette époque a été autant à côté de la traque pour la soundtrack? Surtout que dans les bonus, il y a Christophe Lemaire, Brigitte Lahaie et même Jesus Franco qui disent que René Chateau était un fan de films d'horreur. C'est plus crédible qu'Angel of Death/Commando Mengele pour dépeindre un milieu mondain/jetset, mais la musique contribue à franchir la barrière entre représentation crédible et vanity project jetseto-eurotrash.