Forum Nanarland.com

scénarisé par Bobby A. Suarez, et mis en scène par un total inconnu dont c'est le seul film, avec Rom Kristoff et Anthony east, ça peut donner du tout bon ça !

Pour ceux que ça intéresse (Alioch en tête de liste), voici une petite review des films de cannibales que j'ai pu voir ces derniers temps.

Dans l'ordre de mattage :

Cannibal Holocaust



Le plus connu des films de cannibales, même si ce n'est pas le premier. Une trame assez sympa, à la thématique reprise allégrement dans Le projet Blairwitch, où une expédition part à la recherche d'une équipe de journalistes disparus dans la forêt amazonienne. On retrouvera ainsi les bandes vidéos de cette dernière, et on découvrira ce qu'ils ont vécu.
Ici, on stigmatise plus les occidentaux que les sauvages cannibales. En effet, on assiste dans les bandes retrouvées à des comportements de conquérants, totalement irrespectueux, avec maltraitance de tribus, viol d'indigène et stupidité dans la recherche de l'image jusqu'au bout (au lieu de fuir, les survivants filment les mises à mort de leurs compagnons... dont le tchitchi de toute la tribu sur une des héroïnes). Au final, les cannibales ne font que se venger de ces gros cons de blancs en les ripaillant allégrement ; après, il faut reconnaitre que leurs rituels de base sont assez barbares (surtout dès qu'on touche à l'adultère ).
Au final, on a le droit à de bonnes scènes gores, une musique des plus étranges, un peu de tourisme amazonien et ce qui est indéniablement le passage le plus criticable de ce film, une mort de tortue. A noter que ce n'est pas cette scène qui a le plus choqué à la sortie du film, mais le fait que la plupart des spectateurs étaient persuadés qu'ils avaient vu un documentaire avec de véritables mises à mort et de véritables cannibales.... Ce qui est faux bien entendu (mais si, j'vous dis que Balirwitch a repompé Cannibal Holocaust !). Bref, ce film reste un standard du genre.



Cannibal Ferox



Sortie peu de temps après Cannibal Holocaust, Cannibal Ferox va respecter le cahier des charges du film de cannibalisme. De la musique barrée, une image très documentaire, des scènes de tripailles à l'air, des sauvages recouverts de boue et des scènes de mort d'animaux (et Umberto n'y va pas avec le dos de la cuillière, le salaud).
Une expédition se monte pour aller en Nouvelle Guinée (si mes souvenirs sont bons) pour faire des recherches sur les tribus primitives, et aussi prouver que le cannibalisme est une invention des colons européens (ahahaha, les fous !! ). Notre équipe va rencontrer sur le terrains deux occidentaux réfugiés, dont un taré psychopathe responsable de torture et de pogrom anti-sauvages locaux ; il va sans dire que ces derniers ne vont pas se laisser faire indéfiniment. Là encore, le scénar tape sur les blancs qui foutent le bordel et emmerdent les pauvres tribus de primitifs ; de plus, les cannibales sont ici plutôt peace, et ne vont passer à l'action que parce que'il le faut bien, histoire d'apaiser les âmes des victimes du psychopathe (y'en a même un ou deux qui vont aider à s'enfuir l'héroïne... Mais si, j'vous dis qu'ils sont sympas).
Avec ses pièges forestiers de cannibales, ses scènes très gores et son rentre-dedans, Cannibal Ferox est vraiment ce qu'on peut appeler un film d'exploitation qui sait donner à son spectateur ce qu'il attend. Si vous voulez du gros, c'est çui-là qu'il faut voir.



La Montagne du Dieu Cannibale



Réalisé avant les deux précédents, La montagne lorgne plus du côté du film d'aventure, mâtiné de cannibalisme. Une soeur part avec son frère à la recherche de son mari disparu en Indonésie ; et je vous laisse deviner quelle genre de pratique primitive se déroule dans ces forêts...
Comme je le disais, on assiste plutôt à un film d'aventure avec ballade dans la jungle et les difficultés que ça pose (oh, un croco affamé qui mange notre porteur !!). Et histoire de compliquer le tout, le mari recherché a disparu du côté du montagne sacrée pour la tribu locale, les Pukas, qui sont aussi balaises en gastronomie crue qu'en poterie (en effet, ils portent des masques assez trippant qui ne dépareilleraient pas lors d'un concert de Slipknot).
Bon, comme bien souvent, les méchants, ce sont nos héros, qui en fait de trouver ce pauvre mari, sont surtout attirés par les stocks d'uranium contenu dans la montagne (ils n'ont d'ailleurs pas trop peur des radiations avec leur compteur geiger qui gueule tout le temps). Après, c'est vrai que les Pukas sont assez aggressifs de base, mais bon, ce sont des victimes, ne l'oublions pas. Et ils sauront s'occuper des envahisseurs (avec LA scène du film où la pauvre Ursula se retrouve suspendue par des crochets plantés dans les seins... Mais c'est le châtiment qu'il réserve à une divinité, ce qui est plutôt flatteur, non ?).
Bref, un peu moins de tripaille, un peu moins de mort d'animaux (tant mieux), mais toujours de beaux sauvages cannibales et une scène hallucinante où un Pukas encule un cochon sauvage. A noter aussi que c'est un rare film de cannibales où les flics interviennent sur les lieues à la fin !!



La Secte des Cannibales



Malgré le titre français, pas de secte de cannibales, mais plutôt une secte entourée de cannibales. En effet, ce coup-ci, une expédition se monte (encore ?) pour retrouver dans une forêt paumée la soeur de notre héroïne, qui a disparu avec une secte de pseudo-écolo, dans leur trip retour à la nature. Et malheureusement pour tout le monde (et heuresuement pour nous), des cannibales trainent dans le coin.
Bon, on s'est très vite rendu compte que La secte était plutôt dans le genre nanar du cannibale. En effet, le réalisateur (tiens Umberto Lenzi, encore toi ?) a jugé bon de repomper des scènes d'autres films de cannibales, dont entre autres La Montagne du Dieu Cannibale et Cannibal Ferox, que ce soit les scènes de mort d'animaux, les muisques, voire même les scènes de cannibales, honteusement montées histoire de nous faire croire n'importe quoi, avec des raccords foireux entre les cannibales hors-film, et ceux maquillés intra-film. Ces derniers ressemblent plus à des européens à pein barbouillés de terre qui brandissent leur machette et autre lance comme des hommes des cavernes, gigotant dans tous les sens, bien loin du jeu très posé de la plupart des précédents cannibales.
Et que dire de la secte en question, menée par un leader parano qui mélange toutes les cultures possibles pour faire sa tambouille religieuse (mais il prend le plus ridicule/improbable de chaque culture, l'andouille). Du grand nawak, à l'image de nos héros qui au bout de 30 minutes du film, sont déjà au bord du suicide parce qu'ils ont aperçu hors champs un bout de barbac (oui, c'est un nanar).
Pour une fois, les occidentaux ne sont forcément à l'origine du mécontentement cannibale, et ce sont plutôt ces derniers qui sont censés faire planer une menace sourde sur tout le monde. En fait, ils font plutôt marrer, de toutes façons, tout ce film est risible, d'autant plus qu'on a vu les films repompés la veille. On se croirait dans du Godfrey Ho cannibale !! Indispensable donc....




Voilà une petite review qui n'intéressera peut-être que moi, mais c'était histoire de faire un point sur cette rétrospective cannibale qui m'a permis de mieux découvrir ce genre à part. Au final, chaque film apporte sa vision de la peuplade cannibale, à masque ou plein de boue séchée, aggressifs ou passifs ; il ne manque qu'un film de cannibales africains (avec os dans le nez et tout le tralala ). Et comme on discutait du revival actuel des films de zombi au ciné, est-on en droit d'espérer un retour de mode du film de cannibales ?

J'l'ai offerte à Nikita celle-là