Une soirée qui restera dans les annales, un grand moment et un grand merci à tous les organisateurs pour le boulot énorme qu'ils ont fourni.
Un grand merci enfin aux techniciens sans qui rien n'aurait été possible et qui nous ont offert un quasi sans-faute, la seule bande-annonce qui ait dû être coupée étant celle de "Sade 76". On voit quelles sont les BA les plus usées dans le coin. Nikita a crié au scandale, mais hélas il n'a pas été possible de la sauver.
L'avant-soirée fut animée par le rocambolesque feuilleton des aventures de Raccoon et Alfie à Compiègne, et leur sauvetage héroïque par le tandem Ghor/Lantak, suivi par téléphone avec la somme de déformations, d'exagérations et de vannes que vous pouvez imaginer ("ils ont décidé d'aller à la Nuit Excentrée à la place").
La Comtesse Hachish a représenté un démarrage sur les chapeaux de roues, entre le scénario sans queue ni tête et l'inoubliable capitaine Mario (surnommé "Droit-Devant", sans doute à cause de sa manie de ne jamais regarder dans les yeux les gens à qui il parle) et ses réflexions complètement à côté de la plaque. Avec ce film, il n'est plus besoin de Mariajuana pour halluciner...
Ninja Terminator a bien maintenu la pression. La star Richard Harrisson s'y fait presque voler la vedette par Jaguar Wong, frimeur comme c'est pas possible. Hyper branché (il porte une ceinture avec des bretelles !) c'est surtout un maître du déguisement, attirant une exclamation ébahie du public à chaque fois qu'il retire ses oripeaux, qu'il s'agisse de ceux d'un trafiquant de drogue (NAN !!!!! JAGUAR WONG !!???!!!??!??!!!) ou d'un chauffeur de taxi (NAN !!!!! JAGUAR WONG !!???!!!??!??!!!) (spécial dédicace à Nikita qui m'a vraiment fait tripper avec ses interventions à ces instants là). Et puis à intervalles régulier, il y a la friandise de l'incroyable perruque du Tigre, dont ma théorie est qu'il la porte pour permettre à une autre acteur de prendre sa place si jamais il y a besoin de scènes de raccord supplémentaire (lors d'une de ses scènes, la caméra ne filme que l'arrière de sa tête). Le quasi-combat final, juste après que le Tigre ait retiré sa perruque (NAN !!!!! JAGUAR WO... Ah non merde c'est pas lui là) est un grand moment, notamment la pure technique de lâche employée par Jaguar Wong pour venir à bout de Hweng Jeng Lee, des méthodes que n'aurait pas renié Miles O'Keeffe... Le clou du film étant bien sûr le combat final final et l'incroyable suicide explosif du vilain méchant.
Les méthodes de fourbes de Godfrey Ho pour faire passer la pilule du 2 en 1 sont toujours aussi jouissives, avec cette fois des plans de Jaguar Wong au téléphone passés pas moins de 3 fois au cours du film. Il y a aussi le grand responsable de tout ça, le chef du Tigre qui n'a ouvertement pas la même tronche dans les scènes ninjas et dans les scènes de dialogue. Enfin, les interventions du robot-jouet des méchant n'ont rien perdu de leur caractère hallucinatoire et, par un télescopage à peine croyable, préfiguraient déjà Les Hommes d'Une Autre Planète.
L'interviex de Max Thayer était une merveille, il a formidablement joué le jeu faisant de vrais efforts pour se mettre en scène et raconter avec humour certains épisodes-clés de sa carrière.
Bon, sur les Prédatuers du Futur, j'avoue j'ai un peu décroché (un peu comme tout le monde), même si j'ai pu apprécier l'effet spécial dit du "bol de salade dans un évier" ainsi que la prestation de Bruce Baron qui n'en finit pas de tapoter sa cravache dans sa main. Il y a avait aussi le formidable défilé des Atlantes, assemblage improbable de toutes les tendances punks poussées à l'extrême.
Et puis il y a eu le sumum, le nirvana, l'apocalypse, la cerise sur le clou du spectacle, j'ai nommé bien sûr le fantastique "Les Hommes d'une Autre Planète". Après une première partie presque normale, le délire a commencé et ce film a réussi à transformer une salle léthargique en foule hystérique, criant des encouragements aux personnages et huant les méchants et saluant la victoire finale des forces du bien par une tonitruante standing ovation. Un large crédit doit être donné aux voix françaises, ainsi qu'au type qui a eu l'idée géniale de traduire directmeent les noms originaux des personnages, "Statue du temple" et "Robot Américain" (qui devient "Astronaute Américain" sans qu'on sache trop pourquoi d'ailleurs). Les techniques de combat des deux héros sont également à porter au pinacle, le catch pour Astronaute Américain et l'espèce de parchemin magique en mousse pour Statue du Temple. Contre ça, autant dire que le coiffeur du méchant n'avait aucune chance...
La fatigue aidant, tout se téléscope dans l'esprit du nanardeur ensommeillé ... "Attention Astronaute Américain, Bruce Baron est mauvais acteur !" "Les extraterrestres de Space Odyssey ont volé la perruque du Tigre ! Il n'aurait pas dû accepter des cigarettes de la Comtesse Hachisch !" "Oh Dr Sexe il m'en faut plus ! -Viens m'aider Statue du Temple !""Qu'il y a-t-il derrière cette porte ? -Un coup de boule dans les valseuses !" "Ou avez vous caché la statuette d'or ninja, colonel Trautmann ?! Dans ton cul, maudite abeille, à côté de ton dard !"
|