La chronique par Lamule.
Et bah il est gentil le Pallar' !! Alors comme ça, il faut pas critiquer ses films ? Et celui-là est un des plus réussis ? Merde alors...
Bon, évacuons d'emblée la question : Le Ricain est un nanar de faible amplitude. On n'est pas vraiment explosé de rire en le matant, et globalement, ça se tient à peu près. Un 1.5/5 selon moi, à réserver aux amateurs de John-Mary.
Mais l'enjeu n'est pas vraiment là. Non, c'est plutôt que Pallardy prouve bien qu'il n'est pas un réalisateur génial incompris. OK, l'histoire est assez bien montée, mais bon, on peut pas dire que l'exploration des sentiments entre le gamin et Jess Hann soit d'une profondeur bouleversante. Ca n'ira pas plus loin que "mon papa me manque, toi t'es sympa le gros, tu joues aux indiens avec moi" et "oh, c'est marrant de jouer aux indiens avec un gamin que j'ai kidnappé, surtout que ça fait taire un peu mes remords".
Pour le reste, c'est Pallar' qui joue comme une merde, il faut bien le dire (et oui, monsieur se réserve un des rôles principaux), avec sa voix assez ado-style et son accent belgeoïde (c'est l'accent auvergnat ?). On remarquera aussi sa coupe de cheveux... volumineuse, à croire que c'est une obligation dans ses films (remember Robert Ginty dans WF). Et le gamin a de qui tenir, avec sa coupe atroce et ses fringues horribles !!
Et il faudrait qu'il comprenne que les gros zooms de forcené sur les visages pour créer l'émotion, ça marche pas à tous les coups. On ne parlera pas des problèmes de raccord (surtout dans la scène finale où techniquement, Pallardy devrait passer juste devant Gino), les scènes de blablah où il se parle à lui-même dans sa caisse, la dilution extrême du scénario, etc...
Rien à redire sur la composition de Jess Hann qui assure bien ainsi que Gordon Mitchell qui nous fait son psycho.
On retiendra surtout le fabuleux "la petite lopette !! Sale petite gouape de tapette !!" qui m'a fait bondir de mon siège (je ne savais pas que l'expression venait de là)

. Et la scène finale complétement psychédélique, sans véritable raison d'être d'ailleurs, avec son écho d'apparition variable, son Pallar' qui se marre en gueulant et en jouant au diable à ressort derrière ses caillasses, la chute complétement gratuite (mais j'ai pas trop vu si c'était un mannequin en mousse), et sa fin nase (mention à la petite phrase de conclusion).
Bref, un nanar pour amateurs avertis, à apprécier à l'aune de l'auto-satisfaction de son réalisateur.
