Painkiller a écrit:
La dernière fois que j'ai entendu des gens de Brage parler de leur ligne éditorial, c'était : "on publie ce qu'on aime, que ça se vende ou non" (voir les collectors qui sont un gouffre à fric, les essais genre "comment écrire de la fantasy" et même la bio de Sadoul).
Et je sais qu'ils sont sincères.
Ben on n'a pas les mêmes sources... ou la même interprétation.
Extrait d'une interview d'Alain Névant, de chez Bragelonne, publiée d'abord dans le
Livres Hebdo n° 675 du 2 février 2007, puis reprise dans l'éditorial du
Bifrost n° 46 (certes partial, mais bon...) :
Alain Névant a écrit:
Les directeurs de collection publient souvent par goût et ne sont pas à l'aise avec le marketing. Mais chez Bragelonne, nous oeuvrons dans le sens du divertissement, même si, sur soixante nouveautés, nous en choisissons six que nous aimons tout en sachant qu'elles ne seront pas forcément de bonnes ventes. Nous essayons de mettre au goût du jour la littérature d'aventures, soit, aujourd'hui, la fantasy.
Je t'épargne le tabassage en règle auquel se livre ensuite Olivier Girard dans son édito (d'autant plus que
Bifrost est rattaché au Bélial', et ne saurait donc être un modèle de neutralité...). N'empêche que le constat est clair, que ça soit dans les rayonnages ou dans les intentions affichées par l'éditeur : à titre personnel, il n'apprécie que 10 % de sa production, ce qui est quand même "un peu" léger. Tout le reste, soit la très grande majorité, c'est de la machine à brouzoufs totalement assumée...
Il y a quand même une remarque dans cet édito que j'aimerais citer, parce qu'elle me semble assez pertinente :
Olivier Girard a écrit:
...Jean-Pierre Lion [critique à Bifrost] dit de Bragelonne que c'est le nouveau Fleuve Noir, entendez le nouveau refuge des littératures populaires. C'est sans doute vrai, pour une bonne part. La différence fondamentale, c'est que le Fleuve Noir publiait du poche à 4 euros, ce qui autorisait une concurrence, Bragelonne du grand format à 20 ou 25, ce qui l'autorise moins...
Pas pour rien qu'ils figurent souvent en bonne place dans les "
razzies" de la revue...
Mais on peut avoir un point de vue différent, pas d'souci !
Psssst : par contre, le "comment écrire de la fantasy", si tu parles bien de celui d'Orson Scott Card, je ne crois pas qu'on puisse appeler ça un risque commercial...
Pssssssssst 2 : bon, en même temps, j'ai dit ça de Bragelonne, parce qu'ils sont devenus incontournables dans ce domaine ; mais chez d'autres éditeurs, de toute taille (Fleuve Noir bien sûr, mais aussi Mnémos, Nestiveqnen, Points-Seuil, Pygmalion...), c'est pas toujours beaucoup mieux ; ceci dit, il y a aussi de bons bouquins chez tous ces éditeurs, hein, Bragelonne inclus...
Sinon, pour rester dans la grosse
fantasy commerciale
, bah
Harry Potter c'est très sympa. + 1 à gniak-gniak.