Les ailes de l'enfer, ou Con Air pour son titre original, représente pour moi le genre de film qui m'a fait atterir dans le monde nanar. Le chaînon manquant entre le blockbuster / film d'action au nanar pur et dur. Je vous propose donc ma pseudo "semi analyse semi chronique".
J'avoue que j'ai eu une certaine déception lors du mon 1er passage sur le site en voyant qu'il n'était pas chroniqué. Certes pour les nanardeurs puristes qui composent la majorité "bruyante" de ce forum, il manque peut être certains attributs à ce film pour en faire un véritable nanar (montage, doublage, jeu d'acteur (quoi que), bugdet, etc ... )
Cependant, je vais me permettre de défendre mon point de vue.
Ce film se divise en 2 parties.
Tout d'abord, nous avons (environ) une 1ère heure de film d'action, tout ce qu'il y a de plus classique et divertissant, avec son lot de baston. La dessus, rien à redire, si ce n'est les habituels clichés sur les personnages :
- Le héros (Nicolas Cage) : le gentil très gentil (tellement gentil et parfait qu'il aurait pu être cuistot et jouer dans piège à Grande Vitesse). Il aime les gentils, sa fille, et les lapins. Il n'aime pas les méchants qui n'aiment pas les gentils, les flics qui n'aiment pas les détenus, et les méchants détenus qui menacent son lapin. C'est un grand malchanceux, il a eu un avocat nullissime qui n'a fait que lui rallonger sa peine, et l'état américain voulant faire des économies, il se retrouve à faire du stop à l'aéroport en espérant qu'un avion fédéral veuille bien le ramener chez lui.
- Le meilleur ami du héros : C'est un boulet. Diabétique, Il n'est la que pour faire perdre du temps au héros. Le héros doit lui trouver de l'insuline (au beau mileu du désert dans une décharge / aéroport). En plus, il ne fait rien du début à la film à part s'assoir / s'alllonger. En bref, il ne sert à rien.
- Les méchants. Tout d'abord les détenus. Une bande de malades tout ce qu'il y a de plus ordinaire, menés par John Malkovitch. On notera leur doux petits surnoms visant à les marginaliser encore plus. Ensuite les méchants flics qui considèrent les détenus comme des animaux et rien d'autre. Cependant, étant donné que nous sommes dans un film américain ou les gentils vont gagner, nosu savons pertinamment la nature les puniras comme il se doit.
- Le flic gentil (John Cusack): l'ami de tous. Moins con que le héros, il ne s'embarasse pas d'un mailleur ami qui de toute façon ne ferait que lui poser des problèmes. Personne ne le croit, personne ne l'aide, et c'est tant mieux comme ca parce que tout les flics du film sont des boulets et tombent systématiquement dans les pièges évidents des méchants.
Mention spéciale pour le plus impréssionnant détenu, ni méchant, ni gentil, et surtout complétement inutil, j'ai nommé Steve Buscemi. Annoncé comme le plus dangereux psychopathe de tous, transporté façon Hannibal Lecter, nous nous attendons à un véritable rôle dans le film, pour ce personnage. Et en effet, nous aurons la chance et l'opportunité de le voir jouer à la barbie, et chanter une contine ... Hormis pour citer 3 anecdotes, il ne sert strictement à rien, si ce n'est pour remplir un peu.
Nous avons donc droit aux habituelles scène de conflits gentils / méchants, mais aussi de très belles scènes de protection des flics par le gentil (à conditions que ca soit des femmes), au courage patriotique du gentil pour sauver son ami en lui trouvant de l'insuline dans le désert (facile), et sur la stupidité du (très) méchant flic (niveau d'intélligence proche de celui du "commissaire Gibert"). Nous noterons aussi au passage que notre surpuissant héros est immunisé aux balles de révolver, celles ci ne lui arrachent même pas une grimace quand il les prends dans le bras.
Quel final !
Le moemnt le plus intéressant. Suite à un atterissage forcé au mileu de Las Végas, le commité des chefs méchants arrive à se faire la malle ni vu ni connu en piquant un camion de pompier (hum ...). Il incombe donc à notre héros de finir son boulot. Une course poursuite s'en suit et Siruis (J. Malkovitch) termine sa course dans un hotel. La scène qui suit le montre à moitié sonné sur un tapis roulant d'une usine à concasser de la pierre, afin qu'il termine ... concasssé. Pas de lien avec l'hotel de la scène précédente, mais c'est pas grave, il fallait bien lui donner la mort honorable du vrai méchant.
Notre héros à ensuite juste le temps de revenir au lieu de crash et de récupérer son lapin qui se faisait la malle dans les égouts, ce qui nous permet d'assister à un Happy End avec des émotions, des méchants morts (ou punis), et des gentils qui s'en sont tous sortis.
Pourquoi nanar ?
Je considère ce film comme un nanar pour son admirable respect des régles gentil / méchant. Le gentil est parfait, ne se plante jamais, et tout ce qu'il entreprends réussit. Le méchant est la pire raclure qui soit. De plus, nous avons le droit à un film impeccablement politiquement correct, dans le sens où la peine est acceptée sans broncher, et les agents du FBI sont des super flics. C'est pas comme ces gros plein de bière qui occupent les postes d'inspecteurs.
Enfin, le principal atout de ce film est qu'il donne l'impression que la fin part complétement en vrille. L'aterrissage, suivi de la course poursuite, le sauvetage du lapin, le Happy End et toutes les scènes nanardes incrustées ici et la dans les 30 dernières minutes font basculer, pour moi ce film d'action en petit nanar.
De plus, nous avons une pleïade d'acteurs, qui ont été bons au moins une fois dans leur vie, pour un rendu quand même très moyen.
Conclusion
Depuis, j'ai eu l'occasion, grace à ce site, de voir de véritables nanars, et de comprendre que rare sont les grosses production qui ont leur place ici. Cependant, je me marre toujours autant à chaque fois que je revoies ce film, et je me rends de plus en plus compte du grand foutage de gueule qu'il représente. Il n'a peut être pas sa place parmis les chroniques du site, mais je pense qu'il mérite qu'on en parle.
Donc place au débat, avez vous trouvé ce film nanar ? !
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