Troglodyte a écrit:
Pour aimer Tony Montana, il faut, comme lui, être issu de l'immigration, être pauvre, avoir des cojones, vouloir être riche rapidement. Je comprend très bien comment tant de gens aiment Tony Montana.
OK, mais de là à en faire une icône, au point que dire à un gars "t'es Tony Montana, toi" passe pour un putain de compliment...
Qu'on se reconnaisse en lui, de par son passé et ses origines, d'accord, mais qu'on le cite en modèle, c'est une autre histoire. Pour moi, c'est clairement l'exemple à ne pas suivre tant sa fin est glauque : il a tué son meilleur ami, sa soeur qu'il aime plus que tout le déteste, il est abandonné de tous et sniffe une montagne de coke. En plus, ce qui l'a perdu, c'est le peu de morale qui lui restait...
Troglodyte a écrit:
Edit : dans Le parrain Al Pacino reprend l'entreprise de papa, dans Scarface il dépossède papa de son entreprise - et de sa femme !
Ces deux personnages ne sont en rien comparables. L'un refuse la voie du crime et finit par y revenir entre autre par fidélité envers sa famille tandis que l'autre choisit le crime ce qui détruit sa famille. Le seul point commun est l'acteur qui les interprète. En clair, je vois pas trop où tu veux en venir avec cet argument.
Troglodyte a écrit:
Certes il commet plein d'actes criminels, mais en même temps il incarne la rage de vivre, la fureur de vaincre, le petit artisan qui essaye de gagner sa place au soleil dans une société hyper-organisée dans laquelle les classes dirigeantes n'ont pas la moindre envie de partager le gâteau, et à la fin lorsqu'il se bat jusqu'à la mort il est comme Léonidas dans les 300 : une sorte de héros !
Il serait un héros s'il prenait d'assaut seul la forteresse de ses ennemis. Là, c'est lui qui est attaqué, il ne fait que se défendre du mieux qu'il peut, pour ne pas mourir. Sa fin n'est pas glorieuse : il meurt seul, sans amis, sans famille et se fait lâchement assassiner dans le dos, n'obtenant même pas le respect qu'il souhaitait accorder à son ancien patron dont il a pris la place.
Il n'était tout simplement pas l'homme qu'il croyait être, il pensait être prêt à tout pour réussir mais finalement non. Il n'a compris (ou n'a accepté de jouer) ni les règles du monde normal ni celles du monde du crime, d'où sa dégringolade.