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Le forum des mauvais films sympathiques
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 Sujet du message: Collateral - Michael Mann - 2004
MessagePublié: 12 Sep 2007 16:08 
Je ne sais pas si un topic spécial a été ouvert sur ce film, si oui monsieur le patron fera le ménage, je sais pas si vous avez lu ça ailleurs (sans doute pour certain ) je le remet ici histoire de causer d'un film qui m'a disons... euh... marquer.

Ah oui ATTENTION SPOIL !!!!!!!

Pour commencer je devrais dire qu'après la séance je suis resté 10 minutes athone, exangue, k.o, net, tué.
Dix minutes et encore je crois que je compte court. Toute la soirée le regard de Cruise m'a accompagné, obsédé.
C'est un insupportable pourtant. Il compte plus qu'il ne joue, un business à lui tout seul, un sourire de promotion, et bien entendu un acteur qui sait qu'une carrière hollywoodienne se relance à coup de grand rôle. Et pour Hollywood, un grand rôle, c'est celui où le travestissement sera roi, au point où le visage même de l'acteur disparait. C'est le triomphe de la bio plus vraie que nature et généralement ça vaut au Charlize Theron, De Niro, Brando, Kidman un statut à part. En faisant son Né un 4 Juillet, Cruise l'avait très bien compris. En dépit du ton habituellement outrancier de Stone, Cruise cassait son image acquise avec la post adolescence de Wonder Boy en utilisant les conventions hollywoodienne du travestissement, et en se "détruisant" physiquement. Ainsi il gagna ses premiers galons de "grand" acteur.
Mais Cruise, aussi paradoxale que ça puisse sembler, ou peut-être aussi génialement dans la gestion d'une carrière de comédien hollywoodien a cherché à dépasser ce même travestissement, en le rejetant et en utilisant sa propre personnalité comme matériaux malléable et déformant, ou plutôt grossissant de sa propre laideur intérieur. Ainsi dans Magnolia ce n'est plus seulement l'image du wonder kid qu'il travestit, il l'a détruit avec une violence inégalée, ou plutôt il la sublime jusqu'à l'hystérie, offrant de lui-même la pire image que l'on puisse avoir de Cruise, l'homme. Qui plus est en s'offrant le luxe de se déchainer sur l'image de la femme, en adaptant un personnage monstrueusement mysogine, et qui finalement se vomit en profondeur. Tout ce qui aurait pu lui valoir l'anathème de toute les ligues féministes d'Amérique... et finalement non, car il sera allé là au delà de la pur provocation, il nous aura pelé son âme en direct.

Et voilà Collatéral pour le même Cruise, aujourd'hui producteur, acteur, salarié à 20 millions de dollars, représentant de sa secte, croisant la route de nos politique. Cruise le détestable au sourire de requin, à la détermination agressive du business man, ce que dans les affaires on appel, un tueur.
Car on est obligé d'y penser à celui-là quand il rentre en scène, vérifiant son pager dans le taxi, à l'aise et tout à la fois autoritaire et déterminé, sûr de lui. On y pense et il n'y pas de hasard, c'est de ce point qu'il est sans doute partit pour fabriquer Vincent le tueur de Collatéral. De cette impitoyabilité qui chez Vincent confine à son maître-mot : l'indifférence.
A partir d'aujourd'hui vous pouvez oublier l'impavidité artificielle et narcissique de Delon dans le Samouraï. Oubliez tous les artifices qui tentèrent ailleurs de gagner à la cause du tueur au grand coeur ou pas. Oubliez tout et voyez le réel, dans ses yeux, dans ses gestes. Il n'est même pas froid ou mécanique, bien au contraire, il est profondément humain, un humain qui comme le dit Foxx est vidé de toute cet substance, ce sel qui fait ce que nous sommes. Car à vrai dire il y a longtemps que Vincent s'est retiré de notre monde pour vivre sur la brèche et jouir de l'extase des instants éphémères. Car comme le toxicomane, il vit sur le fil pour connaître ce qu'on trouve sur cette hauteur, à savoir l'instant parfait. Celui qui a 4h du matin nous fait tomber en extase devant le jeu transcendant d'un trompettiste, et à 5h croiser la route de coyote en pleine ville. Cet instant qu'on connait tous, un jour ou l'autre, à minuit ou l'aube et plus rarement en pleine journée, parfois au bout de l'épuisement, ou tout en haut de son ivresse... C'est pour ça que Vincent, conscient de la briéveté de la vie (et d'autant plus conscient qu'il est la mort en marche) vie, et tue. A l'instar de Miles Davies ou Coltrane, c'est la note parfaite qu'il quète, Davis avec un flingue, ce que ne remarque pourtant pas le trompettiste quand il lui parle de cet homme toujours là et en même temps absorbé par son art, alors qu'un sourire s'esquisse dans l'oeil du tueur car il est lui-même ainsi que son héro musicale. Et seul cet extrême l'intéresse. Sans jugement ni morale, sans l'once d'une émotion, c'est un moine au service de ce but, un moine assassin, mais comme il le dit lui-même : "ce n'est pas moi qui l'ai tué, c'est la balle et la chute". Vincent ne se dédouane pas, il est au delà de ça, il est comme ces patrons d'industrie qui ferment une usine et mettent des milliers de gens au chômage parce que la structure financière le réclame.
Oui Vincent vie pour ça et peut-être Tom Cruise aussi. Puisque mille fois on croit voir l'homme d'affaire sans doute féroce qu'il est jusqu'au moment où le tueur apparaît... et ici encore une fois on a sans doute jamais vu ça au cinéma. La caméra ne s'embarasse pas de plan de coupe, d'artifice pour palier aux manques de l'acteur comme dans le cinéma B classique, le geste est à la fois rapide et lent, fluide, précis, impeccable, inattendu, effrayant, tant et si bien que si on m'expliquait que Cruise a réellement commit un hit pour le rôle, je le croirais sans peine, et pire, sans jugement.
Parce que pour la première fois au cinéma, et en dépit de tout ce qui se dit partout, Cruise a fait de son assassin un être très humain. Et sans doute plus que jamais quand il tue, car non il n'y a pas d'incohérence de terminator où je ne sais quoi, il y a un homme au travail, et rien de plus, même pas un surhomme, mais un homme surentraîné. Comble du comble, Cruise ici dans sa gestuelle, donne à comprendre l'expression de la personnalité de son personnage, ce que Bruce Lee définissait comme le but ultime et nécessaire du pratiquant d'art martiaux. Ca s'appel la grâce.

Mais à côté voiçi le contre-point Jamie Foxx, l'être humain comme toi et moi, monsieur tout le monde. Lache, faible, raisonnable, peureux, effrayé et, dans le cas de notre homme, d'une honnêteté fondamentale.
C'est ce qui séduira Pinkett, sa première cliente. Pinkett a le sourire dure de l'american business women classique mais des yeux bavards. D'ailleurs ils sont tous très bavards les yeux dans ce film, même si on ne les distingue pas toujours, plus besoin de compter les plansse rapportant au regard, c'est fait pour. Et si un acteur (américain ou français je ne me souviens plus) disait que c'est dans le regard qu'on décèle la sincérité ou non du comédien, alors on peut dire ici que tous sont si habité par leur rôle qu'on pourrait croire que Foxx est un taxi à petit pied, et Jabier Barden, l'interprète de Jambon Jambon, est un parrain colombien dont la férocité affleure sans aucune grandiloquence, d'un simple regard.

Mais revenons à Max le taxi. Car sans lui, Tom Cruise ne serait qu'en roue libre, un monstre qui accapare tout l'écran (comme dans tant de ses films), sans lui, Vincent ne serait pour nous qu'un croquemitaine de plus, ou ce mort dont il parle au début et à sa fin et qui erra dans le métro sans que nul jamais ne le remarque. Pour oser un mauvais jeu d'esprit, Max c'est le sel sur la viande froide. C'est nous si on se prenait de courage, c'est nous si...
Si, et c'est là, ou plus que le scénario (basique somme toute, comme celui de Kill Bill par exemple) la mise en scène est géniale, si l'agneau n'apprenait pas du loup. Non pas à devenir comme lui, mais à percevoir une seconde le monde par ses yeux : éphémère, puis à mordre, mais à mordre par désespoir. Car c'est sans doute une part de profond désespoir (celui de ne pas pouvoir toucher à l'inaccessible grâce d'un jazzman par exemple) qui uni ces deux hommes. Celui qui pousse l'un vers l'absolu en devenant l'absolu des anathèmes, et l'autre, par le rêve, mais trop honnête pour accomplir son rêve.
Mais aussi classique que soit ce scénario, il n'y a rien de plus vrai que cette histoire. Et si je vous dit ça, c'est parce que justement, je l'ai vécu cette histoire.

Il ne s'appelait pas Vincent et n'était pas tueur. Ils étaient deux camés et moi un mec stone d'une vingtaine d'année planté avec sa bagnole à 3heures du matin aux Halles. Une bagnole qui ne démarrait pas. L'un des gus m'a proposé de faire démarrer ma voiture, en échange de quoi je les raccompagnait chez eux en banlieue. Mais évidemment c'était la voiture qui les tentait, avec ou sans moi, mais de préférence sans moi. Quand la voiture a démarré j'ai comprit que j'étais condamné à m'accrocher à mon volant et à subir une pression énorme pour ne pas donner prétexte à la violence. Ils cherchaient leur dose. Le mec derrière moi était en manque, alors j'ai commencé par faire ce qu'ils me disaient en tournant dans certain coin de Paris pour qu'il dégotte ce qu'ils cherchaient. Et pendant une nuit entière j'ai parlé. Parlé pour éviter les dizaines de chausse-trappe qu'on me lançait afin que je me souscrive à une image inacceptable, afin de refuser la déshumanisation que tentait sur moi mon voisin, et ce en lui parlant de ma conception de la vie (et des instant magique d'ailleurs). A l'aube j'étais poète, et épuisé, l'aube était poétique, ça m'a aidé. Et finalement... finalement je les ai ramené chez eux, le gars m'a promit qu'un jour on ferait un tour en bécane ensemble et m'a laissé une carte qui disait à peu près ceci : " c'est les circonstances qui font ce que nous sommes, et le destin qui fait ce que nous devenons."
Moi aussi j'ai apprit du loup, ne pas se laisser déshumanisé, et sans flingue et avec mille mots j'ai retourné le sort. J'avais peur, ce n'était pas tueur, mais croyez-moi, à ce moment là, ça m'a fait le même effet. Enfin, ici c'est bien deux solitudes (ou plutôt trois) qui se rencontraient au coeur de la nuit. Et cette même indifférence à mon égard qui déterminait ces deux camés.

Pourtant pas une seule fois Vincent ne déshumanise ses victimes, il s'est déshumanisé, plus rien ne peut l'atteindre et si ce soir là il avait été là, dans ma voiture, je serais sans doute mort, car je n'aurais rien pu lui apprendre. C'est aussi ce qui est saisissant ici, c'est qu'au fond ce tueur n'a plus rien à apprendre de personne et que tous apprenent de lui, flic, ou taxi, avocat et victime. Tous, et lui, du coup n'est plus rien... et mourra comme tel, d'où l'énorme sentiment de gachis qui nous enferme avec le générique de fin. Et c'est sans doute la seul peur de cet homme, son seul profond dégout, la solitude et l'indifférence (L.A par exemple lui inspire un énorme anonymat qu'il rejette) cette même indifférence dont est victime Max, lui qui ne l'est pourtant jamais même s'il en souffre constamment.

Alors que dire maintenant de la fameuse caméra, du filmage, des couleurs, que dire de ces cadrage exact qui saisissent au vol l'attitude d'un dispatcher fatigué, de ces alternances de plan qui vont de la caméra Dogma, à un genre de scope qui offre autant d'ampleur et de crudité aux scènes de meurtre que d'hypnose (grand thème cher au cinéma de Michael Mann) à celle du club de jazz, à des cadrages abstrait, sales, floues, qui débordent comme autant de canevas abstraits retraçant le chao électrique d'une ville la nuit. Une hallucinante véracité retravaillé sur la même base qu'elle fut exploré par des Friedkins dans les années 70 (voir French Connection) où sur le ciment d'une tradition de B movies, et par la technologie propre à notre époque, Mann rénove, rend plus lisible avec cette science consommé des alternances jusqu'au point où le spectateur se retrouvent comme un papillon de nuit tournoyant autour des néons. Allant jusqu'à se servir de ses acteurs même pour ajouter une dimension, une profondeur à sa caméra (ici acteur à part entière), et ainsi Cruise qui avance dans la nuit devient à la fois une terrifiante vision de froideur et de dureté, et Vincent, assassin iconique, à la fois hors et dedans l'image, ou bien lorsque utilisant l'architecture classique d'un réglement de compte comme on envoit des dizaines ces derniers années, revisitant tout d'un coup pour en faire un ballet sauvage, brutal, logique, dédié à la mort et à sa mécanique.

Et puis s'il fallait terminer par quelque chose on citerait la bande originale. Une fois encore, pour ceux qui n'ont pas oublié le final du 6ème Sens sur Ina Gada Da Vida, Mann donne par son choix musical tout un sens au mot hypnotique. De l'utilisation du jazz revisitant la musique classique, à l'impro, au rock, et surtout cette utilisation génialissime des sons des différentes radios qui ponctue la journée du taxi, comme autant de quartier de la ville, autant de parcour et au bout du compte, un lavage de cerveau grandeur nature. Et le comble c'est que Mann n'en reste pas moins toujours modeste dans sa synthaxe. En utilisant quelques allées retour au schémat classique du cinéma B (comme l'histoire du flic, personnage né pour mourir) il nous renvoit que sa "réalité n'est qu'après tout qu'une forme de... le format cinéma est alors expulsé et tout à la fois digéré. On sort de tout et on est dans tout, le Dogme, le scope, le thriller, le drame néo réaliste, un film existenciel, un nouveau genre de cinéma.

Maintenant si je vous disais que ce film mérite plus d'oscar que l'académie ne peut en distribué ça vous ettonerait ?
Moi non plus.


Dernière édition par pirate le 12 Sep 2007 16:31, édité 1 fois au total.

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MessagePublié: 12 Sep 2007 16:16 
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Nanar un jour, nanar toujours
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pas encore vu, mais comme ton texte à l'air de spoiler pas mal je l'ai pas lu non plus (donc comptez pas sur moi pour donner mon opinion :-D )


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MessagePublié: 12 Sep 2007 19:11 
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LE PATRON
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MessagePublié: 12 Sep 2007 19:24 
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Bon Pote de Godfrey Ho
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Moi je l'ai lu en entier ton texte, et je dois dire que je suis soufflé ! Vraiment un beau texte qui eclaire encore un peu plus un film que j'ai adoré au ciné, et revu encore à la hausse en DVD. Je dois dire que le parallèle avec ton experience et plus que troublant !
Je partage tout à fait ton opinion sur Tom : quoi qu'on en pense (business, secte, passé d'acteur à minette); c'est aujourd'hui un putain d'acteur qui trouve parfois des films à sa (dé)mesure, et dans ces cas là, ça claque !

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"Heureusement pour l'harmonie du post-apo international, le casting termine dans une carrière abandonnée."
©Kobal


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MessagePublié: 13 Sep 2007 0:39 
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LE PATRON
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MessagePublié: 17 Sep 2007 13:37 
Oui moi aussi j'avais trouvé le parallèle avec ma propre "aventure" troublant. Comme quoi fiction et réel...


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MessagePublié: 18 Sep 2007 12:51 
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Nanardeur + que respectable
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Inscrit le: 11 Déc 2004 15:26
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Une scène vraiment hallucinante c'est quand même le gunfight dans la boite coréenne, parfaitement monté ou Cruise se fond parfaitement dedans.
Et ce moment ou Fox se retrouve face au commanditaire des meurtres. :shock:

Génial. " Easy steady go ! "

_________________
Quand ce sera la fin de la musique, ramasse ton pistolet et essaye de me tuer.
Essaye.


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MessagePublié: 18 Sep 2007 13:23 
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Docteur es nanarologie
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Localisation: Sur un cheval, la corde au cou
Et bien on a trouvé en pirate un chouette contributeur, sera-t-il aussi lyrique lorsqu'il chroniquera un godfrey ho ? :-D
Très beau texte pour un film qui le mérite, j'ai rarement plané autant en regardant un film. C'est balèze de faire ressentir au spectateur cette impression d'errance nocturne, cette ambiance de "c'est beau une ville la nuit" chère à bohringer.
Et pis au milieu de ça des fulgurances de violence ultra réalistes (la fusillade dans la boîte est un modèle d'intervention commando).
Dommage que Mann est pas transformé l'essai avec Miami Vice...

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Le Eli Wallach suisse écrit dans Daily Movies ! Daily Movies, le mag qui défenestre les lamantins. Approuvé par les sbires et les Ninja Varriors !
http://www.daily-movies.ch


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MessagePublié: 18 Sep 2007 13:29 
C'est clair que Miami Vice fut une grosse déception pour moi par voie de conséquence. Cela dit pour chroniquer un nanard je relève le défit :-D mais bon sur le sujet je suis un peu tributaire de la générosité des chaînes cablées et "God"-ffrey Ho (!) à mon avis c'est trop énorme pour eux.


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MessagePublié: 20 Sep 2007 20:42 
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Docteur es nanarologie
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Inscrit le: 09 Jan 2007 14:39
Messages: 1737
Localisation: Derrière toi, un couteau nanar en plastique à la main...
Ce qui me dérange quand même un peu dans le message de pirate (outre son niveau de français presque trop élevé pour ce forum de bourrins à la cervelle grillée à force de regarder trop de nanars), c'est qu'on a l'impression que son texte est autant un commentaire négatif sur Tom Cruise qu'un commentaire positif sur le film lui-même.

Ok, on sait, Cruise il est scientologue, il est méchant, mais je me demande si on dit la même chose de Travolta?


Et puis aussi, nanar s'écrit sans D.
:icon_ftr:

_________________
Sbel a écrit:
le Mengeance est un film qui se voit froid (moi je l'ai vu cuit, parce que j'avais un peu bu)


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MessagePublié: 21 Sep 2007 12:24 
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Nanardeur en progrès
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Inscrit le: 08 Jan 2006 12:54
Messages: 468
Perso j'avais été un peu décu par le gunfight dans le club coréen. Avec tous les groupes différents (agents du FBI, Vincent, coréens et gardes du corps, les tueurs envoyés pour plomber Vincent), le gunfight devient confus.


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MessagePublié: 21 Sep 2007 17:19 
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Nanardeur + que respectable

Inscrit le: 19 Oct 2003 23:26
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Localisation: Panam, un peu partout....
Greyhunter a écrit:
Ce qui me dérange quand même un peu dans le message de pirate (outre son niveau de français presque trop élevé pour ce forum de bourrins à la cervelle grillée à force de regarder trop de nanars), c'est qu'on a l'impression que son texte est autant un commentaire négatif sur Tom Cruise qu'un commentaire positif sur le film lui-même.

Ok, on sait, Cruise il est scientologue, il est méchant, mais je me demande si on dit la même chose de Travolta?


Et puis aussi, nanar s'écrit sans D.
:icon_ftr:


Tu sais pour répondre à la place de Pirate (y comprendra et Peter aussi :-D ) que Cruise soit Scientologue on s'en bat les noix (me myself pirate and i) je l'ai revu dans l'émission de Lipton, Actor Studio, et il est totalement artificiel, on dirait un homme politique, une affiche, notre président entrain de distribuer des bons points à son gouvernement quand Cruise présente son équipe de "collaborateur" avec son putain de sourire qui a l'air d'avoir été calibré par des experts en marketing, et dans ses films c'est à peu près pareil. Il bouffe ses rôles, ce n'est pas le Dernier Samouraï incarné par Tom Cruise, c'est Tom Cruise en dernier samouraï, super espion, joueur de billard... etc. A l'exception de deux films Magnolia et celui ci. Dans ces deux films il est l'illustration hallucinante et exact des théories de Stanislavsky dans la Formation de l'Acteur. Dans ces deux rôles on sent que ce qu'il utilise c'est lui-même, ce qu'il est dans la vérité de son intimité profonde pour animer ses personnages et il les transfigure, à la fois son personnage, Cruise dans la vie, et les deux mélangés pour nous cracher comme un aveu avec ce que cela comprend comme risque pour sa propre psychologie/affect d'où sans doute la raison pour laquelle il ne se livre pas à ce genre d'exercise couremment et en fait je ne sais même pas s'il en a conscience ou bien si ce sont les réalisateurs (des pointures au demeurant) qui savent tirer ça de lui. Un personnage intriguant pour sûr, à la fois fanatique sectaire, milliardaire aux dents longues, hystérique sautant sur des coussins chez Oprah furieux d'ambition, phagocyteur de film et en même temps un acteur comme tu n'en voit que très rarement et encore faut aller chercher ça chez les De Niro et les Pacino des début qui pour autant se "couvraient" en adoptant des tics, des déguisement là où Cruise pour servir son personnage dans Magnolia ou Collateral on contraire se dépoile l'âme. Bref à son égard Me, Myself, Mr Meuh! and I on a des sentiments ambivalants


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MessagePublié: 24 Sep 2007 12:03 
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Docteur es nanarologie
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Messages: 1761
Localisation: derrière un train
La chronique de Pirate, elle ruine le cul !:worship01:

Le film aussi d'ailleurs, il est smoothant !

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MessagePublié: 24 Sep 2007 12:35 
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Nanardeur + que respectable

Inscrit le: 19 Oct 2003 23:26
Messages: 671
Localisation: Panam, un peu partout....
merci


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MessagePublié: 08 Oct 2007 3:23 
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Docteur es nanarologie
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Inscrit le: 08 Mars 2007 9:48
Messages: 1749
Localisation: West from Germany
Collateral est une grosse bouse, c'est une tache dans la carrière admirable de Michael Mann. Tom Cruise est aussi creux que d'habitude, le taxi driver n'est pas convaincant, le scénario est abracadabrant. Il y a certes quelques beaux passages par l'esthétique, mais dans le fond c'est vide.
Autant j'aime Heat, the Insider, Miami Vice, Manhunter, Thief, autant je me suis empressé de me débarasser du DVD de Collateral, qui n'avait pas sa place sur mon étagère.


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MessagePublié: 11 Oct 2007 19:17 
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Nanardeur + que respectable

Inscrit le: 19 Oct 2003 23:26
Messages: 671
Localisation: Panam, un peu partout....
Troglodyte a écrit:
Collateral est une grosse bouse, c'est une tache dans la carrière admirable de Michael Mann. Tom Cruise est aussi creux que d'habitude, le taxi driver n'est pas convaincant, le scénario est abracadabrant. Il y a certes quelques beaux passages par l'esthétique, mais dans le fond c'est vide.
Autant j'aime Heat, the Insider, Miami Vice, Manhunter, Thief, autant je me suis empressé de me débarasser du DVD de Collateral, qui n'avait pas sa place sur mon étagère.



quel provocateur ! whâ.... :roll:


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MessagePublié: 11 Oct 2007 21:06 
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Nanardeur fou ?
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Inscrit le: 23 Déc 2006 21:56
Messages: 2317
Localisation: Derrière une moustache (et aussi Lyonnais par intérim).
Mr Meuh! a écrit:
Troglodyte a écrit:
Collateral est une grosse bouse, c'est une tache dans la carrière admirable de Michael Mann. Tom Cruise est aussi creux que d'habitude, le taxi driver n'est pas convaincant, le scénario est abracadabrant. Il y a certes quelques beaux passages par l'esthétique, mais dans le fond c'est vide.
Autant j'aime Heat, the Insider, Miami Vice, Manhunter, Thief, autant je me suis empressé de me débarasser du DVD de Collateral, qui n'avait pas sa place sur mon étagère.



quel provocateur ! whâ.... :roll:

Ben il prend des risques hein ! :-D

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MessagePublié: 11 Oct 2007 21:37 
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Bon Pote de Godfrey Ho
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Inscrit le: 08 Avr 2004 8:30
Messages: 6135
Localisation: au fond de l'univers, à gauche
le pire, c'est que je suis d'accord pour dire que c'est une histoire complètement bateau, à peine digne d'un hollywood night. mais il y a quelque chose dans l'ambiance qui transcende tout ça, pour en faire au final un putain de film.

_________________
mon petit groupe musical : mondegreen


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MessagePublié: 11 Oct 2007 23:15 
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Nanar un jour, nanar toujours
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Inscrit le: 01 Août 2004 20:49
Messages: 3257
Localisation: En train d'organiser une réception qui aura du succès
Un des films qui m'a le plus marqué ces dernières années. Formellement parfait, acteurs magnifiques, j'ai un peu la flemme d'argumenter mais le casser pour "se payer" la tête de cruise, impérial dans ce film, c'est du trollisme.

Pour moi, island Limo, c'est ce film. Un voyage au bout de la nuit, une expérience. J. Foxx traverse la nuit comme sa voiture traverse LA. Le postulat est tiré par les cheveux? tant mieux, parce qu'il s'agit bien d'un rêve : tout reprendra sa place au petit matin dans la vie bien tranquille du chauffeur de taxi. Ce qui est arrivé était strictement impossible.

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c tro Fréé détr 1 vempir ! on é tro bo é en plus on peut étre Himmortel tte ça vi


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MessagePublié: 12 Oct 2007 15:36 
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Nanardeur + que respectable

Inscrit le: 19 Oct 2003 23:26
Messages: 671
Localisation: Panam, un peu partout....
Le scenar est linéaire aucun problème là dessus (mais nullement abracadabrant comme l'affirm joe la provoc), de toute manière Mann s'en est servit, il le dit, pour filmer L.A la nuit. Cela étant pour moi il ne s'agit nullement d'un rêve, ce film parle de deux chose à mon sens : vivre les extrêmes (ce que ne fait pas le taxi du moins pas volontairement) et de solitude (tous les personnages principaux du film sont des solitaires et tous en souffre à leur manière) une constante chez Mann, le Solitaire ou le 6ème Sens, the insider par exemple parlent tous de solitude.


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